Moussayer
Dr Moussayer khadija : maladies auto-immunes
Des anomalies cardiologiques, chez la majorité des personnes ateintes, mêmes asymptomatiques !
Si la plupart des malades atteints de Covid-19 ayant une infection non sévère guérissent en quelques semaines, de nombreux témoignages et de constatations médicales font état de la persistance de symptômes sur une longue période (plusieurs mois), voire de leurs résurgences après une période de calme, même chez les personnes qui n'ont pas développés de symptômes. D’où la nécessité de faire le point sur ces manifestations, de la fatigue persistante aux atteintes cardiaques en passant par des problèmes psychiques.
Une fatigue durable et des sensations de douleurs diffuses
Certains témoignent de tachycardie, troubles respiratoires, d’une récidive de perte de l’odorat et du goût, de douleurs articulaires ou musculaires, de diarrhées ou de capacités physiques diminuées … et surtout d’une fatigue persistante (appelée asthénie). Ces signes se retrouvent même assez fréquemment chez des patients qui pourtant n’ont pas eu de formes graves.
Des conséquences plus lourdes sur les formes graves
Certains des patients qui ont eu des formes graves gardent actuellement des séquelles plus sévères aux poumons, cœur (lésions cardiaques), reins, système nerveux … conséquence des attaques plus destructrices du virus
Des atteintes cardiologiques chez 78 % des contaminés !
Fin juillet, une étude allemande publiée dans la revue Jama Cardiology alertait sur les risques de complication au niveau du cœur. Les médecins de l’hôpital universitaire de Francfort ont fait passer une IRM à une cohorte de 100 patients récemment remis du Covid-19, et ce deux à trois mois après la contamination. 78 % présentaient des résultats anormaux, même pour ceux n'ayant pas développés la maladie. Les chercheurs ont mis én évidence des inflammations du muscle cardiaque (myocarde) pour 60 patients et/ou du péricarde, l’enveloppe entourant le cœur, pour 22 autres, témoins selon les cas d’une inflammation encore active ou de cicatrices.
Une évolution vers une maladie chronique
On ne connait cette maladie que depuis 8 mois, il est donc trop tôt pour avoir des appréciations définitives sur le devenir des patients souffrant de troubles récurrents
Les épidémies passées d’autres types de coronavirus que le Covid-19, comme le SRAS (ou syndrome respiratoire aigu sévère) , en 2003, et le MERS (Coronavirus du Syndrome Respiratoire du Moyen-Orient), en 2012 (au Moyen Orient), nous donne déjà cependant quelques enseignements utiles par comparaison.
On sait déjà par exemple que des patients atteints de ces deux virus ont encore des problèmes pulmonaires 15 ans après ainsi que des troubles musculo-squelettiques. On a observé des phénomènes de fatigue chronique jusqu'à quatre ans après l’hospitalisation. On a constaté également des séquelles psychiques durables (dépression, stress post-traumatique, anxiété…) 6 mois après la guérison
On risque donc malheureusement d’avoir aussi plus tard chez certains malades du covid-19 tous ces types de conséquences.
La Covid-19 cause de maladies auto-immunes ?
Les atteintes du Covid-19 dans les formes sévères donnent lieu à des manifestations auto-immunes (observées dans l’orage « cytokinique » quand le malade tombe dans une détresse respiratoire). Rappelons qu’une maladie auto-immune est une pathologie provoquée par un dysfonctionnement du système immunitaire qui se met à attaquer notre organisme au lieu de le protéger comme c’est son rôle habituel.
Le problème est de savoir si ces attaques auto-immunes violentes lors de la maladie peuvent ensuite évoluer vers une maladie auto-immune chronique et donc à vie. On sait déjà que les virus, notamment le virus Epstein-Barr (VEB) de la mononucléose, sont des facteurs déclencheurs de certaines maladies auto-immunes, comme le lupus, la sclérose en plaques, la polyarthrite rhumatoïde, la maladie cœliaque et le diabète de type 1. Dans le cadre du Covid 19, on a observé également en pédiatrie un syndrome inflammatoire pédiatrique avec des manifestations auto-immunes ressemblant à la maladie de Kawasaki.
Répondre maintenant que le coronavirus serait un nouveau facteur déclencheur de maladies auto-immunes pour certains malades est encore prématuré, mais c’est vrai, qu'on peut s’interroger.
Pour le moment les autorités de santé au Maroc n'ont pas accordé beaucoup d'importance à toute cette problèmatique, occupées qu'elles sont à essayer de contrôler l'épidémie, ce qui n'empêche pas les médecins des hôpitaux et de ville en cabinet de s'y intéresser er d'être attentifs à l’évolution de ce virus qui n’arrête pas malheureusement de nous surprendre.
POUR EN SAVOIR PLUS https://panorapost.com/post.php?id=28016
Si la plupart des malades atteints de Covid-19 ayant une infection non sévère guérissent en quelques semaines, de nombreux témoignages et de constatations médicales font état de la persistance de symptômes sur une longue période (plusieurs mois), voire de leurs résurgences après une période de calme, même chez les personnes qui n'ont pas développés de symptômes. D’où la nécessité de faire le point sur ces manifestations, de la fatigue persistante aux atteintes cardiaques en passant par des problèmes psychiques.
Une fatigue durable et des sensations de douleurs diffuses
Certains témoignent de tachycardie, troubles respiratoires, d’une récidive de perte de l’odorat et du goût, de douleurs articulaires ou musculaires, de diarrhées ou de capacités physiques diminuées … et surtout d’une fatigue persistante (appelée asthénie). Ces signes se retrouvent même assez fréquemment chez des patients qui pourtant n’ont pas eu de formes graves.
Des conséquences plus lourdes sur les formes graves
Certains des patients qui ont eu des formes graves gardent actuellement des séquelles plus sévères aux poumons, cœur (lésions cardiaques), reins, système nerveux … conséquence des attaques plus destructrices du virus
Des atteintes cardiologiques chez 78 % des contaminés !
Fin juillet, une étude allemande publiée dans la revue Jama Cardiology alertait sur les risques de complication au niveau du cœur. Les médecins de l’hôpital universitaire de Francfort ont fait passer une IRM à une cohorte de 100 patients récemment remis du Covid-19, et ce deux à trois mois après la contamination. 78 % présentaient des résultats anormaux, même pour ceux n'ayant pas développés la maladie. Les chercheurs ont mis én évidence des inflammations du muscle cardiaque (myocarde) pour 60 patients et/ou du péricarde, l’enveloppe entourant le cœur, pour 22 autres, témoins selon les cas d’une inflammation encore active ou de cicatrices.
Une évolution vers une maladie chronique
On ne connait cette maladie que depuis 8 mois, il est donc trop tôt pour avoir des appréciations définitives sur le devenir des patients souffrant de troubles récurrents
Les épidémies passées d’autres types de coronavirus que le Covid-19, comme le SRAS (ou syndrome respiratoire aigu sévère) , en 2003, et le MERS (Coronavirus du Syndrome Respiratoire du Moyen-Orient), en 2012 (au Moyen Orient), nous donne déjà cependant quelques enseignements utiles par comparaison.
On sait déjà par exemple que des patients atteints de ces deux virus ont encore des problèmes pulmonaires 15 ans après ainsi que des troubles musculo-squelettiques. On a observé des phénomènes de fatigue chronique jusqu'à quatre ans après l’hospitalisation. On a constaté également des séquelles psychiques durables (dépression, stress post-traumatique, anxiété…) 6 mois après la guérison
On risque donc malheureusement d’avoir aussi plus tard chez certains malades du covid-19 tous ces types de conséquences.
La Covid-19 cause de maladies auto-immunes ?
Les atteintes du Covid-19 dans les formes sévères donnent lieu à des manifestations auto-immunes (observées dans l’orage « cytokinique » quand le malade tombe dans une détresse respiratoire). Rappelons qu’une maladie auto-immune est une pathologie provoquée par un dysfonctionnement du système immunitaire qui se met à attaquer notre organisme au lieu de le protéger comme c’est son rôle habituel.
Le problème est de savoir si ces attaques auto-immunes violentes lors de la maladie peuvent ensuite évoluer vers une maladie auto-immune chronique et donc à vie. On sait déjà que les virus, notamment le virus Epstein-Barr (VEB) de la mononucléose, sont des facteurs déclencheurs de certaines maladies auto-immunes, comme le lupus, la sclérose en plaques, la polyarthrite rhumatoïde, la maladie cœliaque et le diabète de type 1. Dans le cadre du Covid 19, on a observé également en pédiatrie un syndrome inflammatoire pédiatrique avec des manifestations auto-immunes ressemblant à la maladie de Kawasaki.
Répondre maintenant que le coronavirus serait un nouveau facteur déclencheur de maladies auto-immunes pour certains malades est encore prématuré, mais c’est vrai, qu'on peut s’interroger.
Pour le moment les autorités de santé au Maroc n'ont pas accordé beaucoup d'importance à toute cette problèmatique, occupées qu'elles sont à essayer de contrôler l'épidémie, ce qui n'empêche pas les médecins des hôpitaux et de ville en cabinet de s'y intéresser er d'être attentifs à l’évolution de ce virus qui n’arrête pas malheureusement de nous surprendre.
POUR EN SAVOIR PLUS https://panorapost.com/post.php?id=28016
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