Ces derniers temps, les mouvements de protestation des diplômés chômeurs se font plus nombreux et plus violents.
Le constat est sans appel. Les mouvements de protestation des diplômés chômeurs ont dernièrement pris une tournure presque sauvage, pour ne citer que le cas de Safi. Une question se pose : est-il encore légitime de brandir la carte du fonctionnariat public ?
Les avis quant à la légitimité de ces soulèvements populaires sont partagés. Et même avec tous les moyens du monde, lEtat ne peut, à lui seul, absorber des diplômés autoproclamés laissés-pour-compte. Léconomiste Saïd Saâdi pense que « ces mouvements sont légitimes, à condition de suivre une approche pacifique tout en respectant lordre public ».
Etat régulateur
À ses yeux, la balle est dans le camp de lEtat qui doit changer de discours et dapproche en matière de politique économique. « LEtat est invité à rejouer pleinement son rôle de régulateur, depuis que le néolibéralisme a prouvé ses limites. Il faut mettre la justice sociale au cur des stratégies publiques », recommande-t-il. Au constat que lEtat ne peut pas employer tous les diplômés, le professeur universitaire rétorque que le privé sest, lui aussi, montré incapable de créer de lemploi. Un secteur privé quil qualifie de « spéculateur » et « rentier». « Presque tous les dispositifs dintégration des jeunes diplômés au secteur privé ont échoué (Idmaje, Moukawalati ) », souligne-t-il. Selon Saâdi, le secteur public affiche des besoins énormes en termes demploi (enseignement, santé ). « Sinon, comment expliquer le fait quon ait pu créer subitement plus de 4 000 postes budgétaires au titre de lannée en cours ? », se demande-t-il.
http://www.lesoir-echos.com/2011/08/05/diplomes-chomeurs-le-public-ou-la-casse/
Le constat est sans appel. Les mouvements de protestation des diplômés chômeurs ont dernièrement pris une tournure presque sauvage, pour ne citer que le cas de Safi. Une question se pose : est-il encore légitime de brandir la carte du fonctionnariat public ?
Les avis quant à la légitimité de ces soulèvements populaires sont partagés. Et même avec tous les moyens du monde, lEtat ne peut, à lui seul, absorber des diplômés autoproclamés laissés-pour-compte. Léconomiste Saïd Saâdi pense que « ces mouvements sont légitimes, à condition de suivre une approche pacifique tout en respectant lordre public ».
Etat régulateur
À ses yeux, la balle est dans le camp de lEtat qui doit changer de discours et dapproche en matière de politique économique. « LEtat est invité à rejouer pleinement son rôle de régulateur, depuis que le néolibéralisme a prouvé ses limites. Il faut mettre la justice sociale au cur des stratégies publiques », recommande-t-il. Au constat que lEtat ne peut pas employer tous les diplômés, le professeur universitaire rétorque que le privé sest, lui aussi, montré incapable de créer de lemploi. Un secteur privé quil qualifie de « spéculateur » et « rentier». « Presque tous les dispositifs dintégration des jeunes diplômés au secteur privé ont échoué (Idmaje, Moukawalati ) », souligne-t-il. Selon Saâdi, le secteur public affiche des besoins énormes en termes demploi (enseignement, santé ). « Sinon, comment expliquer le fait quon ait pu créer subitement plus de 4 000 postes budgétaires au titre de lannée en cours ? », se demande-t-il.
http://www.lesoir-echos.com/2011/08/05/diplomes-chomeurs-le-public-ou-la-casse/