La panspermie est la théorie selon laquelle la vie serait d origine extraterrestre.
Ca n est pas des roches, comme tu l écris étourdiment.
Il évoque l hypothèse ou les germes de la vie serait créés par une intelligence extra terrestre, donc tout est cohérent.
http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/dico/d/univers-panspermie-4300/
Se peut-il qu’existe une forme de vie intelligence aussi avancée ou plus avancée que la nôtre ailleurs dans l’univers ?
Deux méthodes peuvent être utilisées pour répondre scientifiquement à la question : la méthode déductive et la méthode inductive.
Toutes deux aboutissent à la conclusion qu’une telle intelligence a de très faibles chances d’exister. Mais l’on ne peut évidemment raisonner qu’en termes de probabilité.
La méthode déductive
Elle part de l’univers, dans son ensemble.
Son intuition de départ peut être résumée ainsi : l’univers est si vaste que la probabilité qu’existe une ou des civilisations équivalentes ou supérieures à la notre doit être grande.
C’est cette intuition qui a conduit à poser la fameuse équation de Drake :
On le comprend aisément, cette équation n’est qu’un cadre de pensée spéculative puisque son résultat dépend de la valeur accordée à chacun de ses facteurs dont pratiquement aucune n’est, à ce jour, connue. En fonction de la pondération des facteurs de l’équation, son résultat varie de 1 à des millions.
Mais, immédiatement posée, l’équation de Drake aboutit à un paradoxe (dit de Fermi) : si les E.T. existent, pourquoi ne les voit-on pas ?
Le paradoxe de Fermi se pose dans la mesure où, à l’échelle de l’histoire de l’univers, l’homme est un tard venu. Les civilisations postulées par l’équation de Drake auraient eu tout le temps de se développer et de parvenir jusqu’à nous.
Cinq hypothèses, plus ou moins tirées par les cheveux, ont été formulées pour répondre à l’aporie, l’inexistence de civilisation E.T. avancée étant l’une d’entre-elles. De la plus à la moins farfelue :
1/ La théorie du complot : il n’y a pas de paradoxe de Fermi puisque les E.T. nous ont bel et bien visités. Avec des variantes : ils sont venus et sont repartis ou bien ils sont toujours parmi nous… ;
2/ La théorie du zoo humain : les E.T. nous maintiennent en quarantaine ;
3/ L’hypothèse de l’absence de motivation : trouver d’autres formes d’intelligence ne les intéresse tout simplement pas ;
4/ L’hypothèse de l’incommunicabilité : la communication serait trop difficile à établir physiquement ;
5/ L’hypothèse de l’inexistence : soit les E.T. n’existent plus (ils ont disparu), soit ils n’ont jamais existé.
La méthode inductive
Elle part de la vie intelligente, telle que nous la connaissons, c’est-à-dire de l’homme. Une forme de vie bâtie sur la chimie du carbone dans un environnement d’eau liquide (théoriquement, une autre forme de vie pourrait être possible, fondée sur la chimie de l’azote dans un environnement d’ammoniaque liquide, mais, pour de multiples raisons, son développement paraît extrêmement hasardeux).
L’intuition de départ de la méthode inductive est radicalement opposée à celle de la méthode déductive. Elle peut être résumée ainsi : les conditions ayant présidé à l’essor d’une civilisation technologiquement avancée sur Terre sont tellement nombreuses que leur réunion en un autre point de l’univers est hautement improbable.
Il s’agit d’opposer une immensité, celle de l’univers, à une autre, celle des conditions nécessaires à l’émergence d’une intelligence comparable à la nôtre.
Ces conditions peuvent être classées en sept familles :
1/ Conditions universelles : il faut que les règles physiques régissant l’univers le permettent ;
2/ Conditions galactiques : il faut être dans une zone d’habitabilité galactique. La vie ne peut se développer n’importe où au sein des galaxies. Elle ne peut le faire que loin des trous noirs et supernovae ;
3/ Conditions stellaires : il faut une étoile moyennement massive (les trop massives ayant une durée de vie trop courte et les trop peu massives pas assez d’énergie à dispenser) et célibataire (les systèmes solaires à étoiles binaires (très nombreux) sont trop instables) ;
4/ Conditions planétaires : il faut des planètes telluriques situées dans la zone d’habitabilité de leur système solaire (où l’eau peut se trouver à l’état liquide), suffisamment massives pour retenir une atmosphère, protégées par une géante gazeuse (Jupiter fait bouclier), dotées d’un puissant champ magnétique (qui protège des rayons cosmiques), stabilisées par un gros satellite (la Lune stabilise le climat terrestre) et soumises à une tectonique des plaques (qui a permis la diversification de la vie sur Terre) ;
5/ Conditions chimiques il faut que les briques chimiques de base (protéines et ADN) existent sur la planète et interagissent (on ne sait pas comment c’est arrivé sur Terre) ;
6/ Conditions évolutives : il faut que la vie soit résistante (à des conditions extrêmes), pluricellulaires (elle ne l’a pas été sur Terre durant une très grande partie de son existence) et qu’elle devienne intelligente (sur les 50 milliards d’espèces qui semblent avoir peuplé la Terre depuis l’apparition de la vie, une seule a mené à la conscience !) ;
7/ Conditions civilisationnelles : il faut des sociétés chaudes (c’est-à-dire régies par la notion de progrès) et qui n’en viennent pas à s’autodétruire (comme nous pourrions le faire aujourd’hui).
La probabilité que toutes ces conditions soient réunies ailleurs est extrêmement faible, même compte tenu de l’immensité de l’univers…
Conclusion
1/ Ces développements ne préjugent en rien de l’existence d’une vie E.T., mais seulement d’une vie E.T. technologiquement avancée.
Au contraire, plus la vie postulée sera primitive, plus sa probabilité d’existence sera grande. Autrement dit, l’univers pourrait être peuplé de microbes. Une possibilité accréditée par la découverte des extrêmophiles, ces organismes qui supportent des conditions extrêmes, attestant de l’extraordinaire résistance et adaptabilité de la vie.
Et si l’univers n’est pas gros de la vie elle-même, à tout le moins doit-il sans doute l’être de sa potentialité. Ses briques élémentaires pourraient y être extrêmement répandues. Ce qu’atteste la théorie de la panspermie selon laquelle la Terre aurait été ensemencée par l’espace des premiers germes de la vie.
Selon cette conception (et en faisant un peu d’anthropomorphisme), le sperme, c’est-à-dire les éléments chimiques de la base de la vie telle que nous la comprenons aujourd’hui seraient courants dans l’univers.
Ce qui serait d’une extrême rareté, ce seraient les ovocytes, c’est-à-dire des environnements propices au développement de cette vie.
2/ Conclure à la solitude cosmique de l’homme (voir Qu’est-ce que la Solitude Cosmique ?) le replace au centre de l’univers (voir Pourquoi nous pourrions être à la veille d’une révolution philosophique ?). Sur le plan éthique, cela lui confère une forme de responsabilité universelle.