Deux femmes affirment avoir été expulsées d’un vol Air New Zealand parce qu’elles sont « trop grosses »

Elles se disent « blessées » et « humiliées ». Deux femmes qui se trouvaient à bord d’un vol de la compagnie Air New Zealand reliant la ville de Napier (Nouvelle-Zélande) à Auckland (Nouvelle-Zélande) le 8 mars dernier affirment avoir été expulsées du vol parce qu’elles sont « trop grosses ».

Angel Harding a déclaré au média néo-zélandais 1News qu’elle a senti une douleur dans son bras gauche après qu’une hôtesse a enfoncé un accoudoir dans son bras. « Je me suis avancée et elle a commencé à me crier que le pilote ne pouvait pas décoller si tous les accoudoirs n’étaient pas baissés, en étant assez agressive envers moi », raconte-t-elle en précisant qu’elle était en état de choc.

Alors que le vol était en train d’avancer sur le tarmac pour préparer son décollage, l’amie d’Angel signale à l’hôtesse de l’air qu’elle ferait mieux de s’asseoir pour le décollage, ce à quoi cette dernière lui répond qu’elle peut les faire expulser de ce vol. Elle se dirige alors vers l’avant de l’avion se saisit du téléphone et fait savoir aux passagers qu’ils doivent évacuer le vol en raison d’un « désagrément », avant que l’avion ne fasse effectivement demi-tour.

« Après avoir raccroché, elle est venue et nous a dit : Vous auriez dû réserver quatre sièges, prendre deux sièges chacune », affirme Angel Harding à 1News. Une fois les passagers débarqués, les deux femmes se déplaçant en fauteuil roulant ont été séparées des autres passagers et il leur a été demandé de modifier leur réservation, sans qu’elles ne puissent remonter dans l’avion.

La compagnie a présenté ses excuses​

Angel Harding a ajouté qu’on ne leur a pas donné de réelle explication sur les raisons pour lesquelles elles ont été expulsées de l’avion, mais elle se sent victime de discrimination. « Je pense qu’ils m’ont viré à cause de ma carrure, de ma taille. (…) Ils n’ont pas dit que c’était le cas, ils ont préféré dire que c’était à cause d’un désagrément. »

La compagnie aérienne a par la suite proposé aux deux femmes de leur payer la nourriture et l’hébergement ainsi qu’un vol le dimanche deux jours plus tard, faute de pouvoir trouver un vol avant. Malgré la prise en charge de la compagnie, les deux femmes demandent désormais réparation pour « blessures, humiliations et traumatismes ».


Un porte-parole d’Air New Zealand a déclaré au Herald que, lorsque de l’espace est disponible, le personnel fait toujours en sorte de placer les passagers ayant besoin de place supplémentaire dans un avion. Il précise qu’Air New Zeland « recommande fortement » aux clients de contacter la compagnie avant le voyage, pour « s’assurer un voyage sûr et confortable ».

« Nous nous engageons à traiter tous les clients avec respect et dignité et nous nous excusons que ces clients aient vécu une expérience incohérente », a précisé une responsable de la compagnie. « Nous continuerons à travailler directement avec ces clients pour répondre à leurs préoccupations », a-t-elle conclu.


 
Haut