Bonjour
Dans la théologie chrétienne classique, et avec très peu d'exceptions - tel Origène -, on enseignait que Dieu était hors du temps, donc immuable. Il restait identique à lui-même jusque dans les moindres détails. C'était aussi le point de vue de la métaphysique grecque, et certains passages de la Bible semblent appuyer cette idée (par exemple l'épître de Jacques 1, 17). Selon les scolastiques, subir un changement est une marque de dépendance, de relativité, alors que Dieu est supposé être l'Absolu, l'Inconditionné.
De nos jours, cette opinion est encore défendue par certains. Voyez par exemple cette page :
http://www.compellingtruth.org/immutability-of-God.html
Toutefois, d'autres théologiens et philosophes chrétiens ont pris leurs distances vis-à-vis de cette idée et admettent que Dieu puisse changer, par exemple éprouver quelque chose d'analogue à des sentiments, bien qu'il demeure substantiellement le même. C'est le cas de Varillon par exemple, qui a écrit un petit livre appelé "La souffrance de Dieu".
Cette idée d'un Dieu immuable me paraît bizarre. Si Dieu est immuable, on ne peut pas interagir avec lui. Il nous contrôlerait comme un marionnettiste, sans qu'on puisse réagir par notre initiative.
En fait, j'ai aussi du mal à m'expliquer comment un Dieu immuable peut agir. Dans notre expérience, les choses immobiles sont dénuées d'efficacité causale. Aristote disait que Dieu était efficace en ce sens que sa perfection exerçait une attraction sur les êtres imparfaits, qui cherchaient à lui ressembler. Ok, mais cela n'est pas de l'ordre de la causalité efficiente, mais plutôt de la causalité finale...
Vos avis svp merci.
@insouciants
@misszara88
@ordinaire
@ibo95
@UNIVERSAL
@MillaNaya
@nordia
Dans la théologie chrétienne classique, et avec très peu d'exceptions - tel Origène -, on enseignait que Dieu était hors du temps, donc immuable. Il restait identique à lui-même jusque dans les moindres détails. C'était aussi le point de vue de la métaphysique grecque, et certains passages de la Bible semblent appuyer cette idée (par exemple l'épître de Jacques 1, 17). Selon les scolastiques, subir un changement est une marque de dépendance, de relativité, alors que Dieu est supposé être l'Absolu, l'Inconditionné.
De nos jours, cette opinion est encore défendue par certains. Voyez par exemple cette page :
http://www.compellingtruth.org/immutability-of-God.html
Toutefois, d'autres théologiens et philosophes chrétiens ont pris leurs distances vis-à-vis de cette idée et admettent que Dieu puisse changer, par exemple éprouver quelque chose d'analogue à des sentiments, bien qu'il demeure substantiellement le même. C'est le cas de Varillon par exemple, qui a écrit un petit livre appelé "La souffrance de Dieu".
Cette idée d'un Dieu immuable me paraît bizarre. Si Dieu est immuable, on ne peut pas interagir avec lui. Il nous contrôlerait comme un marionnettiste, sans qu'on puisse réagir par notre initiative.
En fait, j'ai aussi du mal à m'expliquer comment un Dieu immuable peut agir. Dans notre expérience, les choses immobiles sont dénuées d'efficacité causale. Aristote disait que Dieu était efficace en ce sens que sa perfection exerçait une attraction sur les êtres imparfaits, qui cherchaient à lui ressembler. Ok, mais cela n'est pas de l'ordre de la causalité efficiente, mais plutôt de la causalité finale...
Vos avis svp merci.
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