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Par ailleurs, il néchappe à personne que des pans entiers de la population marocaines vivent dans lextrême pauvreté, quelques 40 % des marocains sont analphabètes, la corruption à tous les niveaux est généralisée, les richesses sont concentrées aux mains dune élite qui gravite autour du pouvoir. Les médias officiels ont beau chanté à longueur démissions propagandistes les louanges du pouvoir, il prévaut dans la rue marocaine un sentiment très grave de désenchantement généralisé : Cela se traduit au niveau politique par un taux dabstention record aux élections : seuls 17 % des marocains ont participé aux élections législatives de 2007. Bref nous avons là des conditions suffisantes pour quun scénario à la tunisienne puisse être catalysé ?. Or à y voir de près, et malgré les spéculations autour de limminence de la révolte de la rue marocaine, le calme semble règner ?. Pour ma part, jy vois deux causes principales :
Dabord, le roi est très actif autour du domaine religieux, et donne à priori satisfaction à tous ceux qui pouvaient spéculer autour de loccidentalisation du pays, il organise les causeries religieuses au mois de Ramadan, honore toutes les fêtes religieuses, et a essayé de réformer avec des grands moyens le ministère des habous. Au niveau politique, le parti islamiste PJD a été légalisé et a pignon sur rue malgré lopposition de puissants lobbies gauchistes qui voulaient son éradication. En Tunisie aucun parti islamiste navait été autorisé et le régime affichait ostensiblement loccidentalisation de la société tunisienne.
Ensuite, le conflit du sahara est une cause nationale qui cristalise une sorte dunité nationale avec la position du pouvoir, la très grande majorité des marocains toutes tendances confondues croient à la marocanité du Sahara. Par conséquent, la rue marocaine évite toute déstabilisation du régime, car un autre régime serait au début forcément vulnérable et pourrait céder sur la marocanité du Sahara.
Ceci dit, comme à Sidi Bouzid, le sentiment dinjustice pourrait malgré tout faire déferler la très grande majorité des marocains qui pensent à juste titre que les richesses sont très mal réparties dans le pays.