Tout le blâme sur la misère qui est tombé sur l'Irak doit principalement être attribué à ce Jinn de Saddam. Il est le premier responsable.
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500 000 enfants morts à cause de l'embargo : Saddam Hussein avait menti
L'histoire de la mort d'un demi-million d'enfants irakiens en raison de l'embargo économique reposait sur des données manipulées, conclut une étude.
Dans un article publié le 24 juillet par le
British Medical Journal Global Health, Tim Dyson et Valeria Cetorelli , chercheurs à la
London School of Economics (LSE), démontrent la « supercherie magistrale » du gouvernement irakien de
Saddam Hussein, qui a entretenu pendant des années le mythe de la mort d'environ un demi-million d'enfants irakiens à cause des sanctions imposées au pays.
En août 1990, l'
Irak, dirigé par Saddam Hussein depuis 1979, envahit le Koweït. La réponse internationale ne tarde pas, d'abord sous la forme de sanctions économiques, puis d'une intervention militaire menée par les États-Unis. Rapidement, des craintes émergent sur les effets - réels - de ces sanctions sur la population irakienne, déjà affaiblie par la guerre et les migrations internes. L'Irak, qui importe une large part de sa nourriture mais aussi des médicaments, connaît des difficultés économiques avec la chute de ses exportations de pétrole.
La naissance du mensonge
Dans les années 1990, plusieurs études sont donc menées sur la population irakienne, en particulier pour déterminer les conséquences sur la santé des enfants. L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) organise une enquête en 1995. Le travail de terrain donne lieu à une évaluation de 567 000 décès d'enfants en raison des sanctions. Ce chiffre attire l'attention internationale : Madeleine Albright, secrétaire d'État américaine, est interrogée sur CBS en 1996 sur le coût humain de l'embargo, et a cette réponse choquante : « Nous pensons que le prix en valait la peine. »
En 1999, une nouvelle étude conclut à la mort d'un demi-million d'enfants irakiens à cause des sanctions économiques. Selon l'enquête, ordonnée par le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) et réalisée en coopération avec Bagdad, la mortalité des enfants de moins de 5 ans a au moins doublé sur la période 1994-1999 comparée à 1984-1989. La mortalité infantile grimpe ainsi à 131 morts pour 1 000 naissances, contre 56 pour 1 000 auparavant, avec une pointe à 142 pour 1 000 en 1998 dans le sud et le centre du pays. Le chiffre de 500 000 enfants tués est à nouveau abondamment cité dans la presse internationale, en raison de la crédibilité de l'Unicef.
Une manipulation des données
Pourtant, pointent les deux auteurs de la LSE, des doutes sont vite émis par des chercheurs. L'étude de la FAO de 1995 a été récusée par une de ses auteurs, Sarah Zaidi, quelques années plus tard. Après plusieurs retours sur le terrain en Irak, la chercheuse constate que les données recueillies ne correspondent pas à ce que lui déclarent les femmes interrogées. Elle
estime alors que le personnel irakien, choisi par le gouvernement pour mener les enquêtes, a volontairement enregistré des morts qui n'ont pas eu lieu. Or les travaux de l'Unicef de 1999 sont eux aussi dépendants des chiffres obtenus par Bagdad.
Après l'invasion de 2003, de nouveaux éléments viennent appuyer une falsification des données. Un recensement irakien de 1997 est découvert : les résultats ne semblent pas correspondre avec la hausse brusque de la mortalité infantile détectée par les travaux précédents. Trois autres études sont menées en 2004, 2006 et 2011 par les Nations unies. Si elles montrent une hausse durant les années 1990, aucune ne confirme l'ampleur de la surmortalité constatée à l'époque par l'Unicef (voir le graphe ci-dessus, la courbe bleue représentant les données de l'Unicef). Tous ces éléments amènent les chercheurs de la LSE à un jugement sans appel : « Le gouvernement de l'Irak a intelligemment manipulé les données des enquêtes pour tromper la communauté internationale. »
https://www.lepoint.fr/monde/500-00...hussein-avait-menti-07-08-2017-2148603_24.php