Moussayer
Dr Moussayer khadija : maladies auto-immunes
Le thé est l'une des boissons les plus populaires au Maroc. Un article de 60 millions de consommateurs fin 2017 avait révélé que de nombreux sachets de thé en France contiennent des résidus de pesticides, de métaux et de toxines potentiellement cancérogènes : l’enquête avait montré que tous les thés analysés contenaient, des pesticides, jusqu’à 17, y compris les thés bio. Des résidus de métaux, dont plusieurs nocifs pour la santé, étaient aussi présents tels l'arsenic, le cadmium, le mercure ou le plomb. La situation ne peut être qu’identique au Maroc puisque nous avons à peu près les mêmes circuits d’approvisionnement ! Etant de gros consommateurs, il y a de quoi s’inquiéter de ces contaminations répétés.
Le rein en première ligne pour absorber les contaminants
Profitons de la journée du rein, le 14 mars pour élargir le débat à ces nombreux autres produits qui peuplent notre vie : l’eau, l’air, la nourriture, le sol, le milieu de travail sont autant de milieux d’exposition à des contaminants qui constituent potentiellement un danger pour notre santé en perturbant le fonctionnement normal de l’organisme, et le rein au premier plan puisqu’il filtre ce que nous absorbons.
La plupart de ces produits font l’objet de réglementations s’appuyant sur le principe de la quantité de substance que l’organisme peut recevoir sans risque : une dose journalière admissible (DJA) est déterminée pour chaque substance autorisée dans l’alimentation et que l’on peut ingérer quotidiennement pendant toute une vie sans risque ; une dose journalière tolérée (DJT) est calculée aussi pour les produits interdits dans l’alimentation.
Des règles peu respectées
Si ces règles sont bien connues dans les pays européens (même si elles sont loin d’être toujours respectées !), elles relèvent encore trop souvent du « vœu pieux » au Maghreb (les règles existent mais peu connues et sans les moyens nécessaires à leur bonnes applications), alors que nombre de substances sont maintenant incriminées à certaines doses dans le développement des cancers, des maladies auto-immunes, endocriniennes… et évidemment rénales. Il existe en plus un effet « cocktail » à long terme que l’on mesure mal, résultant de l’exposition conjuguée à l’ensemble de ces produits, et plus particulièrement pour les personnes sensibles et fragiles (enfants, femmes enceintes, personnes âgées ou immunodéprimées…).
Des métaux lourds très toxiques
Un des problèmes les plus graves est celui justement des métaux lourds (aluminium, arsenic, mercure, cadmium, plomb, thallium…), présents naturellement dans le sol mais aussi utilisés dans l’industrie. Certains d'entre eux, comme le cuivre et le zinc, sont nécessaires au fonctionnement de notre organisme, à condition qu'ils soient absorbés en petite quantité. Le problème réside donc dans la dose absorbée et dans leurs utilisations massives dans l'industrie et l’agriculture. De plus, ils sont présents aussi dans des engrais et dans les boues d'épuration, provenant du traitement des eaux usées, utilisées elles aussi comme engrais.
Les métaux lourds (comme le plomb), ont longtemps été également employés dans des peintures, l'essence, les canalisations d'eau potable. On continue au Maroc à utiliser des poudres de plomb dans le vernissage des poteries et plats à tagine ou de certains extraits (souvent artisanaux) de henné (mis aussi sur le marché en France)…
Le recyclage des produits (piles au cadmium, métaux rares des appareils électroniques…) est aussi largement encore défaillant au Maroc d’autant plus que subsistent de nombreuse décharges sauvages. A ce propos, une journée mondiale du recyclage, le 18 mars, a été « lancée » depuis plus de 10 ans. Même si on peut ironiser sur la multiplication de ces jours dédiés à une cause, celle-ci a le mérite d’éveiller et sensibiliser la population des pays intermédiaires à l’importance du recyclage et du tri des déchets.
In fine, toutes ces substances se retrouvent dans l’alimentation et nos assiettes (en particulier dans les poissons comme le thon…).
L’exposition accidentelle ou chronique aux métaux lourds et à d’autres toxines est un phénomène bien documenté en médecine . Elle est susceptible d’entraîner pour les reins, des lésions, dysfonctionnements, nécroses tubulaires, glomérulopathies…Il s’agit alors de soustraire le patient au produit en cause, en utilisant, si besoin est, des agents chélateurs : ils se lient aux métaux pour donner un complexe non toxique, éliminé ensuite dans les urines. Une dialyse complète ce dispositif « réparateur ».
POUR EN SAVOIR PLUS SUR LES DOMMAGES CAUSES PAR LES PRODUITS POLLUANTS SUR LES REINS :
https://www.agoravox.fr/actualites/sante/article/les-maladies-renales-un-defi-213430#forum5450256
Le rein en première ligne pour absorber les contaminants
Profitons de la journée du rein, le 14 mars pour élargir le débat à ces nombreux autres produits qui peuplent notre vie : l’eau, l’air, la nourriture, le sol, le milieu de travail sont autant de milieux d’exposition à des contaminants qui constituent potentiellement un danger pour notre santé en perturbant le fonctionnement normal de l’organisme, et le rein au premier plan puisqu’il filtre ce que nous absorbons.
La plupart de ces produits font l’objet de réglementations s’appuyant sur le principe de la quantité de substance que l’organisme peut recevoir sans risque : une dose journalière admissible (DJA) est déterminée pour chaque substance autorisée dans l’alimentation et que l’on peut ingérer quotidiennement pendant toute une vie sans risque ; une dose journalière tolérée (DJT) est calculée aussi pour les produits interdits dans l’alimentation.
Des règles peu respectées
Si ces règles sont bien connues dans les pays européens (même si elles sont loin d’être toujours respectées !), elles relèvent encore trop souvent du « vœu pieux » au Maghreb (les règles existent mais peu connues et sans les moyens nécessaires à leur bonnes applications), alors que nombre de substances sont maintenant incriminées à certaines doses dans le développement des cancers, des maladies auto-immunes, endocriniennes… et évidemment rénales. Il existe en plus un effet « cocktail » à long terme que l’on mesure mal, résultant de l’exposition conjuguée à l’ensemble de ces produits, et plus particulièrement pour les personnes sensibles et fragiles (enfants, femmes enceintes, personnes âgées ou immunodéprimées…).
Des métaux lourds très toxiques
Un des problèmes les plus graves est celui justement des métaux lourds (aluminium, arsenic, mercure, cadmium, plomb, thallium…), présents naturellement dans le sol mais aussi utilisés dans l’industrie. Certains d'entre eux, comme le cuivre et le zinc, sont nécessaires au fonctionnement de notre organisme, à condition qu'ils soient absorbés en petite quantité. Le problème réside donc dans la dose absorbée et dans leurs utilisations massives dans l'industrie et l’agriculture. De plus, ils sont présents aussi dans des engrais et dans les boues d'épuration, provenant du traitement des eaux usées, utilisées elles aussi comme engrais.
Les métaux lourds (comme le plomb), ont longtemps été également employés dans des peintures, l'essence, les canalisations d'eau potable. On continue au Maroc à utiliser des poudres de plomb dans le vernissage des poteries et plats à tagine ou de certains extraits (souvent artisanaux) de henné (mis aussi sur le marché en France)…
Le recyclage des produits (piles au cadmium, métaux rares des appareils électroniques…) est aussi largement encore défaillant au Maroc d’autant plus que subsistent de nombreuse décharges sauvages. A ce propos, une journée mondiale du recyclage, le 18 mars, a été « lancée » depuis plus de 10 ans. Même si on peut ironiser sur la multiplication de ces jours dédiés à une cause, celle-ci a le mérite d’éveiller et sensibiliser la population des pays intermédiaires à l’importance du recyclage et du tri des déchets.
In fine, toutes ces substances se retrouvent dans l’alimentation et nos assiettes (en particulier dans les poissons comme le thon…).
L’exposition accidentelle ou chronique aux métaux lourds et à d’autres toxines est un phénomène bien documenté en médecine . Elle est susceptible d’entraîner pour les reins, des lésions, dysfonctionnements, nécroses tubulaires, glomérulopathies…Il s’agit alors de soustraire le patient au produit en cause, en utilisant, si besoin est, des agents chélateurs : ils se lient aux métaux pour donner un complexe non toxique, éliminé ensuite dans les urines. Une dialyse complète ce dispositif « réparateur ».
POUR EN SAVOIR PLUS SUR LES DOMMAGES CAUSES PAR LES PRODUITS POLLUANTS SUR LES REINS :
https://www.agoravox.fr/actualites/sante/article/les-maladies-renales-un-defi-213430#forum5450256