Crise des migrants en belgique: le vrai du faux

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« Le Soir » a passé au crible trois commentaires d’internautes.





C’est peu dire que le sujet déchaîne les passions.


Alors que les migrants affluent en Belgique, que les centres d’accueil sont pleins à craquer et que les CPAS wallons appellent le fédéral à l’aide, l’accueil des demandeurs d’asile est devenu le sujet politique de l’été.

L’occasion de passer au crible quelques-uns de vos commentaires postés sur notre site. Et d’essayer de distinguer le vrai du faux.

Voici trois commentaires d’internautes que nous avons tenté de « fact checker ».

1.Liliane Noyelle : « D’après le HCR (le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, NDLR) il y a 70 millions de réfugiés de guerre dans le monde à l’heure actuelle. Combien sommes-nous censés en recevoir ? Suffisamment pour nous mettre ici dans la situation qu’ils fuient là-bas ? »

► « 70 millions de réfugiés dans le monde »



Selon les derniers chiffres de le HCR, quelque 59,5 millions de personnes, et non 70 millions, ont été forcées de quitter leur maison en 2014. C’est toutefois un triste record depuis que ces statistiques existent.

Et c’est assez logique, compte tenu de la triste actualité au Moyen-Orient et dans certaines régions d’Afrique.




Infographies : Il n’y a jamais eu autant de réfugiés sur la planète

« Combien sommes-nous censés recevoir de réfugiés ? »



C’est à la fois une question politique et une question statistique. Sur un plan purement statistique, toutes les réponses sont données par le Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA).



Selon les derniers chiffres, le CGRA a auditionné 11.545 demandeurs d’asile en Belgique en 2015. La Belgique dispose d’une capacité d’accueil de 18.400 places, actuellement quasi toutes occupées.

Le gouvernement prévoit la création de 2.500 places supplémentaires afin que des demandeurs d’asile ne se retrouvent pas dans le froid l’hiver prochain.


Ce qui change cette année, c’est le taux d’acceptation du statut de réfugié. De 22,4 % en 2012 il est passé à près de 60 % depuis le début de l’année.

Cela est dû aux pays d’origine des migrants : on ne renvoie pas chez eux des familles qui viennent d’Irak, de Syrie ou d’Afghanistan, des pays en guerre.

Si on résume, depuis le début de l’année, près de 7.000 personnes ont obtenu le statut de réfugié ou de protection subsidiaire.



Cela représente 0,06 % de la population belge. À plus large échelle, 625.000 demandeurs d’asile sont arrivés en 2014 en Europe, soit 0,1 % de la population de l’UE (507,5 millions).

2.Moses Fussganger : « Expliquez-moi pourquoi chaque ressortissant étranger qui débarque chez nous est pris en charge, d’une façon ou d’une autre, alors que les SDF, d’origine belge pour beaucoup, s’empilent littéralement aux abords des grandes gares bruxelloises et que de véritables villages se créent sous les ponts. »

► « Pourquoi chaque ressortissant étranger qui débarque chez nous est pris en charge »



La Belgique a signé la convention de Genève, qui définit le statut de réfugié.


En conséquence, le royaume « s’est engagé à protéger les réfugiés se trouvant sur son territoire.


Les demandeurs d’asile reconnus comme réfugiés reçoivent un permis de séjour de durée illimitée », souligne Fedasil.


Qui est réfugié ?


Toute personne qui, « craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays ».


Cependant, le demandeur d’asile ne reçoit pas d’aide financière, mais simplement l’accueil.


D’où la polémique récente sur le manque de places en centres d’accueil , et l’ouverture de places en urgence.

À lire : Statut de réfugié en poche, le début d’un autre parcours du combattant




3.Nicole Marie Thonet : « Ils ne viennent que pour profiter des avantages ! Lamentable ! Qu’est ce que le gouvernement obtient en retour ? Là est la question ! »

► « Ils ne viennent que pour profiter des avantages »



Comme indiqué ci-dessus, le demandeur d’asile ne bénéficie pas d’une aide financière automatique.



Il est en revanche évident qu’à côté de la misère ou la guerre, le simple fait de se voir accorder une place en centre d’accueil constitue un avantage.



Enfin, si le demandeur d’asile obtient gain de cause – le statut de réfugié – le parcours du combattant n’est pas terminé : il a deux mois pour quitter le centre d’accueil collectif (ou le logement individuel) qu’il occupe temporairement.



La recherche d’un logement constitue donc la priorité des priorités.



D’autant plus que si, dès lors que son statut lui est accordé, il a droit au revenu d’intégration, il doit pour ce faire s’inscrire dans un CPAS…



Et qu’il est plus judicieux d’émarger au CPAS de la commune dans laquelle on vit…



Donc d’avoir déjà trouvé un logement.


Le statut de réfugié ou la protection subsidiaire donne droit au revenu d’intégration sociale, soit à peu près 800 euros pour une personne isolée, 400 euros pour une personne cohabitante et un peu plus de 1.000 euros pour un/une chef de famille.




Avancés par les CPAS, entièrement remboursés par le fédéral.




► « Qu’est ce que le gouvernement obtient en retour ? »





Le coût de l’accueil des migrants est connu : la dotation fédérale pour Fedasil en 2014 atteignait 303 millions d’euros , dont 56 millions de frais de personnel (qui sont donc, en quelque sorte, réinjectés dans l’économie).




Pour se faire une idée, l’ensemble des dépenses de l’administration belge en 2014 se montait à 206 milliards d’euros en 2014 (hors charge d’intérêts).




Le budget de Fedasil représente donc 0,15 % des dépenses du pays.




Mais l’interrogation de Nicole Marie Thonet est sans doute plus large et pose la question de l’intérêt pour le pays.




Là, la réponse est beaucoup plus nuancée (et sujette à polémique).



Selon un sondage réalisé par Ipsos, plus de 60 % des Belges pensent qu’il y a trop d’immigrés dans le pays.



Qu’en pense Theo Francken ? « Que j’ai encore beaucoup de travail !




L’immigration est positive et elle doit être un atout.



Nous sommes au centre de l’Union européenne et un pays sans immigration est désastreux ».

À condition de bien intégrer les étrangers.




« Cet afflux de migrants doit aussi être vu pour l’opportunité qu’il représente, d’un apport de main-d’œuvre pour combler le vide laissé par les populations vieillissantes d’Europe, juge notre éditorialiste Béatrice Delvaux .




Beaucoup en Allemagne en ont conscience, tandis qu’en Belgique aussi, la Flandre va cruellement manquer de main-d’œuvre sous peu.



Une opération d’intégration efficace des nouveaux arrivants permettrait de voir l’arrivée de ces populations comme une solution, et non un problème. »






http://www.lesoir.be/967531/article...des-migrants-en-belgique-vrai-du-faux?ref=yfp
 
"Non, les demandeurs d'asile ne reçoivent pas 40 euros par jour": Theo Francken met fin aux rumeurs sur les réseaux sociaux



Depuis plusieurs jours, un message circule sur Facebook affirmant que les demandeurs d’asile, en Belgique, recevraient jusqu’à 40 euros par jour.


Le secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration Theo Francken (N-VA) a réagi sur son propre compte Facebook pour démentir ces informations, totalement fausses.


Tout est parti d’une publication sur une page venue de Flandre affirmant que les demandeurs d’asile reçoivent un logement gratuit, de la nourriture et des vêtements gratuits ainsi que près de 40 euros par jour (26 euros pour un enfant).



« Donc, pour une famille de quatre personnes dont deux enfants, cela représente 3.168 euros par mois, sans compter les avantages gratuits », s’interroge un internaute qui a publié cette infographie partagée plus de 2.000 fois en quatre jours.

Pourtant, cette information est totalement fausse, comme le confirme le secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration Theo Francken (N-VA).



« Les demandeurs d’asile ne reçoivent pas d’argent », confirme-t-il sur son propre compte Facebook, pour répondre directement aux internautes dubitatifs.



« Je l’ai déjà répété souvent, et je vais visiblement devoir encore le répéter. Les demandeurs d’asile ne reçoivent PAS d’argent.



Seulement un lit, des sanitaires, du pain, du matériel de première nécessité donc, pas de soutien financier.



Les centres qui concentrent ces lits et autres facilités reçoivent en effet de l’argent de Fedasil qui gère toutes les factures demandées (locations d’appartements ou de maisons, nourriture, coûts administratifs, eau, électricité…).



Le montant total de ces facilités est d’environ 40 euros par adulte et 29 euros par mineurs.



Cet argent va donc aux centres et jamais dans les mains des demandeurs d’asile.



Ce montant est le même que sous Maggie De Block ou d’autres par le passé.



C’est le cas depuis des années.




Ce serait donc bien que cette publication soit aussi partagée 2.000 fois .





http://www.lameuse.be/1359344/artic...ivent-pas-40-euros-par-jour-theo-francken-met
 
Salam

publication à partager 2000 fois :D

Et sur Bladi aussi ^^


:)



Les gens sont bêtes de croire à ces rumeurs gros comme une maison 40€/P et 23/enfant,donc une famille avec 2 enfants toucherait plus de 3500 par mois sans rien faire,mais ils sont teubé ma parole.
 
"On n'a jamais accueilli autant de réfugiés en Belgique": VRAI ou FAUX?




a rédaction de Bel RTL passe au crible quatre idées reçues à propos des demandeurs d'asile. A l'aide d'académiciens, le journaliste Antonio Solimando a voulu démêler le vrai du faux...



Des milliers de migrants ont continué de franchir la frontière avec la Hongrie hier.


Face à cette crise, de nombreuses idées reçues circulent. Notre journaliste Antonio Solimando est allé vérifier le fondement de ces idées reçues.


A l’aide de spécialistes académiques et des statistiques belges et européennes, voici de quoi distinguer le vrai du faux, dans ce dossier qui attise les peurs et les fantasmes.


Idée-reçue n°1 : "On n’a jamais accueilli autant de réfugiés en Belgique!"



C'est faux. Le phénomène n'est pas récent. Ni en Europe en général, ni en Belgique.



Remontons à la guerre 40-45 avec Marco Martiniello, professeur à l'université de Liège et spécialiste des flux migratoires. "Pendant la deuxième guerre mondiale, on a évidemment une grande question de réfugiés, notamment beaucoup de Belges.



Ils vont quitter le pays pour échapper à l'emprise du régime nazi. C'est récurrent: dès qu'il y a conflit, guerre, dictature, il y a production de réfugiés".

Sur les 7 premiers mois de 2015, la Belgique a reçu 12.133 demandes d’asile.



Si la demande progresse dans les mêmes proportions jusqu’à la fin de l’année, on pourrait atteindre un total 20.799 demandes en 2015.



C'est moins qu’en 2011 et 2012, par exemple.



L'impression d'invasion de ces derniers jours n'est qu'une impression: "On a l'impression qu'ils arrivent tous maintenant.



Or, lorsque l'on regarde les chiffres notamment des personnes qui ont péri en Méditerranée (au moins 25.000 morts au cours des dix dernières années), on n'est pas dans un phénomène ponctuel, mais qui s'inscrit dans la durée.



Et rien ne dit que cela va s'estomper", poursuit le professeur.





Idée-reçue n°2 : "Les réfugiés syriens n’arrivent qu’aujourd’hui alors que leur conflit dure depuis près de 5 ans"





C'est faux. La Belgique accueille déjà depuis plusieurs années de nombreux réfugiés syriens : 20% des demandes d’asile en 2014 étaient syriennes.



En Europe, il y avait près de 50.000 demandes de protection déposées par des syriens en 2013, et 122.115 en 2014.



L’accélération des derniers mois est due à l’évolution du conflit sur place : la progression et barbarie des terroristes de l’Etat islamique, notamment, comme l'explique Didier Leroy, professeur à l'école royale militaire et à l'ULB."C'est le conflit, je pense, le plus létal depuis la seconde guerre mondiale en termes d'ampleur de crise humanitaire notamment.



De nombreux jeunes hommes qui étaient prêts à se battre le sont probablement de moins en moins, tellement il y a eu de morts, au sein de leur famille".





Idée-reçue n°3 : "Les jeunes hommes syriens fuient la guerre au lieu de combattre, contrairement à nos aïeux qui ont fait front, à leur époque, lors de la Guerre 40-45…"

C'est faux. Il y a bien des Syriens en âge de combattre sur les fronts de résistance.



Beaucoup d’entre eux sont d’ailleurs morts au combat.



Le conflit syrien est aussi l’une des guerres intérieures les plus meurtrières depuis des décennies.



Ensuite, la comparaison du conflit syrien et la seconde guerre mondiale n’a pas lieu d’être : il ne s’agit pas ici de combats classiques entre armées régulières.

De nombreux Syriens désapprouvent la répression sanglante du régime de leur président Bachar El Assad, mais n’approuvent pas non plus les objectifs de l’association terroriste Etat islamique.



Entre ces deux positions, il ne reste souvent plus que la fuite, comme l'explique Tanguy De Wilde, professeur de géopolitique à l'UCL. "Ils peuvent se sentir opprimé par le régime, mais ils ne veulent pas entrer dans la mouvance djihadiste.




Il y a encore une troisième option, c'est l'armée syrienne libre, les mouvements de résistances non extrémiste et non djihadistes, mais ceux-là ont été progressivement minorisés".





Idée-reçue n°4 : "L’Europe fait face à une crise sans précédents à cause du nombre de candidats-réfugiés…"





C’est partiellement vrai. En effet, le record de demandes d’asile en Europe sur un mois (107.000) a été battu en juillet, et l’Allemagne s’attend à un autre record, avec 800.000 demandes d’asile au total en 2015.





Mais l’Europe a toujours accueilli des vagues de réfugiés, depuis la seconde guerre mondiale. Elle est donc en principe rôdée à l'exercice.



La différence, ici, est le changement de stratégie des passeurs : la route Sicile-France/Belgique/Grande-Bretagne n’est plus la seule empruntée, il y désormais aussi la voie de la Grèce, remontée des Balkans, pour aller déposer sa demande d’asile en Allemagne ou en Suède.

Un changement de route, qui bouleverse les habitudes d’accueil, et qui donne lieu à des réactions hostiles : des violences de la part des autorités grecques et macédoniennes peu habitués à gérer des flux de réfugiés, la Bulgarie qui renforce sa présence militaire aux postes-frontières, la Hongrie qui érige des barrières de barbelés, etc.




"Les gens ne comprennent pas, éclaire Marco Martiniello, spécialiste des flux migratoires à l'université de Liège.



Quelques personnes avec qui je discutais à Lesbos (une île grecque, ndlr) ne comprenaient pas pourquoi il y avait des gens qui venaient de Syrie chez eux, puisqu'eux-mêmes, s'ils avaient le choix, partiraient de Lesbos puisqu'il n'y a pas de travail.



Les choses sont compliquées, je crois qu'il faut beaucoup de pédagogie en plus du travail de géopolitique et en plus du travail d'accueil".

@ASolim




http://www.rtl.be/info/belgique/soc...efugies-en-belgique-vrai-ou-faux--749071.aspx

 
http://www.dhnet.be/actu/belgique/7...nt-pour-les-migrants-55df62fa35708aa437cabb90

Notre sondage Ivox pour la DH et RTL montre une Belgique craintive au sujet du phénomène des demandeurs d’asile.
Le sondage exclusif réalisé conjointement par la DH et nos confrères de RTL, réalisé les 26 et 27 août auprès d’un échantillon représentatif de 2.000 personnes, dépeint un pays inquiet du traitement du dossier des demandeurs d’asile. Ainsi, 81,8 % pensent que nous ne devrions pas en accueillir plus. 74,9 % estiment que leur commune ne devrait pas accepter l’arrivée de nouveaux réfugiés. Enfin, 69,9 % des Belges interrogés croient que l’arrivée de ces nouveaux demandeurs d’asile est une menace pour leur bien-être.


Des pourcentages extrêmement élevés qui traduisent un malaise perceptible dans cette crise qui dépasse bien largement les frontières de notre petit pays.


On note aussi une certaine méconnaissance de la réalité : en moyenne, les Belges pensent que 4.956 demandes d’asile sont effectuées chaque mois dans le pays, alors que le chiffre moyen pour 2015 dépasse à peine les 1.700 par mois.


La grande majorité (66 %) des nouveaux demandeurs d’asile en Belgique vient pourtant de pays en guerre et prétend à un statut de réfugiés. La plupart viennent de Syrie, d’Irak, d’Afghanistan, pays ravagés par les conflits et soumis à la dictature de l’État islamique. Il faut rappeler qu’en rapport avec des pays à la population équivalente tels que l’Autriche et la Suède, la Belgique accueille nettement moins de réfugiés.


suite sur le lien.
 
Et comme si ca ne suffisait pas...

http://www.rtl.be/info/regions/flan...s-d-asile-syrien-comme-des-laches-749038.aspx

A Vilvoorde et ailleurs, les musulmans radicaux considèrent les demandeurs d'asile syriens comme des lâches, qui feraient mieux de rester dans leur pays pour bâtir le califat, ajoute le bourgmestre. Ce dernier s'inquiète aussi de la situation à Bruxelles, où des radicaux pourraient facilement se procurer des armes. Dans ce contexte, Hans Bonte juge qu'il serait absurde d'ouvrir un nouveau centre d'accueil pour demandeurs d'asile dans sa commune, et ce tant que leur sécurité ne peut être garantie.
 
Et comme si ca ne suffisait pas...

http://www.rtl.be/info/regions/flan...s-d-asile-syrien-comme-des-laches-749038.aspx

A Vilvoorde et ailleurs, les musulmans radicaux considèrent les demandeurs d'asile syriens comme des lâches, qui feraient mieux de rester dans leur pays pour bâtir le califat, ajoute le bourgmestre. Ce dernier s'inquiète aussi de la situation à Bruxelles, où des radicaux pourraient facilement se procurer des armes. Dans ce contexte, Hans Bonte juge qu'il serait absurde d'ouvrir un nouveau centre d'accueil pour demandeurs d'asile dans sa commune, et ce tant que leur sécurité ne peut être garantie.
Où comment exporter le conflit!
Il se pourrait bien que cela soit des consignes reçues.
Parmi les réfugiés Daesch peut bien avoir glissé des combattants chargés d'actes de terrorisme où de recrutements.
 
P'tain comment certains sont vraiment LAMENTABLES.... il faut vraiment être kon et d'une méchanceté sans pareil pour haïr et/ou envier un réfugié.

Et ce sont des RÉFUGIÉS, pas des "migrants".
 
Migrants: voici dix raisons d'ouvrir les frontières




Une opinion de François Gemenne, politologue, chercheur et enseignant à l'Ulg (CEDEM) et à Sciences Po (Paris) et Michel Agier, Anthropologue, directeur de recherches à l’Institut de Recherche pour le Développement et directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS).

Alors que l’Europe se barricade, pensant que les murs qu’elle dresse la protégeront d’un fantasmatique danger migratoire, voici, au contraire, dix raisons d’ouvrir les frontières.

Entre 2000 et 2014, 40 000 migrants sont morts aux frontières, dont 22 000 en tentant de rejoindre l’Europe, qui est aujourd’hui devenue la destination la plus dangereuse du monde pour les migrants.


Depuis le début de l’année 2015, plus de 2 500 sont morts noyés en Méditerranée, alors qu’ils fuyaient violences et oppression en Syrie, en Erythrée ou dans d’autres endroits du monde.


Le décompte macabre continue chaque jour, tandis que la répartition de ceux qui ont survécu au voyage fait l’objet de marchandages politiques souvent sordides, jalonnés de déclarations incendiaires.


Face à cette faillite de l’Europe, nous affirmons qu’il serait plus rationnel, plus juste, plus sûr, d’ouvrir les frontières.

Contrairement à une idée trop répandue dans les médias et les discours politiques, cette proposition n’a rien d’un fantasme naïf et irréaliste.


Au contraire : elle permettrait de sortir enfin d’un engrenage de violences qui a déjà fait des milliers de morts, et de dessiner un horizon pour un véritable projet politique européen en matière d’asile et d’immigration.

Voici dix raisons pour lesquelles il faut ouvrir les frontières.




1 - Fermer les frontières ne sert à rien


Notre premier argument est de bon sens.

Le fait migratoire est un fait social, une réalité du monde contemporain, auquel il est absurde de vouloir résister. Vouloir empêcher les migrations est aussi vain que de vouloir empêcher la nuit de succéder au jour.


Les gens ne choisissent pas de migrer ou de rester parce qu’une frontière est ouverte ou fermée.


L’idée que la fermeture des frontières puisse limiter les flux migratoires est irréaliste et criminelle, et méconnaît complètement la réalité des migrations.


Elle ne fait que rendre les déplacements plus précaires, plus coûteux et plus dangereux, transformant la Méditerranée en charnier.


Ouvrir les frontières, c’est avant tout permettre aux gens de migrer dans des conditions sûres et dignes, c’est arrêter le massacre, mettre un terme à la tragédie qui se joue actuellement aux frontières de l’Europe.




2 - Coup d’arrêt au business des passeurs


C’est la fermeture des frontières qui permet le business des passeurs.


Au contraire, ouvrir les frontières, légaliser les mobilités de tous, c’est tuer dans l’œuf le business de ceux qui ont fait profession du trafic de cargaisons humaines, en profitant d’une économie de la prohibition.



C’est la manière la plus efficace de lutter contre les passeurs.




3 - Le fantasme de l’invasion


L’invasion annoncée est un fantasme. Aucune enquête n’a prouvé la véracité des "appels d’air" ou des "invasions" tant annoncées et fantasmées.



Faire croire que l’ouverture ou la fermeture des frontières permet la maîtrise des flux migratoires est un mensonge électoraliste.



La construction du mur entre le Mexique et les Etats-Unis n’a nullement ralenti les flux migratoires entre les deux pays, pas plus que l’ouverture de la frontière entre l’Inde et le Népal n’a provoqué d’afflux massifs de migrants.




4 - Faciliter la mobilité


L’ouverture des frontières permettrait à de nombreux migrants de rentrer au pays et de revoir leur famille.


Cela faciliterait la circulation des personnes, c’est-à-dire aussi les mouvements d’allers et retours, d’entrées et de sorties.


Beaucoup de migrants sont aujourd’hui coincés dans leur pays de destination, dont ils n’osent pas sortir par peur de ne plus pouvoir y revenir ensuite.




5 - Effacer les zones d’ombres


Cela ferait disparaître les zones d’ombres de l’illégalité dans lesquelles les migrants se retrouvent de force, et non par choix.


Soyons légalistes : le fait d’autoriser et d’accompagner les libres circulations permettrait de mieux les "voir" et les connaître.


Ouvrir les frontières, ce n’est pas supprimer les frontières : c’est simplement permettre la libre circulation, pour mieux accompagner les migrations et s’assurer qu’elles se déroulent dans les meilleures conditions possibles.




6 - Un droit fondamental


La liberté de circulation est un droit fondamental. C’est à la fois une question de liberté fondamentale et une question d’égalité.


Aujourd’hui, le destin des uns et des autres reste avant tout déterminé par l’endroit où ils/elles sont né-e-s.


C’est la fermeture des frontières qui crée cette inégalité insupportable, ce privilège du lieu de naissance.


L’ouverture des frontières reconnaît la légitimité de toute migration, et le droit à la mobilité de chacun.



Le droit de quitter son pays est inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, mais la fermeture des frontières empêche de le mettre en œuvre.




7 - Progrès social


C’est la condition d’un progrès social. La légalisation des migrants permet d’augmenter et de rendre visible la contribution aux prestations sociales des travailleurs immigrés et de leurs employeurs, tout en améliorant leurs conditions de rémunération. La migration ‘illégale’, par nature, ne peut plus exister avec des frontières ouvertes : les situations de précarité administrative disparaissent et les conditions de travail s’améliorent et s’harmonisent.




8 - Potentiel économique


Cela permettrait aux migrants de déployer leur plein potentiel économique dans les pays de destination et d’origine.



Toutes les études montrent que la contribution économique à leur pays de destination est d’autant plus positive que leur situation y est sûre et légale.



Rendre toutes les migrations légales ferait de facto disparaître l’immigration "clandestine", et permettrait aux migrants de déployer leur plein potentiel économique dans le pays d’accueil.



Leur contribution économique est aussi dirigée vers leur pays d’origine : l’apport financier des migrants par leurs transferts d’argent au pays est au moins trois fois plus important que "l’aide au développement" officielle des pays industrialisés, trop souvent instrumentalisée dans le but fallacieux et vain de réduire les flux migratoires.




9 - Cesser la guerre aux migrants


Pour remettre l’hospitalité au centre de la politique.



Partout en Europe, on voit des voisins solidaires et mobilisés, un tissu associatif dense capable d’organiser l’accueil des étrangers et d’aider leur insertion.



Ce sont les formes d’une hospitalité sans condition qui existent déjà et qu’un gouvernement aurait la possibilité de mobiliser et d’aider, à l’opposé de la guerre aux migrants qui forme aujourd’hui le régime officiel de pensée et d’action.




10 - L’humanisme comme valeur politique


Parce que l’ouverture des frontières permet de réaffirmer l’unité de l’Homme.


Contre toutes les formes de déshumanisation que nous ne cessons d’observer dans le monde, contre le retour de l’idée d’indésirabilité d’une partie des humains qui avait déjà marqué les années 1930 à propos des Juifs ou des exilés espagnols, nous avons le choix de redire l’unité de l’Homme et de traduire cette idée en politique.



Contre le retour des effets désastreux de l’obscurantisme, il s’agit simplement de relancer l’humanisme comme valeur politique.



http://www.lalibre.be/debats/opinio...uvrir-les-frontieres-55d6040335708aa4379f81c9
 
Oui, Monsieur Theo Francken, je suis émotive...


Monsieur Theo Francken, vous estimez qu’il y a trop d’émotion autour des morts de la Méditerranée, des réfugiés qui prennent des risques.



Vous estimez que c’est leur propre faute, et non celle de l’Occident... J’aimerais vous répondre, car, en effet, je suis émue.

Hier soir, nous sommes rentrés de Calais.



Après trois jours de séjour dans la "jungle", à proximité du tunnel de transit vers l’Angleterre.



C’est là, ou dans les parages, que 3000 personnes vivent entassées comme des bêtes sauvages. Ce sont surtout des jeunes, entre 16 et 35 ans.


Ils viennent tous de territoires en guerre, de pays avec des régimes dictatoriaux, de régions où la pauvreté règne en raison du changement climatique.

Oui, ces gens prennent des risques, précisément pour fuir la guerre, la pauvreté, l’exploitation dans les pays du Sud

Oui, ils sont venus par bateau et ils ont pris pour ce faire des risques énormes.



Tout d’abord, ils ont dû travailler, se vendre en Libye, pour réunir les mille dollars destinés à payer leur passage en bateau de pêche.


Haydar, un Soudanais, a d’abord travaillé 7 mois à Benghazi, sur le marché, pour gagner 10 dollars par jour, du moins les jours où il pouvait trouver du travail.

Oui, ces gens prennent des risques, précisément pour fuir la guerre, la pauvreté, l’exploitation dans les pays du Sud…

Oui, ils ont couru le risque, dans un canot surchargé, de franchir une mer agitée.

Raouf, venu d’Érythrée, se trouvait dans un bateau de ce genre, qui pouvait accueillir 100 personnes, mais sur lequel s’entassaient 500 réfugiés.

Oui, ils ont pu arriver en France, jusque Calais, pour y prendre de nouveaux risques.


Ici, ils doivent marcher 10 km, traverser des autoroutes, des bosquets, pour atteindre le tunnel de transit vers leur terre promise, l’Angleterre.



Mais ce même Raouf, venu d’Érythrée, a tenté d’escalader le mur qui barre le tunnel, puis de sauter de l’autre côté. Voilà maintenant un mois qu’il est à l’hôpital de Calais, avec des fractures aux jambes et aux pieds.

Hier, nous avons enterré Moussa à Calais. Il avait 17 ans. Il a été électrocuté sur les voies du train.

Et, au moment où on l’enterrait, plus de 200 personnes sont mortes à nouveau en Méditerranée.

Oui, ce sont des risques, des risques énormes, que ces gens prennent, uniquement pour fuir la guerre, la pauvreté, l’exploitation qui sévissent dans les pays du Sud, et pour se bâtir une nouvelle vie, ici en Europe, ici, chez nous...





Oui, Monsieur Francken, je suis émue, quand je vois tout cela





N’est-ce pas précisément "nos" pays qui ont déclenché le chaos en Libye ?



N’est-ce pas précisément "nos" pays qui continuent à anéantir les économies du Sud, via l’importation de nos produits dans ces pays, à des prix excessifs, afin de détruire leur agriculture ?

Nous avons vu comment les gens vivent dans la "jungle" de Calais, dans des conditions particulièrement indignes.




Comme ils le disent eux-mêmes : "Nous vivons ici comme des bêtes sauvages, non, pas des amis domestiques, des bêtes sauvages !"




Ils vivent sur une ancienne décharge.



Ils vivent dans le sable, dans de petites tentes, dans des cahutes qu’ils ont eux-mêmes construites de bric et de broc où, encore heureux, on a installé quatre points d’eau voici trois semaines, et vingt WC, le tout pour quelque 3000 personnes.





Oui, Monsieur Francken, je suis émue, quand je vois tout cela.

Ils avaient dormi cette nuit à la gare du Nord

Et qu’est-ce qui attend les réfugiés, ici, à Bruxelles, en Belgique ?

Ce matin, j’ai vu deux famille qui venaient d’arriver, de l’Irak.




Ils avaient dormi cette nuit à la gare du Nord.



Ils ne connaissaient pas les heures d'ouverture de l’Office des étrangers et ils s’y étaient présentés trop tard. Demain, ils vont devoir faire la file dès 5 heures du matin, pour éventuellement pouvoir entrer vers 8 heures.

Ils sont six adultes et trois enfants. Neuf personnes parmi les 2990 qui, le mois dernier, ont demandé asile à Bruxelles... Un nombre encore jamais vu... 130% de plus qu’en juillet de l’an dernier.

En 2013, votre prédécesseur, Maggie De Block, a restitué 35 millions d’euros au gouvernement. Elle les avait récupérés sur son budget. À l’époque, elle avait également supprimé 1200 places d’accueil à la Fedasil.

Non, ces personnes ne peuvent se payer l’hôtel comme vous leur proposez

Aujourd’hui, nous en voyons les conséquences...



Ces derniers jours, j’ai appris que 2500 personnes dorment ici dans les gares, dans les parcs, dans l’attente d’un lieu d’accueil.



Je viens de téléphoner un peu partout pour les deux familles irakiennes, afin de pouvoir quand même leur trouver des lits pour cette nuit.



Et je téléphonerai encore ce soir.



Le premier qui téléphone reçoit une des quatre chambres restantes.

Non, ces personnes ne peuvent se payer l’hôtel comme vous leur proposez.



Oui, ils ont déjà dépensé des centaines de dollars pour pouvoir parcourir la route des Balkans, entre la Grèce et la Belgique, pendant trois mois, pour arriver en vie à Bruxelles...

Ainsi donc, Monsieur Francken, vous me trouvez trop émotive ? Enfin, je me demande même si vous m’avez entendue...

Riet Dhont

Riet Dhont est militante du PTB, elle travaille sur le thème des migrations, des réfugiés, des sans-papier.

Elle est mère de deux enfants, et mère d'accueil d'un réfugié éthiopien, qui, à 14 ans, est devenu son fils, et grand-mère de six petits-enfants "de toutes les couleurs".




http://www.rtbf.be/info/opinions/detail_oui-monsieur-theo-francken-je-suis-emotive?id=9049333
 
Un "médibus" de Médecins du monde devant l'Office des étrangers





L'organisation non gouvernementale Médecins du monde proposera des soins infirmiers classiques dimanche soir devant l'Office des Etrangers à Bruxelles, a-t-elle annoncé dans un communiqué.

Un "médibus" - cabinet de consultation mobile - permettra à deux infirmiers, des bénévoles et un traducteur arabe de proposer des soins "de première ligne" (pansements, bandages, hygiène, etc) et distribuer de l'eau, du café voire des tentes.



En fonction des besoins, Médecins du monde organisera la semaine prochaine plusieurs permanences du Médibus à l'Office des Etrangers (OE) à Bruxelles.



Depuis plusieurs jours, l'OE gère l'arrivée de plusieurs centaines de demandeurs d'asile fuyant les guerres au Proche et Moyen-Orient.



Le gouvernement, lui, a décidé vendredi de créer de nouvelles places afin de porter la capacité totale d'accueil de la Belgique à 28 200 places.


http://www.rtbf.be/info/belgique/de...onde-devant-l-office-des-etrangers?id=9066371
 
Demandes d'asile - Les initiatives citoyennes se multiplient sur les réseaux sociaux


(Belga) L'aide aux demandeurs d'asile aux portes de l'Office des Étrangers à Bruxelles s'organise peu à peu sur les réseaux sociaux, où les initiatives citoyennes se multiplient depuis le début de la semaine.



La page "Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés Bruxelles" a notamment été créée sur Facebook, afin de centraliser et coordonner l'aide citoyenne.

Les besoins des demandeurs d'asile ont été répertoriés.



Les objets les plus demandés sont des brosses à dents et tubes de dentifrice, des rasoirs jetables mais aussi des lingettes humides.



Des miroirs, chaussures de grandes tailles, manteaux, pulls et sous-vêtements ainsi que des shorts et des pantalons hommes sont également recherchés, mais aussi des sacs de divers formats.


Des lampes de poche, des piles et des cartes de gsm prépayées seraient également les bienvenues.



Les objets et autres peuvent être déposés à différents endroits: au parc Maximilien, Boulevard Léopold II à Molenbeek ou encore place Quetelet, 2, à Saint-Josse.



Au niveau des services aux réfugiés, de l'électricité, des douches et des toilettes, du wifi et de l'aide médicale restent nécessaires.



Le réseau ADES (un réseau rassemblant des jeunes qui désirent bouger et militer pour une société solidaire, démocratique et écologique) a aussi lancé via les réseaux sociaux une grande récolte pour les réfugiés, du 1er au 5 septembre, dans leurs locaux de la rue de Liedekerke à Saint-Josse.



Mercredi matin, des produits d'hygiène, des sacs de couchage, des couvertures, des tentes et de l'alimentation "facile à manger sans cuisiner ni couverts" étaient toujours recherchés.



Un calendrier des dates de distribution de nourriture aux réfugiés de la chaussée d'Anvers par diverses associations a encore été mis à jour mercredi matin sur la page Facebook "Bruxelles Solidaire". Des citoyens s'organisent aussi pour préparer des repas. (Belga)

http://www.rtl.be/info/monde/france...ltiplient-sur-les-reseaux-sociaux-750984.aspx
 
que l'europe et l'amerique arrete de mettre leur nez et tourné la ***** chez les autres, tout le monde vivrerais mieux chez soit, moutons et poules serons mieux garder.
 
Des djihadistes se cachent-ils parmi les migrants?




Voici les réponses d'experts à cette rumeur




Depuis plusieurs jours, les gens ont peur que parmi les migrants se trouvent des djihadistes qui viendraient en Belgique pour perpétrer des attentats.


Mais cette menace est-elle réelle ?




La crainte de nombreuses personnes en Belgique est de retrouver dans ce flux de migrants des djihadistes potentiels.

Cette rumeur court effectivement depuis quelque temps et des "articles" apparaissent sur plusieurs sites, notamment d’extrême droite.

Notre journaliste Dominique Demoulin, a expliqué en trois éléments sur le plateau de notre édition spéciale « Migrants, tous concernés » que ces rumeurs sont infondées.



"Premièrement, les Nemmouche, Coulibaly, les présumés terroristes de Verviers, ils étaient belges, français, ils n’étaient surement pas arrivés ici comme demandeurs d’asile.


Deuxièmement, s’il y avait des terroristes qui voulaient venir, je ne pense pas qu’ils emprunteraient ces filières qui sont extrêmement dangereuses.


On se souvient de tous les bateaux qui ont coulé.



Et enfin, ils font l’objet d’une enquête approfondie à l’office des étrangers, au commissariat général et si les experts qui les interrogent repèrent un profil louche, ils font appel à la sureté de l’État."


"Mais pourquoi diables des djihadistes voudraient-il dissimuler des gens chez des demandeurs d’asile"Également invité sur le plateau de l’émission, François De Smet, directeur du centre fédéral migration Myria, a lui aussi apporté des éléments de réponses concernant ces rumeurs de djihadistes parmi les migrants.



"Les gens qui arrivent sont plutôt du côté des victimes, notamment de Bachar al-Assad et aussi de l’État islamique, des victimes de l’islam radical, et factuellement, les attentats et tentatives d’attentats commises, les Kouachi, les Nemmouche et les autres, ce ne sont pas des migrants.



Ce ne sont pas des gens qui sont venus en bateau ou en camion.



Ils n’en avaient même pas besoin, ils avaient des passeports d’ici parce qu’ils viennent de nos pays.



Tout peut arriver à l’avenir, il faut être prudent, mais pourquoi diables des djihadistes voudraient-il dissimuler des gens chez des demandeurs d’asile qui sont obligés de donner leurs empruntes, qui sont obligés de suivre un parcours assez particulier, je n’en vois pas l’utilité", a-t-il fait remarqué.




http://www.rtl.be/info/belgique/soc...reponses-d-experts-a-cette-rumeur-752609.aspx
 
"Les pays arabes n'accueillent personne", "Les migrants qui ont des smartphones n'ont pas besoin de venir chez nous",...:


vrai ou faux?



Si les réfugiés ont des smartphones, ils n’ont pas besoin de venir chez nous.


Les pays arabes n’accueillent pas de migrants.


La Belgique est envahie par les réfugiés.



Voici quelques-unes des idées reçues qui se sont propagées, notamment sur les réseaux sociaux, depuis le début de l’arrivée des migrants.



Sur le plateau de l’Édition spéciale "Migrants, tous concernés", Frédéric De Smet, directeur de Myria, le centre fédéral Migration, leur a tordu le cou.



La crise des migrants inquiète fortement certains d'entre vous.


Une crainte qui se transforme parfois en ferme opposition.


Idées reçues et préjugés refont rapidement surface.


Dans l'Édition spéciale "Migrants tous concernés", Michel De Maegd a décodé ces craintes et ces clichés avec l’un de ses invités, François de Smet , directeur de Myria, le centre fédéral Migration.


Migrants et smartphonePremier préjugé : des migrants ont été aperçus avec des smartphones.


S’ils peuvent se permettre de s’acheter ce produit de "luxe", pourquoi ont-ils besoin de venir ici ?


"Pourquoi devraient-ils être pauvres ou riches ?


On parle de gens qui fuient la guerre, qui ne fuient pas simplement la misère ou veulent un meilleur avenir, mais qui n’ont pas le choix, qui doivent se déplacer.


Moi aussi je pense que j’investirais, si j’étais obligé de partir de chez moi et que je sois magasinier, ingénieur ou éboueur, il y a de tous les profils dans les gens qui arrivent, j’investirais effectivement dans un smartphone pour être accessible, pour appeler les secours, pour me connecter à internet, pour donner des nouvelles à mes proches.


J’investirais aussi dans de l’argent liquide pour, malheureusement, payer les passeurs. Ça me semble du bon sens", a répondu François De Smet.


Les pays arabes n'accueillent pas de migrantsAutre idée reçue, les pays arabes n'accueillent pas de réfugiés. "C’est faux.



On peut prendre le conflit qui fait le plus de dégâts pour l’instant, c’est le conflit en Syrie et en Irak.



Si vous prenez les 4 millions de Syriens qui sont en dehors de leur frontière, vous en avez 2 millions en Turquie, vous en avez 1,2 au Liban, ce petit pays, ça fait plus du quart de sa population, c’est comme si nous on avait 2,5 millions réfugiés.



Vous en avez en Jordanie. On peut quand même dire que les pays arabes, au contraire, prennent beaucoup et c’est d’ailleurs parce que ces camps deviennent surpeuplés qu’un certain nombre de gens arrivent jusque ici", a fait remarquer M. De Smet.


La Belgique est envahie par les réfugiés



Enfin dernière idée reçue : "Nous sommes envahis par les réfugiés, il y en a trop qui arrivent depuis plusieurs semaines."


Encore une fois, cette affirmation est fausse. "Je sais que ça peut être contrintuitif par rapport aux images parfois de foule et de fin du monde qu’on reçoit, mais non.



Nous sommes pour l’instant à 20.000 demandes d’asile pour 2015, on a déjà accueilli plus de demandeurs d’asile, en l’an 2000, on était à plus de 40.000 demandes."

Si vous avez d'autres questions ou d’autres craintes, n'hésitez pas à vous renseigner. Tous les chiffres du centre fédéral migration sont disponibles sur le site www.myria.be



http://www.rtl.be/info/belgique/soc...-de-venir-chez-nous-vrai-ou-faux--752622.aspx
 
Déferlante de haine sur les réseaux sociaux

A un échelon supérieur, la peur bascule dans la haine! Sur les réseaux sociaux Twitter et Facebook, la déferlante est impressionnante. Les commentaires qu'on y trouve parlent d'eux-mêmes.

"Chacun dans son pays et puis c’est tout !"

"Ils nous envahissent, ils nous gênent. On aimerait vivre tranquillement, avec moins d'étrangers"

"Qu’ils dégagent, on n’en veut plus !"




"Je pense que ceux qui expriment les discours les plus haineux sur les réseaux sociaux aujourd'hui sont ceux qui, avant même l'arrivée de ces réfugiés, avaient une opinion tout à fait négative des étrangers et avaient déjà une tendance plus réduite à la générosité", a ajouté Andrea Rea.




Pour ce spécialiste, aujourd’hui c’est au monde politique de prendre ses responsabilités: rassurer davantage les citoyens, proscrire les discours politiques ambigus, combattre les fausses idées reçues et placer la générosité au-dessus de tout.



http://www.rtl.be/info/belgique/soc...mal-tourner-c-est-sur-et-certain--752441.aspx
 
Les migrants c est le retour de manivelle...

Tu fous le boxon dans certains pays...tu assumes la masse de réfugiés...

Tout simple...
 
"Les réfugiés vont prendre le travail des Belges", "ils ne s’intégreront pas", "des terroristes infiltrés": ces clichés ont la vie dure




"On ne peut pas accueillir toute la misère du monde"


La phrase a été à l’origine prononcée par un socialiste français, l’ancien Premier ministre Michel Rocard


. Cependant, elle est presque toujours rapportée dans une version tronquée.


La citation exacte : "La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde, mais elle doit en prendre largement sa part."


Nuance.





Loin d’accueillir "toute la misère du monde", l’Europe n’en héberge qu’une fraction, entre 6 et 8 % des réfugiés que compterait la planète.


"L’Union européenne, qui totalise 500 millions d’habitants, a les moyens d’accueillir un million de demandeurs d’asile"
, veut croire Andrea Rea, sociologue à l’ULB et spécialiste des migrations.

L’effort fourni par les pays voisins de la Syrie est autrement plus conséquent.


La Turquie, avec ses 80 millions d’habitants, a accueilli 2 millions de Syriens. Et que dire des 4 millions de Libanais, dont le territoire abrite 1,5 million de Syriens ?





"Ils vont prendre le travail des Belges"


Quel est l’impact des migrants sur le marché du travail ? Plusieurs études mettent en avant leur apport positif sur la croissance économique.


La question, très idéologique, divise cependant les experts.


Une certitude : pour des secteurs comme la construction ou l’horticulture, les migrants constituent une main-d’œuvre providentielle, car flexible et bon marché.


Dans les vergers du Limbourg, ce sont eux qui assurent désormais la cueillette des pommes, dont se chargeaient autrefois les femmes et les étudiants. "Ils ne prennent pas le travail des Belges, ils prennent des emplois laissés vacants par les Belges, certifie Andrea Rea.


Et, de ce fait, ils contribuent au développement de la Belgique."


"On sous-estime la force qu’ont en eux les migrants, et qui est liée aux souffrances traversées, observe Hassan Bousetta, politologue à l’ULg et spécialiste du monde arabe. Cette force induit souvent un grand dynamisme sur le plan économique." Un exemple : Mohed Altrad. Ce Français d’origine syrienne, patron du géant de la construction Altrad, a grandi dans le désert au sein d’une tribu bédouine. Le 6 juin dernier, il a été titré "entrepreneur mondial de l’année" par la société de consultance Ernst & Young.





"Les musulmans vont devenir majoritaires"


La place de l’islam en Europe alimente, depuis le 11 septembre 2001, bien des interrogations, souvent teintées de peur.


"C’est une crainte légitime
, estime Andrea Rea.


Seulement, l’identité musulmane est beaucoup plus variée qu’on ne le croit généralement.


On se concentre trop sur la dimension la plus périlleuse, la plus orthodoxe, la plus intolérante."


François De Smet rappelle lui aussi la diversité du monde musulman.


"Beaucoup suivent le ramadan comme certains Belges fêtent Noël.


Ils ont une pratique de la religion que j’appelle horizontale, pour passer du temps avec la famille et les amis, plutôt que verticale, pour se rapprocher d’une divinité."


Sur le plan démographique, l’hypothèse d’une Belgique à dominante musulmane reste loin, très loin de la réalité. "Les musulmans, c’est 6 % de la population belge, indique Hassan Bousetta.


En Wallonie et en Flandre, il est exclu que l’islam devienne majortaire. C’est de l’ordre du fantasme alarmiste. A Bruxelles, il s’agit d’une éventualité dans quelques quartiers, et encore, seulement si la ségrégation spatiale se maintient.


Que Schaerbeek ou Molenbeek devienne à majorité musulmane, même d’ici trente ans, ne me paraît pas l’hypothèse la plus probable."


L’avenir reste toutefois à écrire, prévient Andrea Rea.


"Une attitude de rejet, de stigmatisation des musulmans ne fera qu’augmenter le radicalisme. C’est au contraire un politique d’ouverture qui permettra de développer un islam européen.


Cela dépendra autant des musulmans eux-mêmes que de la société belge."






"Ils viennent pour profiter du système"


D’où proviennent les personnes qui introduisent une demande d’asile en Belgique ?

De quatre pays, essentiellement : la Syrie, l’Irak, l’Afghanistan et la Somalie.


Quatre zones de conflits. "Les gens qui arrivent aujourd’hui chez nous sont pour la plupart des déplacés de force, qui fuient la guerre", insiste François De Smet, directeur de Myria, le Centre fédéral Migration.




Parmi les milliers d’Espagnols qui ont choisi l’exil par refus de la dictature franquiste, beaucoup sont retournés au sud des Pyrénées après le retour de la démocratie.



De même, de nombreuses personnes jetées sur les routes par la guerre en ex-Yougoslavie se sont ensuite réétablies dans les Balkans.


"Quand le pays d’origine se stabilise, une partie des réfugiés y retournent , indique Andrea Rea.


Cela démontre qu’ils fuient avant tout une situation d’insécurité, et non de précarité économique.


C’est une différence avec les autres migrants, qui tendent à s’établir définitivement."






"Ils ne s’intégreront pas et risquent de tomber dans la délinquance"


Les Irakiens et les Syriens arrivés en Europe, souvent issus des classes moyennes supérieures, sont en moyenne mieux formés que leurs compatriotes.


"La plupart sont plurilingues", assure Andrea Rea.


Avec d’autres chercheurs, ce dernier a suivi entre 2003 et 2006 la totalité des demandeurs d’asile ayant obtenu le statut de réfugié en Belgique.


Après six mois, seuls 19 % d’entre eux travaillaient, tandis que 57 % émargeaient au CPAS. Au bout de quatre ans, par contre, 55 % avaient un emploi et ils n’étaient plus que 25 % à dépendre du CPAS.



Si les difficultés liées à l’apprentissage de la langue et à l’équivalence des diplômes risquent, dans un premier temps, de fixer les réfugiés au bas de l’échelle sociale, Hassan Bousetta insiste sur l’absence de causalité entre pauvreté et délinquance.


"Les familles ouvrières, y compris musulmanes, sont souvent des familles très structurées.


On pourrait discuter du cas des jeunes Marocains, qui sont effectivement dans une fenêtre de difficultés entre le début de l’adolescence et la trentaine.


Mais c’est plutôt une exception, et les Syriens qui arrivent chez nous ont de toute façon un autre profil sociologique."






"Le risque terroriste va augmenter"


Pas d’angélisme : la montée en puissance de l’Etat islamique (EI, aussi appelé Daech) témoigne aussi de l’existence d’un certain courant d’opinion dans les sociétés musulmanes du Moyen-Orient.


Un courant minoritaire, sans doute, mais qui ne peut se résumer à un groupuscule.


Il n’est donc pas impossible que, parmi les demandeurs d’asile en provenance d’Afghanistan, d’Irak ou de Syrie, certains portent une conception intolérante et ultrarigoriste de l’islam.


"Que l’un ou l’autre ex-combattant de Daech se soit glissé dans un convoi de réfugiés, dans l’espoir de venir se ranger en Europe, ce serait fou de penser que ça n’existe pas"
, concède Hassan Bousetta.




Néanmoins, l’actuelle crise de l’asile renvoie pour l’essentiel à une tout autre réalité. "Les migrants qui arrivent chez nous sont les premières victimes du djihadisme, avance Andrea Rea.



Pourquoi assiste-t-on à une telle hausse des demandeurs d’asile ?


Parce que la prise de Palmyre a changé la donne et que l’EI est maintenant sur la route de Damas.




Ces gens fuient la barbarie, donc il est peu probable qu’ils deviennent de futurs terroristes.



Ce sont peut-être les jeunes d’ici, immigrés de la deuxième génération, en proie à des tas de frustrations, qui risquent de devenir des bombes humaines. Mais pas les réfugiés syriens ou irakiens, d’autant plus qu’on les accueille."



"Je comprends l’inquiétude , prolonge François De Smet. Mais les Nemmouche, les Kouachi, ce n’étaient pas des migrants. Ils avaient un passeport ! Les djihadistes n’ont hélas pas besoin des demandeurs d’asile pour planifier des attentats."





http://www.lalibre.be/actu/belgique...-la-vie-dure-55ef307b3570b0f19e7e7579?ref=yfp
 
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