Deux touristes françaises tuées en Argentine

Les corps de deux touristes françaises ont été retrouvés vendredi sur le mont San Lorenzo, près d’un chemin de randonnée, dans la province de Salta, située dans le nord-ouest de l'Argentine. Les victimes, jeunes touristes françaises, ont été tuées par balles, et l’une d’elles aurait été violée, indiquaient samedi les médias locaux.

Le site internet du quotidien «Clarin» affirme que les victimes demeuraient dans un hôtel de la ville de Salta (capitale de la province du même nom) où elles étaient arrivées à la mi-juillet. Il s'agit de deux jeunes femmes âgées de 24 et 29 ans, respectivement nommées Cassandre Bouvier et Houria Moumni. Elles étaient membres de l'Institut des Hautes Etudes de l'Amérique Latine, un centre de recherche qui dépend de Paris-3. Selon le site internet de l'université, Cassandre Bouvier venait d'organiser en juin un colloque international «L'orientalisme en Amérique latine: Un regard et un discours spécifiques à l'Extrême-Occident».

«L'une d'elle tenait des cheveux de l'agresseur dans son poing serré»

A Paris, le ministère des Affaires étrangères a confirmé que deux ressortissantes françaises avaient été assassinées dans la province de Salta. «Nous souhaitons que toute la lumière soit faite sur ces crimes et que les responsables soient identifiés et jugés», a déclaré le ministère dans un communiqué.

Un des cadavres a été découvert samedi vers 18 heures par des promeneurs, qui arpentaient le mont San Lorenzo, situé dans le village du même nom, à quelques kilomètres de la capitale provinciale. Les policiers qui se sont rendus sur place ont fouillé le secteur et trouvé un second corps, une dizaine de mètres plus loin. Selon le porte-parole du tribunal de Salta, une des jeunes femmes a été abattue d’une balle dans la tête, tandis que l’autre a été touchée dans le dos, les deux «exécutées avec acharnement». «Il y a suffisamment» de matériel génétique pour que l'on puisse retrouver le coupable, selon le juge qui précise que «l'une d'elle tenait des cheveux de l'agresseur dans son poing serré».

Elles n'ont plus été vues à leur hôtel depuis le 16 juillet

Elles ont peut-être été enlevées quelques jours avant d’être assassinées, a encore indiqué le porte-parole. Arrivées le 11 juillet, elles n’avaient plus été vues à leur hôtel depuis le 16 juillet, et leurs sacs à dos y sont encore. Les employés de l’hôtel ont affirmé qu’elles voulaient rentrer à Buenos Aires le 19 juillet. Leur emploi du temps récent semble donc inconnu des enquêteurs. Aucune piste n’était écartée hier. Un juge d’instruction a été nommé.

«C'est un lieu de promenade avec des sentiers très étroits, situé à près d'une heure à pied de la ville de San Lorenzo. Dans le lieu où s'est produit le crime n'habitent que des chasseurs», a déclaré le magistrat.

LeParisien.fr
 
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