De son passage au consulat d'Algérie de Créteil, le 18 décembre, Sarah (le prénom a été modifié) a gardé des bleus sur un bras, un genou, des douleurs au bas du ventre et du dos. La jeune femme a porté plainte le jour même pour « violences sur personne vulnérable ». L'enquête, confiée au commissariat de Créteil, est toujours en cours.
Ce jour-là, l'étudiante algérienne de 21 ans, qui vit dans le Val-de-Marne, se présente au consulat pour solliciter une aide financière. « Je suis tombée malade en octobre, je ne pouvais pas travailler et j'avais des factures d'ambulance à payer », justifie-t-elle. L'assistante sociale la reçoit et lui dit que dans l'immédiat, elle ne peut rien faire pour elle, mais qu'elle peut se rapprocher du consul.
C'est durant son attente dans « le hall » que la situation aurait dégénéré, selon la jeune fille. « Un homme s'est présenté comme étant le chef de sécurité du consulat pour me dire que le consul ne voulait pas me recevoir ». Elle insiste. Entre-temps, un agent d'accueil intervient pour la « sortir de force ». « Ils m'ont pris tous les deux par les bras et m'ont traînée au sol jusqu'à un ascenseur », déclare la victime dans le procès-verbal que nous avons pu consulter. Là, Sarah aurait reçu des coups de pied et des tapes sur la tête.
« Nous avons toujours dénoncé les actes de violence et le climat détestable dans les consulats de France », fustige l'association Addra (Algériens des deux rives et leurs Amis), qui accompagne la jeune étudiante dans ses démarches.
Un certificat médical atteste de différentes blessures, principalement des hématomes. Ce jeudi, Sarah souffrait d'une douleur au genou persistante. Algérie Part, un média en ligne sur l'actualité algérienne suivi par 600 000 personnes sur Facebook, a relayé un appel au rassemblement ce samedi devant le consulat, de 13 h 30 à 17 heures, en soutien à la jeune femme.
L'assistante sociale enregistre tout de même sa demande. « Elle a exigé qu'on lui donne de l'argent tout de suite, raconte le consul, Belkacem Mahmoudi. J'étais prêt à l'aider, mais je ne voulais pas céder à son chantage. » Selon lui, Sarah aurait essayé d'entrer sans préambule dans son bureau, situé au deuxième étage dont l'accès est normalement interdit au public. Il décrit une jeune femme « agressive, insultante, difficile à calmer », qui « menaçait de se suicider ».
L'étudiante a patienté plusieurs heures dans la salle d'attente « jusqu'à la fermeture » du consulat, selon M. Mahmoudi. Le procès-verbal, dressé peu après 16 heures, fait bien état de faits qui se seraient déroulés vers 14h30, alors que le consulat ferme à 15 heures le vendredi.
Face à la rumeur de « séquestrations » dans le parking, il rétorque : « C'est elle qui refusait de partir ! Nous avons dû la forcer à sortir. Comme elle résistait, les agents ont usé de la force, mais jamais dans l'intention de lui faire mal, de la blesser », martèle le consul, qui dit avoir été « très patient » et « regretter » cette situation.
Chacun nie la version de l'autre. Dans l'espoir de « calmer les esprits » et de « ne pas donner une mauvaise image de l'Algérie », Belkacem Mahmoudi a invité l'association Addra à discuter, le 16 janvier. L'association s'y rendra pour parler de ses actions, et non de cette affaire tant que l'enquête est en cours.
Ce jour-là, l'étudiante algérienne de 21 ans, qui vit dans le Val-de-Marne, se présente au consulat pour solliciter une aide financière. « Je suis tombée malade en octobre, je ne pouvais pas travailler et j'avais des factures d'ambulance à payer », justifie-t-elle. L'assistante sociale la reçoit et lui dit que dans l'immédiat, elle ne peut rien faire pour elle, mais qu'elle peut se rapprocher du consul.
C'est durant son attente dans « le hall » que la situation aurait dégénéré, selon la jeune fille. « Un homme s'est présenté comme étant le chef de sécurité du consulat pour me dire que le consul ne voulait pas me recevoir ». Elle insiste. Entre-temps, un agent d'accueil intervient pour la « sortir de force ». « Ils m'ont pris tous les deux par les bras et m'ont traînée au sol jusqu'à un ascenseur », déclare la victime dans le procès-verbal que nous avons pu consulter. Là, Sarah aurait reçu des coups de pied et des tapes sur la tête.
« J'étais choquée, je ne faisais que pleurer »
« Le militaire m'a tiré les cheveux en m'insultant, en me disant : Tu vas voir, je vais te ligoter, la prochaine fois que tu rentres en Algérie tu verras ce qu'ils vont faire de toi. » Une fois arrivé au parking en sous-sol, le militaire aurait continué à l'insulter et à la menacer. « Ils m'ont pris ma veste, mon sac et mon portable. J'étais choquée, je ne faisais que pleurer. » Elle profite de l'ouverture du portail pour s'échapper. Une femme, qui passait par là à cet instant, intervient et appelle la police.« Nous avons toujours dénoncé les actes de violence et le climat détestable dans les consulats de France », fustige l'association Addra (Algériens des deux rives et leurs Amis), qui accompagne la jeune étudiante dans ses démarches.
Un certificat médical atteste de différentes blessures, principalement des hématomes. Ce jeudi, Sarah souffrait d'une douleur au genou persistante. Algérie Part, un média en ligne sur l'actualité algérienne suivi par 600 000 personnes sur Facebook, a relayé un appel au rassemblement ce samedi devant le consulat, de 13 h 30 à 17 heures, en soutien à la jeune femme.
«Elle a exigé qu'on lui donne de l'argent tout de suite»
La version du consulat est tout autre. Connue des services consulaires de Créteil, bien qu'elle n'ait pas reçu d'immatriculation consulaire, l'étudiante a déjà réclamé et obtenu une aide financière lors du premier confinement. « On lui proposait 300 euros, somme qu'elle a d'abord refusée car elle trouvait la somme insuffisante », souligne l'assistante sociale, décharge signée par l'intéressée à l'appui. Avant de préciser : « Notre priorité, ce sont les familles, les personnes âgées, les malades. Elle n'avait pas l'air nécessiteuse et elle n'est pas boursière. »L'assistante sociale enregistre tout de même sa demande. « Elle a exigé qu'on lui donne de l'argent tout de suite, raconte le consul, Belkacem Mahmoudi. J'étais prêt à l'aider, mais je ne voulais pas céder à son chantage. » Selon lui, Sarah aurait essayé d'entrer sans préambule dans son bureau, situé au deuxième étage dont l'accès est normalement interdit au public. Il décrit une jeune femme « agressive, insultante, difficile à calmer », qui « menaçait de se suicider ».
L'étudiante a patienté plusieurs heures dans la salle d'attente « jusqu'à la fermeture » du consulat, selon M. Mahmoudi. Le procès-verbal, dressé peu après 16 heures, fait bien état de faits qui se seraient déroulés vers 14h30, alors que le consulat ferme à 15 heures le vendredi.
Face à la rumeur de « séquestrations » dans le parking, il rétorque : « C'est elle qui refusait de partir ! Nous avons dû la forcer à sortir. Comme elle résistait, les agents ont usé de la force, mais jamais dans l'intention de lui faire mal, de la blesser », martèle le consul, qui dit avoir été « très patient » et « regretter » cette situation.
Chacun nie la version de l'autre. Dans l'espoir de « calmer les esprits » et de « ne pas donner une mauvaise image de l'Algérie », Belkacem Mahmoudi a invité l'association Addra à discuter, le 16 janvier. L'association s'y rendra pour parler de ses actions, et non de cette affaire tant que l'enquête est en cours.
Créteil : une étudiante porte plainte pour «violences» au consulat d’Algérie
Un rassemblement de soutien est prévu samedi devant le consulat, trois semaines après l’incident. L’enquête est toujours en cours.
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