Décès de Kamal Ammari Les légistes concluent "à une pneumopathie extensive avec anoxi

Le procureur général du Roi près la Cour d'appel de Safi a souligné, hier, que le rapport des médecins légistes a conclu que le décès de Kamal Ammari à l'hôpital Mohammed V de Safi est dû à une “pneumopathie extensive avec anoxie cérébrale”.

“Cette pneumopathie a aggravé les effets d'un traumatisme thoracique non compliqué et habituellement bénin et a entraîné la mort en l'absence d'un traitement précoce et adéquat”, a précisé le procureur général du Roi dans un communiqué publié par Maghreb Arabe Presse.

Le communiqué rappelle que, suite au décès de Kamal Ammari à l'hôpital Mohammed V de Safi dans l'après-midi du 2 juin, une commission composée de trois médecins légistes avait été mise sur pied afin de procéder à une autopsie. La constitution de cette équipe de médecine légale intervient après que le parquet général a chargé la brigade nationale de la police judiciaire de diligenter une enquête pour déterminer les circonstances du décès.

De son côté, le Conseil national des droits de l'Homme, présidé par Driss El Yazami, a dépêché une commission d'investigation et d'enquête à Safi.

Kamal Ammari est décédé le 2 juin après avoir pris part, quatre jours auparavant, à une manifestation à laquelle avait appelé le mouvement du 20 février.

A l'annonce de ce décès, Mohammed Gnaoui, membre du PSU de Safi, joint par aufait avait précisé que: “Au début, il (son frère) pensait que ses blessures (Kamal Ammari) n'étaient pas trop graves. Mais il y a deux jours, les douleurs au niveau de la tête sont devenues trop fortes et il est parti à l'hôpital. Son état s'est détérioré rapidement et il est décédé”.

Par ailleurs, Mohammed Gnaoui, nous a appris hier que la famille du défunt, dont il se dit proche, a déposé plainte vendredi dernier pour déterminer les circonstances de la mort de Kamal Ammari qui aurait pu être causée “par les coups qu'il a reçus lors de la manifestation”.

Suite à ces évènements, le mouvement du 20 février avait appelé à l'organisation de marches dans plusieurs villes du pays afin de réclamer le droit de “manifester pacifiquement”. Contrairement aux dernières manifestations, aucun incident n'avait été souligné, les forces de l'ordre n'étant pas intervenues.

Samir Benmalek
 
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