Des résidus de pesticides dans les urines des français

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30 «cobayes» ont confié leurs urines à l'ONG Génération futures afin d'y détecter du glyphosate, substance classée «cancérogène probable» mais toujours pas interdite par l'UE.
Des résidus de glyphosate, substance classée «cancérogène probable» par une agence de l'ONU, ont été retrouvés dans les urines d'un échantillon de 30 personnes.

L'ONG Générations Futures, à l'origine de cette campagne, a fait analyser les urines de personnes des deux sexes, âgées de 8 à 60 ans, habitant en ville ou à la campagne, à l'alimentation bio ou non, végétarienne ou non. Parmi elles figurent des personnalités comme l'ex-ministre de l'Ecologie Delphine Batho, la chanteuse Emily Loizeau, l'animatrice de radio Charline Vanhoenacker, l'humoriste Alex Visorek.

Le glyphosate entre dans la composition d'herbicides comme le Round Up de Monsanto, le plus vendu au monde.
«100 % des échantillons analysés contenaient du glyphosate à une concentration supérieure à la valeur minimale de quantification du test», soit 0,075 ng/ml.

«C'est une contamination significative», a estimé le porte-parole de l'association François Veillerette. Il n'existe pas de «valeur corrélée à la toxicité ni de valeur normative ou légale», a-t-il précisé.

Dans la quasi-totalité des cas (29 sur 30), la concentration est supérieure à la concentration maximale admissible pour un pesticide dans l'eau distribuée (0,1 ng/ml). «Pour nous, on a suffisamment d'éléments pour tirer le signal d'alarme et dire stop, ce n'est pas normal de tolérer une présence comme ça dans l'environnement et aussi, in fine, dans les organismes de la population.» Car Générations Futures souhaite que «les autorités européennes prennent conscience de l'urgence à agir.

Une bataille européenne
Le glyphosate a fait l'objet d'une longue bataille autour du renouvellement de sa licence dans l'Union européenne (UE) en 2016. Bruxelles a prolongé temporairement (18 mois) fin juin l'autorisation de la substance, en attendant la publication d'un nouvel avis scientifique au plus tard fin 2017, tout en restreignant ses conditions d'utilisation.

En mars, à la différence du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), une branche de l'Organisation mondiale de la santé qui considère cette molécule comme probablement cancérogène pour l'homme par le, les experts de l'Agence européenne des produits chimiques (ECHA) ont estimé que le glyphosate ne devait pas être classé comme cancérogène.

La CommissUne «initiative citoyenne européenne» (Ice) visant à interdire le glyphosate a recueilli environ 630 000 signatures dans l'UE, dont 52 000 en France, indique par ailleurs Générations Futures, l'une des quelque 60 organisations mobilisées. Une initiative citoyenne doit recueillir en une année au moins un million de signatures au total dans sept pays de l'UE, avec un nombre minimum dans chaque pays.

La commission doit réagir dans les trois mois. Elle peut décider de donner suite et déclencher une procédure législative, ou non. Dans tous les cas elle doit motiver sa décision. En attendant, Générations Futures doit publier une étude sur la présence de glyphosate dans les aliments, «principale source d'exposition».

http://www.ladepeche.fr/article/201...-pesticides-dans-les-urines-des-francais.html
 

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