Sarko durant sa présidence faisait un footing avec un t-shirt "NY", nomme sa fille Guilia par "respect pour les origines de Carla" et un manuel Valls qui a sont coeur éternellement liée à Israël.
Comment peut on reprocher par la suite aux noirs et aux arabes des choses que l'on pratique soit même ?
Parce que tu peux parfaitement aimer un autre pays que celui dans lequel tu vis sans pour autant le placer au dessus de là où tu vis. Aimer ses origines, oui, bien sur. Dire le contraire, ce serait critiquer la multiculturalité, et je serais très *** de le faire vu d'où je viens quand même.
Mais vivre en un lieu signifie respecter, aussi, ce que l'ensemble des personnes y vivant considère comme "correct" ou non. Et se corriger lorsqu'on fait une erreur à ce sujet.
Quitter son pays c'est être prêt à de nombreux sacrifices. C'est consentir à sacrifier une partie de ses racines pour adopter une autre façon de vivre. Si tu pars de chez toi, c'est que tu ne t'y sens pas bien pour une raison ou une autre. Ou que tu penses que tu auras mieux ailleurs. Si tu deviens mécontent à la suite de ton départ :
- Soit tu n'étais finalement pas prêt à te couper d'une partie de tes racines. Et tu ne peux donc pas être heureux (tout comme, en simplifiant énormément la chose, ton pays d'adoption ne peut pas être "heureux" de t'adopter)
- Soit c'est que ce que tu attendais de ce pays n'est finalement pas ce que tu as reçu.
@Amine4
C'est quoi le pays ? Pour répondre très simplement, c'est sa constitution. Ce n'est pas son peuple à proprement parler. C'est la constitution qu'a décidé d'adopter son peuple. Et, en France et en Belgique en tout cas, la constitution prévoit les changements opérés par le peuple pour le peuple selon des règles définies. Elle prévoit même des changements en son sein même.
Cela ne signifie, en aucun cas, "je peux vivre comme bon me semble ici".
Si certaines personnes sont en désaccord à un niveau constitutionnel, elles ont le droit de créer des groupes permettant d'envoyer leur avis "en nombre" aux différentes instances de leur pays. Mais, et ce par le principe de la démocratie même, ils n'ont pas à être revendicatif si ce qu'ils désirent n'est pas obtenu.
Et enfin, oui, c'est certain que c'est aux personnes à s'adapter au lieu où elle se trouve. Je ne rentrerais pas à poil dans la plupart des lieux de culte. C'est totalement irrespectueux. C'est confronter ma liberté personnelle à une liberté plus grande : celle de tous les autres. Et c'est donc normal que ce soit moi qui "perde". Ce qui ne signifie en aucun cas que mon particularisme ne doit pas être défendu, mais à titre privé.
Et c'est le cas dans la plupart des démocraties. On préserve le droit au privé : religion, parole, propriété, ... mais pas au détriment du "bien de tous". Si ta religion "exige" de toi que tu gueules dans la rue à 3h du matin un certains nombres de paroles rituelles, ta liberté se confronte à celles des autres. C'est eux qui "gagnent" et non toi. Sauf si c'est tout le peuple qui se met à gueuler à 3h du matin et qui, du coup, décide de légiférer en ce sens.