Grâce aux mesures incitatives prises par lÉtat, lenseignement et la formation privés sont en plein essor. Mais cette stratégie de délégation de service public est loin de faire lunanimité.
La presse marocaine sest fait lécho, au début du mois de mars, des premiers résultats du rapport dévaluation de lenseignement publié par le Conseil supérieur de lenseignement marocain. Sans surprise et malgré les efforts consentis par les autorités, la qualité des cours dispensés y est jugée très médiocre, et le niveau des élèves tout au plus considéré comme « moyen, voire faible ». Pas étonnant dans ces conditions que la confiance des parents dans lÉducation nationale ne cesse de reculer et que, parallèlement, lenseignement privé connaisse un engouement croissant.
Le Maroc compte près de 1 800 institutions privées, où sont scolarisés 500 000 élèves, soit 7 % de la totalité des effectifs. Le taux dinscription, sil est encore faible, augmente de 9 % par an. Le secteur, qui représente plus de 48 000 emplois, est en plein essor. Les parents sont prêts à consentir dénormes sacrifices financiers, les frais de scolarité étant particulièrement élevés. Daprès une enquête du sociologue Ahmed el-Motamassik, le coût moyen dune inscription à lécole primaire est de 1 000 dirhams (90 euros) par mois, de 3 000 dirhams pour le cycle secondaire et de 4 000 à 6 000 dirhams pour le cycle supérieur. Pour Mina, une Casablancaise de 40 ans mère de trois enfants, le choix est clair : « Tout sauf le public », martèle-t-elle. Elle avait pourtant commencé par inscrire son fils aîné à lécole du quartier. « Mais jai vite renoncé. Les classes sont surchargées, les méthodes dapprentissage complètement dépassées et les locaux délabrés. Je me suis rendu compte que mon fils risquait de ne pas mettre toutes les chances de son côté pour lavenir », se désole-t-elle. Devant limpossibilité de linscrire à lécole française, elle a opté pour une école qui lui coûte 1 500 dirhams par mois. Pour ce prix, son fils a droit à la cantine et au transport scolaire. « Je mettrai aussi ses deux surs dans le privé, même si, en termes de budget, cela risque dêtre assez lourd. »
http://www.jeuneafrique.com/Article...tion---le-prive-a-la-rescousse-du-public.html
La presse marocaine sest fait lécho, au début du mois de mars, des premiers résultats du rapport dévaluation de lenseignement publié par le Conseil supérieur de lenseignement marocain. Sans surprise et malgré les efforts consentis par les autorités, la qualité des cours dispensés y est jugée très médiocre, et le niveau des élèves tout au plus considéré comme « moyen, voire faible ». Pas étonnant dans ces conditions que la confiance des parents dans lÉducation nationale ne cesse de reculer et que, parallèlement, lenseignement privé connaisse un engouement croissant.
Le Maroc compte près de 1 800 institutions privées, où sont scolarisés 500 000 élèves, soit 7 % de la totalité des effectifs. Le taux dinscription, sil est encore faible, augmente de 9 % par an. Le secteur, qui représente plus de 48 000 emplois, est en plein essor. Les parents sont prêts à consentir dénormes sacrifices financiers, les frais de scolarité étant particulièrement élevés. Daprès une enquête du sociologue Ahmed el-Motamassik, le coût moyen dune inscription à lécole primaire est de 1 000 dirhams (90 euros) par mois, de 3 000 dirhams pour le cycle secondaire et de 4 000 à 6 000 dirhams pour le cycle supérieur. Pour Mina, une Casablancaise de 40 ans mère de trois enfants, le choix est clair : « Tout sauf le public », martèle-t-elle. Elle avait pourtant commencé par inscrire son fils aîné à lécole du quartier. « Mais jai vite renoncé. Les classes sont surchargées, les méthodes dapprentissage complètement dépassées et les locaux délabrés. Je me suis rendu compte que mon fils risquait de ne pas mettre toutes les chances de son côté pour lavenir », se désole-t-elle. Devant limpossibilité de linscrire à lécole française, elle a opté pour une école qui lui coûte 1 500 dirhams par mois. Pour ce prix, son fils a droit à la cantine et au transport scolaire. « Je mettrai aussi ses deux surs dans le privé, même si, en termes de budget, cela risque dêtre assez lourd. »
http://www.jeuneafrique.com/Article...tion---le-prive-a-la-rescousse-du-public.html