Des sans-papiers exclus des centres d'hébergement d'urgence

Des sans-papiers exclus des centres d'hébergement d'urgence

LEMONDE.FR | 29.11.10


En octobre 2007, le président Nicolas Sarkozy avait rappelé le principe de l'accueil inconditionnel des SDF dans les centres d'hébergement d'urgence.


Refuser d'héberger des familles à la rue parce qu'elles ont été déboutées du droit d'asile, faire un tri entre les sans-abri selon leur "statut administratif"... C'est illégal et contraire aux promesses du président de la République d'offrir un "accueil inconditionnel" dans les centres d'hébergement d'urgence. Mais ces pratiques se multiplient en France selon le journal Libération qui publie, lundi 29 novembre, une série de documents confidentiels révélant des directives données par certaines préfectures pour exclure les sans-papiers des centres d'accueil pour sans-abri.

Le quotidien publie ainsi l'extrait d'un courriel adressé aux associations chargée de l'accueil des SDF par la direction départementale de la cohésion sociale (DDCS) du Calvados : "Il a été rapporté à la DDCS que les ménages déboutés de la demande d'asile étaient présents en structure d'hébergement d'urgence (...). Lors de la réunion qui s'est tenue en préfecture le 16 juillet, la DDCS avait clairement annoncé que les déboutés ne seraient plus pris en charge dans le dispositif d'hébergement" et ce afin de résoudre un problème chronique de manque de place dans les structures d'accueil. "Actuellement, de trop nombreuses personnes restent quotidiennement sans solution de mise à l'abri, certaines places d'hébergement d'urgence étant embolisées [sic] par des personnes déboutées [du droit d'asile]."

La préfecture a, depuis, dû reconnaître que "le contenu de cet e-mail n'était pas légal" et que les mesures préconisées n'ont pas été mises en œuvre.

Dans le Haut-Rhin, il a été demandé aux responsables du 115 (chargés d'orienter les sans-abri qui les contactent vers les places d'hébergement disponibles), d'opérer un tri, selon la situation familiale du demandeur (célibataire, famille...), de sa vulnérabilité, et de son "statut administratif". Libération explique que le cahier des charges distingue les sans-abri de "droit commun" et "les demandeurs d'asile ou les déboutés du droit d'asile". "En cas de saturation des places d'hébergement d'urgence, la nécessité d'assurer une fluidité au dispositif impose de prioriser le public de droit commun", stipule le document que s'est procuré le journal.

Un troisième cas est encore cité dans l'Yonne où une famille sans papiers a perdu son logement ALT (destiné à aider les personnes à la rue ou logées dans des conditions précaires) malgré l'annulation de la mesure de reconduite à la frontière prise à leur encontre.

suite ... http://www.lemonde.fr/societe/artic...res-d-hebergement-d-urgence_1446534_3224.html


Le Monde.fr
 
C'est même contraire aux valeurs défendues par grand nombre d'associations. C'est une grâve atteinte aux droits de l'Homme, de la ségrégation purement et simplement.

Alors si même les associations font de la politique, où va t'on ?
 
Comment expliquez-vous à des français, blancs, noirs, ou verts, musulmans, chrétiens ou hindouistes, qu'il y a de la place pour des immigrés illégaux et pas de place pour eux dans ces abris au nombre de places insuffisant?

Je ne sais pas comment j'agirais si j'étais responsable d'un de ces centres:
- premier arrivé premier servi?
- priorité aux familles?
- priorité aux enfants et aux vieux?
......

Et vous?
 
Comment expliquez-vous à des français, blancs, noirs, ou verts, musulmans, chrétiens ou hindouistes, qu'il y a de la place pour des immigrés illégaux et pas de place pour eux dans ces abris au nombre de places insuffisant?

Je ne sais pas comment j'agirais si j'étais responsable d'un de ces centres:
- premier arrivé premier servi?
- priorité aux familles?
- priorité aux enfants et aux vieux?
......

Et vous?

Qu'ils soient en situation d'illégalité ou pas n'est pas la question. Dans ce genre d'associations Meuse, on rencontre des gens en grande detresse sociale, les gens ont froid, faim, besoin de parler, de chaleur humaine...

Avec ou sans papiers, nous sommes TOUS Humains...

Moi si j'étais responsable d'associations, je traiterais les gens TOUS de la même façon en fonction du degré de détresse sociale et certainement pas en fonction de sa couleur de peau, de sa religion ou de sa situation légale.. ce sont des bénévoles pas des agents d'états civils ou pire des flics....
 
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