Le drame qui a fauché la vie de la petite Hiba suscite émoi, compassion et indignation. Cela est indéniable. Et si aujourd’hui, tous les doigts pointent vers les services de la Protection civile et toutes les voix appellent à les faire monter à l’échafaud, force est de constater hélas- même s’il est choquant de l’avouer- qu'à chercher un responsable, la responsabilité peut être partagée sur tous les maillons de la chaîne… de l’Etat aux proches.
Résumons d’abord les faits, ou du moins les points communs entre les différentes versions qui circulent depuis le tragique incident : Un incendie se déclare dans un logement, situé à Allal El Bahraoui (province de Khémisset), suite à l’explosion d’un chargeur de téléphone de mauvaise qualité. Des tentatives de secours sont déployées pour sauver une petite fille restée bloquée à l’intérieur de la maison, la protection civile contactée…. Les efforts s’avèrent vains car la petite fille décède sous l’effet de la calcination.
Première question : que faisait la petite Hiba, seule à la maison, sur le lieu de l’incident lorsque l’alerte a été lancée ? Il a été relayé que la mère et la soeur de la fillette ont pu échapper aux flammes et ont été transportées vers l’hôpital de Tiflet pour recevoir les soins d’urgence. Mais, pourquoi donc, dans la même maison et selon les mêmes sources, Hiba n’a pu être sauvée car la porte de la maison était fermée et la clé était à l’intérieur ? Comment est-ce possible ? D’après ces sources, au déclenchement de l’incendie, la mère de Hiba désemparée devant le danger a eu pour premier réflexe de faire sortir sa deuxième fille, encore bébé, avant d’aller récupérer Hiba. Au retour de la mère, la porte de la maison s’était refermée et les clés étaient restées à l’intérieur. D'aucuns estiment qu'en cas de danger imminent ou encore avéré, l'on ne peut choisir lequel de ses enfants sauver en premier. D'autres ont estimé qu'il pourrait être reproché de ne pas prendre un bébé dans ses bras et l’autre avec soi et sortir, tous, en même temps, d’autant que Hiba était en âge de marcher et donc de suivre sa mère.
Hiba est donc restée seule, pendant plusieurs minutes dans une maison en feu. Le fait est que la fillette était trop jeune pour « gérer » un évènement de cette ampleur et réagir selon les réflexes nécessaires en pareille situation. Il faut dire qu'aujourd'hui, même, les adultes ne sont généralement pas au fait des premiers réflexes à adopter en cas de situations dangereuses, à l'opposé de certains pays où des actions de vulgarisation sont déployées même dans les établissements scolaires pour informer et expliquer les mesures de premiers secours.
Par ailleurs, légalement il faut savoir que même en dehors de toute situation de danger avéré, le fait de laisser un enfant seul à la maison est déconseillé voire interdite. Parmi les dispositions du Code de la famille, l’on retrouve notamment l’article 54 qui encadre clairement les aspects relatifs à l’intérêt des enfants. Il stipule que : « Les devoirs des parents à l'égard de leurs enfants sont les suivants: 1. assurer leur protection et veiller sur leur santé depuis la conception jusqu’à l’âge de la majorité… 5. prendre toutes mesures possibles en vue d’assurer la croissance normale des enfants, en préservant leur intégrité physique et psychologique et en veillant sur leur santé par la prévention et les soins».
Cet article de loi ramène à un autre détail de cette affaire. Tolérer ou encore opter pour l’usage d’outils ou objets reconnus comme potentiellement dangereux, dans son domicile et en présence de ses enfants, revient à exposer ces derniers aux risques et met chacun de nous devant cette responsabilité de protection des enfants, laquelle est par ailleurs soulignée dans l’article 51 du Code de la famille comme l’un des aspects de bonne conduite des affaires familiales.
Résumons d’abord les faits, ou du moins les points communs entre les différentes versions qui circulent depuis le tragique incident : Un incendie se déclare dans un logement, situé à Allal El Bahraoui (province de Khémisset), suite à l’explosion d’un chargeur de téléphone de mauvaise qualité. Des tentatives de secours sont déployées pour sauver une petite fille restée bloquée à l’intérieur de la maison, la protection civile contactée…. Les efforts s’avèrent vains car la petite fille décède sous l’effet de la calcination.
Première question : que faisait la petite Hiba, seule à la maison, sur le lieu de l’incident lorsque l’alerte a été lancée ? Il a été relayé que la mère et la soeur de la fillette ont pu échapper aux flammes et ont été transportées vers l’hôpital de Tiflet pour recevoir les soins d’urgence. Mais, pourquoi donc, dans la même maison et selon les mêmes sources, Hiba n’a pu être sauvée car la porte de la maison était fermée et la clé était à l’intérieur ? Comment est-ce possible ? D’après ces sources, au déclenchement de l’incendie, la mère de Hiba désemparée devant le danger a eu pour premier réflexe de faire sortir sa deuxième fille, encore bébé, avant d’aller récupérer Hiba. Au retour de la mère, la porte de la maison s’était refermée et les clés étaient restées à l’intérieur. D'aucuns estiment qu'en cas de danger imminent ou encore avéré, l'on ne peut choisir lequel de ses enfants sauver en premier. D'autres ont estimé qu'il pourrait être reproché de ne pas prendre un bébé dans ses bras et l’autre avec soi et sortir, tous, en même temps, d’autant que Hiba était en âge de marcher et donc de suivre sa mère.
Hiba est donc restée seule, pendant plusieurs minutes dans une maison en feu. Le fait est que la fillette était trop jeune pour « gérer » un évènement de cette ampleur et réagir selon les réflexes nécessaires en pareille situation. Il faut dire qu'aujourd'hui, même, les adultes ne sont généralement pas au fait des premiers réflexes à adopter en cas de situations dangereuses, à l'opposé de certains pays où des actions de vulgarisation sont déployées même dans les établissements scolaires pour informer et expliquer les mesures de premiers secours.
Par ailleurs, légalement il faut savoir que même en dehors de toute situation de danger avéré, le fait de laisser un enfant seul à la maison est déconseillé voire interdite. Parmi les dispositions du Code de la famille, l’on retrouve notamment l’article 54 qui encadre clairement les aspects relatifs à l’intérêt des enfants. Il stipule que : « Les devoirs des parents à l'égard de leurs enfants sont les suivants: 1. assurer leur protection et veiller sur leur santé depuis la conception jusqu’à l’âge de la majorité… 5. prendre toutes mesures possibles en vue d’assurer la croissance normale des enfants, en préservant leur intégrité physique et psychologique et en veillant sur leur santé par la prévention et les soins».
Cet article de loi ramène à un autre détail de cette affaire. Tolérer ou encore opter pour l’usage d’outils ou objets reconnus comme potentiellement dangereux, dans son domicile et en présence de ses enfants, revient à exposer ces derniers aux risques et met chacun de nous devant cette responsabilité de protection des enfants, laquelle est par ailleurs soulignée dans l’article 51 du Code de la famille comme l’un des aspects de bonne conduite des affaires familiales.