http://www.atlantico.fr/decryptage/...t-regarder-en-781233.html#j4KZ0QfA6bECpLst.99
On a appris que, dans un collège de Seine-Saint-Denis, semble-t-il même plus précisément au collège Pablo Neruda de Gagny, lors des épreuves du Brevet des collèges, quil sest produit un événement qui a lui seul témoigne de létat de crise de nos valeurs collectives. Une cinquantaine de garçons portant la kippa sont installés pour lépreuve, ils viennent d'une école privée juive. Il faut rappeler ici que linterdiction du port de signes religieux ostensibles dans les collèges et lycées publics qua imposé la loi du 15 mars 2004 n'est pas de mise au cours des examens, comme le précise la circulaire d'application de cette loi.
Deux jeunes femmes sont censées surveiller ces garçons en kippa. Mais ceux-ci refusent d'être surveillés par des femmes durant les épreuves. Ladministration de ce collège a sans doute été très embarrassée
Le responsable de leur établissement d'origine a même, selon nos informations, téléphoné à son collègue du public dans ce contexte. Ce dernier aurait remplacé alors les deux femmes par deux hommes...
Le principe dégalité, et particulièrement en ce qui concerne légalité entre hommes et femmes, inscrit à larticle premier de notre Constitution, ne vaudrait donc rien face aux exigences religieuses ? Ceux qui sont en charge de la responsabilité dencadrer des épreuves dans un établissement public, de faire autorité en matière de respect des cadres dans lécole elle-même, cette fameuse école laïque conquise de haute lutte par la République, ne devraient rien céder sur les principes au lieu de laisser simposer ici des critères culturels et religieux dans le déroulement d'un examen.
Il est déjà bien regrettable que des élèves puissent, dans un établissement public, imposer lors dexamen leurs signes religieux qui ne sont pas neutres vis-à-vis dun contenu des épreuves qui est dun caractère relevant de connaissances scientifiques, au regard duquel on devrait pouvoir mettre de côté ses différences. On voit dailleurs où conduit cette tolérance finalement, tels que les signes ostensibles lexpriment comme objets relevant du sacré : au rejet de la loi commune, du droit positif.