Déjà j'aime pas trop ce terme "islamophobe", parce qu'il semble porter sur une doctrine plutôt que des personnes (en premier lieu). Je comprendrais qu'on dénonce la haine envers les musulmans (qui est très réelle chez plusieurs), mais ça ne veut pas dire que les critiques de l'islam, au nom de la raison, de la science, de la morale, d'une autre religion, que de telles critiques soient viciées dès le départ par des intentions malveillantes.
À part ça en morale, il y a un principe fondamental : la réciprocité.
Si on revendique un droit, il faut accepter que des personnes comme nous (dans notre situation) revendiquent le même droit.
Si je donne un devoir à quelqu'un, il faut accepter qu'on me donne (ou qu'on puisse me donner) un devoir équivalent, du moment qu'on montre que je suis dans la même situation que ce quelqu'un, et donc que je n'ai pas de privilège particulier). Par exemple si je laisse ma femme faire la vaisselle ce soir, je dois accepter qu'elle exige que je fasse la vaisselle le lendemain. Sauf s'il y a des circonstances exceptionnelles, par exemple si j'ai une blessure au bras...
Donc s'il était légitime pour les Arabes au 7e siècle de quitter leur religion pour l'islam, les gens aujourd'hui doivent accepter, selon l'impératif de réciprocité, que des musulmans puissent quitter l'islam pour autre chose! Et les histoires de révélation ne sont pas pertinentes : on parle ici de morale sociale, s'imposant à tout le monde dans la société, alors que les révélations pour vraies pour les uns et fausses pour les autres.