Derrière le scandale de la "guerre totale" contre 1,4 milliard de Musulmans enseignée dans l'une des plus grandes écoles militaires du pays se cache un groupe privé président par un ancien spécialiste du Pentagone et violemment islamophobe. Enquête.
Ce qui ne semblait qu'une affaire isolée et réglée directement fin avril par le général le plus haut en grade de l'Armée américaine est en train de devenir une boite de Pandore. Ce samedi après-midi, la chaîne de télévision Al Jazeera a pris la suite du magazine magazine Wired (800 000 exemplaires), à l'origine de la divulgation de l'affaire de l'école militaire Norfolk, en Virginie.
Le 24 avril dernier, le très informé journaliste Spencer Ackerman, qui rédige dans Wired un blog sur la sécurité nationale américaine, révélait que le Général Martin Dempsey avait ordonné la révision, par le Pentagone, de tous les manuels d'enseignements prodigués actuellement dans les écoles militaires des Etats-Unis. Une décision rarissime à ce niveau et destinée à répondre au scandale qui a entaché la réputation du Join Forces Staff College de Norfolk, en Virginie, l'un des établissements les plus prestigieux du pays pour la formation des officiers.
« IL N'Y A PAS D'ISLAM MODERE »
L'affaire avait éclaté à la suite de la publication par Wired d'une série de documents qui constituaient une partie du matériel pédagogique utilisé par les instructeurs pour dispenser leurs cours. Leur contenu était explosif. L'introduction du Lieutenant Colonel Matthew A. Dooley lors de l'inauguration de sa classe, en juillet 2011, donne le ton: « Nous sommes désormais parvenu à la conviction qu'il n'y a pas d'Islam modéré. Il est donc temps pour les Etats-Unis de rendre claires nos réelles intentions. Cette idéologie barbare ne sera plus tolérée. L'Islam doit changer ou nous faciliterons son auto-destruction. » Au menu de son cours figuraient, en particulier, des caricatures offensantes contre l'Islam et des assertions selon lesquelles « tous les Musulmans sont d'une manière ou d'une autre engagés dans une guerre contre les non-Musulmans ». On y lit aussi que les Conventions de Genève (fondatrices, en 1949, du droit international humanitaire, NDA) ne sont plus « pertinentes ».
Le Général Martin Dempsey avait alors réagit rapidement et estimé que ce matériel était « totalement inacceptable, contraire à (nos) valeurs et non conforme académiquement ». Sur ses ordres, le cours avait été immédiatement suspendu et le Lieutenant Colonel Matthew A. Dolley, démis de ses fonctions d'instructeur. Fin de l'affaire. Du moins, c'est ce que le Pentagone espérait.
« VOUS ETES EN GUERRE, AGISSEZ COMME TEL »
Mais ce jeudi 10 mai, Wired est repassé à l'attaque, en poursuivant la publication des documents en sa possession, décrivant cette fois un plan en quatre étapes pour réduire l'Islam à l'état de « culte symbolique » et évoquant la possibilité que ce plan doive induire une « guerre totale » contre le milliard et demi de Musulmans à travers le monde. Il est recommandé pour cela d'utiliser la tactique « Hiroshima », c'est à dire de s'en prendre aux populations civiles lorsque cela est nécessaire. On peut également y découvrir des suggestions telles que l'organisation d'une famine en Arabie Saoudite et la destruction de La Mecque et de Médine. « Souvenez-vous, dispense le cours, vous êtes en guerre. Agissez comme tel. Vous faites partie d'un mouvement de résistance, pas d'un club social. »
Ce qui ne semblait qu'une affaire isolée et réglée directement fin avril par le général le plus haut en grade de l'Armée américaine est en train de devenir une boite de Pandore. Ce samedi après-midi, la chaîne de télévision Al Jazeera a pris la suite du magazine magazine Wired (800 000 exemplaires), à l'origine de la divulgation de l'affaire de l'école militaire Norfolk, en Virginie.
Le 24 avril dernier, le très informé journaliste Spencer Ackerman, qui rédige dans Wired un blog sur la sécurité nationale américaine, révélait que le Général Martin Dempsey avait ordonné la révision, par le Pentagone, de tous les manuels d'enseignements prodigués actuellement dans les écoles militaires des Etats-Unis. Une décision rarissime à ce niveau et destinée à répondre au scandale qui a entaché la réputation du Join Forces Staff College de Norfolk, en Virginie, l'un des établissements les plus prestigieux du pays pour la formation des officiers.
« IL N'Y A PAS D'ISLAM MODERE »
L'affaire avait éclaté à la suite de la publication par Wired d'une série de documents qui constituaient une partie du matériel pédagogique utilisé par les instructeurs pour dispenser leurs cours. Leur contenu était explosif. L'introduction du Lieutenant Colonel Matthew A. Dooley lors de l'inauguration de sa classe, en juillet 2011, donne le ton: « Nous sommes désormais parvenu à la conviction qu'il n'y a pas d'Islam modéré. Il est donc temps pour les Etats-Unis de rendre claires nos réelles intentions. Cette idéologie barbare ne sera plus tolérée. L'Islam doit changer ou nous faciliterons son auto-destruction. » Au menu de son cours figuraient, en particulier, des caricatures offensantes contre l'Islam et des assertions selon lesquelles « tous les Musulmans sont d'une manière ou d'une autre engagés dans une guerre contre les non-Musulmans ». On y lit aussi que les Conventions de Genève (fondatrices, en 1949, du droit international humanitaire, NDA) ne sont plus « pertinentes ».
Le Général Martin Dempsey avait alors réagit rapidement et estimé que ce matériel était « totalement inacceptable, contraire à (nos) valeurs et non conforme académiquement ». Sur ses ordres, le cours avait été immédiatement suspendu et le Lieutenant Colonel Matthew A. Dolley, démis de ses fonctions d'instructeur. Fin de l'affaire. Du moins, c'est ce que le Pentagone espérait.
« VOUS ETES EN GUERRE, AGISSEZ COMME TEL »
Mais ce jeudi 10 mai, Wired est repassé à l'attaque, en poursuivant la publication des documents en sa possession, décrivant cette fois un plan en quatre étapes pour réduire l'Islam à l'état de « culte symbolique » et évoquant la possibilité que ce plan doive induire une « guerre totale » contre le milliard et demi de Musulmans à travers le monde. Il est recommandé pour cela d'utiliser la tactique « Hiroshima », c'est à dire de s'en prendre aux populations civiles lorsque cela est nécessaire. On peut également y découvrir des suggestions telles que l'organisation d'une famine en Arabie Saoudite et la destruction de La Mecque et de Médine. « Souvenez-vous, dispense le cours, vous êtes en guerre. Agissez comme tel. Vous faites partie d'un mouvement de résistance, pas d'un club social. »