Le régime de Pyongyang continue sa démonstration de force. Un deuxième missile de moyenne portée a été installé sur sa côte orientale, alimentant les craintes d'un tir imminent. «Il a été confirmé que la Corée du Nord a transporté par train, en début de semaine, deux missiles Musudan de moyenne portée, vers la côte est et les a installés sur des véhicules équipés d'un dispositif de lancement», a déclaré un haut responsable du gouvernement sud-coréen à Séoul.
La veille, le ministère sud-coréen de la Défense avait confirmé l'installation d'un premier missile sur la côte orientale de son voisin communiste. «Le Nord est apparemment prêt à tirer ces missiles sans avertissement», estime le haut responsable sud-coréen. A Séoul, l'armée s'est préparée à la riposte.
Il s'agit du dernier geste en date de Pyongyang, qui multiplie les menaces depuis quelques semaines, furieux des nouvelles sanctions prises par l'ONU après son nouvel essai nucléaire début février. La Maison Blanche a fait savoir jeudi que les Etats-Unis prenaient «toutes les précautions nécessaires», assurant ne pas être étonnée par le comportement de Pyongyang. Le porte-parole de Barack Obama, Jay Carney, a noté «des éléments familiers» dans les déclarations du régime nord-coréen, reconnaissant qu'elles nourrissent «évidemment la préoccupation» de Washington.
Un tir de missile redouté pour le 15 avril
Le missile Musudan, dévoilé pour la première fois à l'occasion d'un défilé militaire en octobre 2010, aurait une portée théorique de 3.000 kilomètres, soit la capacité d'atteindre la Corée du Sud ou le Japon. D'une portée de 4.000 km en cas de charge légère, il pourrait en théorie frapper les bases miliatires US de l'île de Guam, dans le Pacifique. Selon des sources militaires sud-coréennes, le Nord pourrait tirer un missile le 15 avril, date-anniversaire de la naissance de Kim Il-Sung, fondateur du régime, mort en 1994.
En milieu de semaine, l'armée nord-coréenne avait prévenu qu'une guerre pourrait éclater «aujourd'hui ou demain». «Les Etats-Unis feraient mieux de réfléchir à la grave situation actuelle», ajoutait-elle, jugeant que les vols de bombardiers B-52 et B-2 américains au-dessus de la Corée du Sud, à l'occasion de manoeuvres communes américano-sud-coréennes, étaient à l'origine de l'aggravation de la crise. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a rappelé jeudi que «la menace nucléaire n'(était) pas un jeu» et craignant que «toute erreur de jugement dans cette situation puisse provoquer une crise aux conséquences très graves».
Quant au site industriel intercoréen de Kaesong, il était fermé vendredi pour un jour férié habituel. Les 53.000 Nord-Coréens employés sur ce complexe industriel, situé à 10 km de la frontière, côté Nord, ont pris leur journée comme c'était prévu. Depuis mercredi, Pyongyang interdit l'accès de Kaesong aux Sud-Coréens qui s'y rendent chaque jour pour y travailler, mais 608 Sud-Coréens ont décidé de rester sur place, rompus aux menaces apocalyptiques de la Corée du Nord et déterminés à faire tourner les machines. Séoul est prêt à les évacuer«pour leur propre sécurité si la situation le requiert», selon le ministre de l'Unification Ryoo Kihl-Jae.
Le Parisien
05.04.2013, 11h05 | Mise à jour : 13h36
La veille, le ministère sud-coréen de la Défense avait confirmé l'installation d'un premier missile sur la côte orientale de son voisin communiste. «Le Nord est apparemment prêt à tirer ces missiles sans avertissement», estime le haut responsable sud-coréen. A Séoul, l'armée s'est préparée à la riposte.
Il s'agit du dernier geste en date de Pyongyang, qui multiplie les menaces depuis quelques semaines, furieux des nouvelles sanctions prises par l'ONU après son nouvel essai nucléaire début février. La Maison Blanche a fait savoir jeudi que les Etats-Unis prenaient «toutes les précautions nécessaires», assurant ne pas être étonnée par le comportement de Pyongyang. Le porte-parole de Barack Obama, Jay Carney, a noté «des éléments familiers» dans les déclarations du régime nord-coréen, reconnaissant qu'elles nourrissent «évidemment la préoccupation» de Washington.
Un tir de missile redouté pour le 15 avril
Le missile Musudan, dévoilé pour la première fois à l'occasion d'un défilé militaire en octobre 2010, aurait une portée théorique de 3.000 kilomètres, soit la capacité d'atteindre la Corée du Sud ou le Japon. D'une portée de 4.000 km en cas de charge légère, il pourrait en théorie frapper les bases miliatires US de l'île de Guam, dans le Pacifique. Selon des sources militaires sud-coréennes, le Nord pourrait tirer un missile le 15 avril, date-anniversaire de la naissance de Kim Il-Sung, fondateur du régime, mort en 1994.
En milieu de semaine, l'armée nord-coréenne avait prévenu qu'une guerre pourrait éclater «aujourd'hui ou demain». «Les Etats-Unis feraient mieux de réfléchir à la grave situation actuelle», ajoutait-elle, jugeant que les vols de bombardiers B-52 et B-2 américains au-dessus de la Corée du Sud, à l'occasion de manoeuvres communes américano-sud-coréennes, étaient à l'origine de l'aggravation de la crise. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a rappelé jeudi que «la menace nucléaire n'(était) pas un jeu» et craignant que «toute erreur de jugement dans cette situation puisse provoquer une crise aux conséquences très graves».
Quant au site industriel intercoréen de Kaesong, il était fermé vendredi pour un jour férié habituel. Les 53.000 Nord-Coréens employés sur ce complexe industriel, situé à 10 km de la frontière, côté Nord, ont pris leur journée comme c'était prévu. Depuis mercredi, Pyongyang interdit l'accès de Kaesong aux Sud-Coréens qui s'y rendent chaque jour pour y travailler, mais 608 Sud-Coréens ont décidé de rester sur place, rompus aux menaces apocalyptiques de la Corée du Nord et déterminés à faire tourner les machines. Séoul est prêt à les évacuer«pour leur propre sécurité si la situation le requiert», selon le ministre de l'Unification Ryoo Kihl-Jae.
Le Parisien
05.04.2013, 11h05 | Mise à jour : 13h36