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Egypte: soulagement et inquiétude se mêlent dans les rues du Caire
En Egypte, le nouveau premier ministre, Hazem el Beblawi, poursuit ses efforts de former un gouvernement de transition; une tâche ardue dans le climat de défiance accrue chez les islamistes par l'arrestation du Guide suprême des Frères musulmans et de hauts dignitaires.
Le premier ministre devrait proposer quelques postes à la formation mais la confrérie a sèchement rejeté cette tentative de main tendue.
Dans la rue, les deux camps restent mobilisés malgré le début du jeûne du ramadan.
Une période difficile les échoppes et les portefeuilles sont vides.
"Ils disaient: si vous votez Morsi, vous votez Allah"
Les mesures prises contre les islamistes sont vécues avec soulagement par de nombreux habitants de la capitale. "Beaucoup de gens ont voté Morsi ici", dit une passante.
"Mais moi par expérience je ne leur fait pas confiance. Ils venaient chez nous et nous donnant des aliments pour qu'on vote Morsi.
Moi, je prenais les aliments, mais je votais pour quelqu'un d'autre.
Les gens ont été trompé par le discours religieux.
Ils disaient si vous votez Morsi, vous votez Allah. Mais c'étaient des idiots: Morsi et Allah, ça ne colle pas. Et l'an dernier, on a découvert le vrai visage de Morsi".
Un autre commerçant d'annonce aussi le chaos que les islamistes font régner.
Aujourd'hui encore ils bloquent des rues et des avenues pour paralyser le pays. "C'est injuste, l'armée doit en finir avec les Frères musulmans qui menacent notre sécurité.
A Louxor et à AsSouan, ils ne travaillent pas non plus.
Tout le monde souffre vraiment.
Et les étrangers sont partis.
J'espère que l'armée va mettre fin à ces menaces."
suite
Ecoutez le reportage, ci-dessous
Reportage dans le souk du Caire
"J'ai vendu 20 poules pour ce premier jour de ramadan, ce n'est vraiment rien du tout! Mon emplacement me coûte 10 fois plus, j'attends la miséricorde de Dieu et j'ai confiance en l'armée", dit ce commerçant. Dans le souk, les préoccupations sont les mêmes pour tout le monde.
Son voisin légumier n'est pas beaucoup plus heureux. Le commerce ne marche pas bien, c'est presque mort. Pour acheminer la marchandise, il faut plus de sécurité. Les gens ont peur. "Ce soir, j'aurai à peine de quoi manger un sandwich en famille. Il nous faut plus de stabilité et que les intermédiaires profiteurs, disparaissent. Le petit commerce à l'image de l'économie, ne marche pas bien", dit-il.
Les Egyptiens sont à court de moyens, s'appauvrissent et attendent du nouveau régime, qu'il rétablisse le calme et relance l'économie. "Je ne reproche pas aux clients de ne pas acheter, c'est la faute de la politique salariale du Gouvernement. Un employé ne gagne pas 10 euros par mois"; le système est malade, c'est ce qu'explique le volailler.
http://www.rtbf.be/info/monde/detai...-inquietude-dans-les-rues-du-caire?id=8046434
En Egypte, le nouveau premier ministre, Hazem el Beblawi, poursuit ses efforts de former un gouvernement de transition; une tâche ardue dans le climat de défiance accrue chez les islamistes par l'arrestation du Guide suprême des Frères musulmans et de hauts dignitaires.
Le premier ministre devrait proposer quelques postes à la formation mais la confrérie a sèchement rejeté cette tentative de main tendue.
Dans la rue, les deux camps restent mobilisés malgré le début du jeûne du ramadan.
Une période difficile les échoppes et les portefeuilles sont vides.
"Ils disaient: si vous votez Morsi, vous votez Allah"
Les mesures prises contre les islamistes sont vécues avec soulagement par de nombreux habitants de la capitale. "Beaucoup de gens ont voté Morsi ici", dit une passante.
"Mais moi par expérience je ne leur fait pas confiance. Ils venaient chez nous et nous donnant des aliments pour qu'on vote Morsi.
Moi, je prenais les aliments, mais je votais pour quelqu'un d'autre.
Les gens ont été trompé par le discours religieux.
Ils disaient si vous votez Morsi, vous votez Allah. Mais c'étaient des idiots: Morsi et Allah, ça ne colle pas. Et l'an dernier, on a découvert le vrai visage de Morsi".
Un autre commerçant d'annonce aussi le chaos que les islamistes font régner.
Aujourd'hui encore ils bloquent des rues et des avenues pour paralyser le pays. "C'est injuste, l'armée doit en finir avec les Frères musulmans qui menacent notre sécurité.
A Louxor et à AsSouan, ils ne travaillent pas non plus.
Tout le monde souffre vraiment.
Et les étrangers sont partis.
J'espère que l'armée va mettre fin à ces menaces."
suite
Ecoutez le reportage, ci-dessous
Reportage dans le souk du Caire
"J'ai vendu 20 poules pour ce premier jour de ramadan, ce n'est vraiment rien du tout! Mon emplacement me coûte 10 fois plus, j'attends la miséricorde de Dieu et j'ai confiance en l'armée", dit ce commerçant. Dans le souk, les préoccupations sont les mêmes pour tout le monde.
Son voisin légumier n'est pas beaucoup plus heureux. Le commerce ne marche pas bien, c'est presque mort. Pour acheminer la marchandise, il faut plus de sécurité. Les gens ont peur. "Ce soir, j'aurai à peine de quoi manger un sandwich en famille. Il nous faut plus de stabilité et que les intermédiaires profiteurs, disparaissent. Le petit commerce à l'image de l'économie, ne marche pas bien", dit-il.
Les Egyptiens sont à court de moyens, s'appauvrissent et attendent du nouveau régime, qu'il rétablisse le calme et relance l'économie. "Je ne reproche pas aux clients de ne pas acheter, c'est la faute de la politique salariale du Gouvernement. Un employé ne gagne pas 10 euros par mois"; le système est malade, c'est ce qu'explique le volailler.
http://www.rtbf.be/info/monde/detai...-inquietude-dans-les-rues-du-caire?id=8046434