Woippy: les blessés dans un état stationnaire, les policiers libérés
FAITS-DIVERS - Deux jeunes sont toujours dans un état critique, après avoir été grièvement blessés dans une course-poursuite avec des policiers municipaux...
L'état de santé des deux jeunes blessés très tôt mercredi matin est «stationnaire», selon le procureur de Metz, Rémi Heitz. Mercredi, il avait déclaré que «le pronostic vital était engagé» pour ces jeunes qui, sous assistance respiratoire, sont plongés dans un coma artificiel depuis près de deux jours.
Dans le même temps, les trois policiers municipaux qui avaient pris en chasse un scooter volé sur lequel se trouvaient trois jeunes, ont été relâchés mercredi soir, a indiqué le procureur.
Ils avaient été placés en garde à vue «pour les nécessités de l'enquête, mais «une prolongation de leur garde à vue n'était plus nécessaire. L'enquête se poursuit avec la recherche de témoins», a précisé le magistrat.
Faire «confiance aux enquêteurs»
À Paris, la secrétaire d'Etat à la Politique de la ville, Fadela Amara, a pris jeudi la défense de ces policiers en considérant qu'ils avaient «fait leur travail» et qu'ils avaient «patrouillé comme partout ailleurs». Aurélie Filippetti, députée (PS) de Moselle, a pour sa part demandé qu'il soit fait «confiance aux enquêteurs qui détermineront les circonstances de ce drame».
À lissue d'une course-poursuite de moins d'un kilomètre qui s'est déroulée mercredi vers 1h30, les jeunes fuyant la police sur le scooter avaient été projetés avec une extrême violence sur la chaussée après avoir effectué une embardée dans un virage. L'un d'entre eux est mort sur le coup, les deux autres, Nabil et Joshua, ont été grièvement blessés. Sur son site internet, L'Est Républicain affirme que ce dernier serait «en état de mort clinique». Ni le procureur Heitz, ni la préfecture de Meurthe-et-Moselle, ni le service de communication du CHU n'ont confirmé cette information.
Des échauffourées qui n'ont «rien à voir avec un hommage [rendu] à un mort»
Le dispositif policier, mis en place mercredi aux abords du quartier du Roi où des incidents ont éclaté en soirée, «restera en place aujourd'hui», a déclaré jeudi le directeur départemental de la Sécurité publique, Patrick Bouchareu, en précisant que ce dispositif serait «adapté en fonction des circonstances».
Pour le député-maire (UMP) de Woippy, François Grosdidier, ces échauffourées «n'avaient rien à voir avec un hommage [rendu] à un mort». Dans une lettre adressée jeudi à ses 15.000 administrés, il au contraire estimé qu'il s'est agi d'«une exploitation d'un drame par des délinquants».
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