À force d’étendre l’OTAN vers l’Est, le problème d’un contact direct avec la Russie devait inévitablement se poser – situation que cette dernière considère comme inacceptable pour sa sécurité, puisqu’un incident de frontière pourrait déclencher une confrontation avec l’OTAN.
Au début des années 1990, l’Ouest continue à donner des garanties, plus limitées, à Boris Eltsine, comme nous l’avons vu dans ce billet, lui indiquant que la Russie pourra, un jour, intégrer l’OTAN.
Cependant, dès septembre 1993, les grands dirigeants occidentaux issus de la guerre froide ayant moins de poids sur la scène politique ou l’ayant quittée, leurs successeurs (la nouvelle administration Clinton en l’espèce) commencent à établir des plans d’élargissement de l’OTAN – par exemple avec ce plan secret soumis au secrétaire d’État envisageant une extension progressive en une dizaine d’années, culminant avec une adhésion simultanée de la Russie, de l’Ukraine et de la Biélorussie.
Le 22 octobre, le secrétaire d’État américain se rend en Russie pour rencontrer Eltsine. Il lui indique que sa lettre à Clinton (qui lui indiquait que l’esprit de 1990 excluait tout élargissement) est arrivée pile au bon moment, et qu’elle « a joué un rôle décisif dans l’élection du président Clinton ». Il lui annonce la création d’un « partenariat pour la paix », et confirme clairement (comme le montre le compte-rendu américain) qu’il mettra tous les pays sur un « pied d’égalité » (dont la Russie), et qu’il n’y aura « pas d’adhésion » (à l’OTAN des pays de l’Est).
Cela enthousiasme Eltsine, qui parle d’une « idée de génie », qui « dissipe toutes les tensions » russes, car « cela aurait été un problème pour la Russie si elle n’avait obtenu qu’un statut de seconde classe ». « Brillante idée, vraiment brillante » que ce partenariat pour tous, et non l’adhésion pour certains….
Au début des années 1990, l’Ouest continue à donner des garanties, plus limitées, à Boris Eltsine, comme nous l’avons vu dans ce billet, lui indiquant que la Russie pourra, un jour, intégrer l’OTAN.
Cependant, dès septembre 1993, les grands dirigeants occidentaux issus de la guerre froide ayant moins de poids sur la scène politique ou l’ayant quittée, leurs successeurs (la nouvelle administration Clinton en l’espèce) commencent à établir des plans d’élargissement de l’OTAN – par exemple avec ce plan secret soumis au secrétaire d’État envisageant une extension progressive en une dizaine d’années, culminant avec une adhésion simultanée de la Russie, de l’Ukraine et de la Biélorussie.
Le 22 octobre, le secrétaire d’État américain se rend en Russie pour rencontrer Eltsine. Il lui indique que sa lettre à Clinton (qui lui indiquait que l’esprit de 1990 excluait tout élargissement) est arrivée pile au bon moment, et qu’elle « a joué un rôle décisif dans l’élection du président Clinton ». Il lui annonce la création d’un « partenariat pour la paix », et confirme clairement (comme le montre le compte-rendu américain) qu’il mettra tous les pays sur un « pied d’égalité » (dont la Russie), et qu’il n’y aura « pas d’adhésion » (à l’OTAN des pays de l’Est).
Cela enthousiasme Eltsine, qui parle d’une « idée de génie », qui « dissipe toutes les tensions » russes, car « cela aurait été un problème pour la Russie si elle n’avait obtenu qu’un statut de seconde classe ». « Brillante idée, vraiment brillante » que ce partenariat pour tous, et non l’adhésion pour certains….
Expansion de l'OTAN : les origines de la grave crise actuelle (1/3)
Comme nous l'avons vu précédemment, la crise actuelle est fondamentalement liée à l'expansion de l'OTAN. À force d’étendre l’OTAN vers l’Est, le problème d’un contact direct avec la Russie devait i…
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