Le concours Eurovision de la chanson polarise l’attention cette année, bien au-delà des paillettes et des fameux « twelve points » des résultats.
Après la victoire de l’Israélienne Netta l’année passée à Lisbonne, le show se déroule cette année du 14 au 18 mai à Tel Aviv.
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Pour le pays hôte, le concours se double souvent d’une opération de communication pour vanter ses charmes touristiques. En Israël, l’enjeu va bien plus loin. Les autorités tentent depuis longtemps de lisser l’image du pays, dont le nom est souvent associé aux mots « conflit », « occupation », voire « apartheid ». Il existe un ministère des Affaires stratégiques et de l’Information, destiné à améliorer l’image d’Israël, profilé comme un pays occidental, cool, technologique et ouvert. Pour les promoteurs de cette campagne, l’Eurovision est un cadeau du ciel, l’occasion parfaite pour faire passer ce message.
Des militants et des artistes ont eux aussi décidé de profiter de l’occasion pour rappeler leurs préoccupations. Pour eux, la musique ne peut servir à masquer la réalité vécue par les Palestiniens sous occupation. En Belgique, le chanteur Daan est l’un de ceux qui se sont exprimés ouvertement.
Daan: "Je suis fan de l’Eurovision, mais cette année, ce n’est pas le meilleur endroit pour aller chanter." - © JULIEN WARNAND - BELGA
« Je trouve ça très dommage d’aller chanter là-bas¸ nous dit le chanteur flamand.
C’est du blanchiment, c’est récupéré politiquement.
Ça sert à cacher les crimes de guerre qu’ils commettent en même temps.
Ce serait dommage de se laisser utiliser pour ça.
Je suis fan de l’Eurovision, mais cette année, ce n’est pas le meilleur endroit pour aller chanter. » Et la première responsabilité en revient aux chaînes de télévision participantes, ajoute le Franc belge.
L’artiste estime qu’Israël applique une politique d’apartheid.
« Je trouve ça très étonnant : dans les années 80, tout le monde pouvait se réunir contre l’apartheid en Afrique du Sud, et aujourd’hui, plus personne n’ose réagir.
C’est très dommage. »
La campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanction) appelle précisément les citoyens à exercer des pressions économiques, académiques, culturelles et politiques sur l’État d’Israël.
Le mouvement part du constat de « l’impuissance des États à convaincre ou forcer Israël à se conformer au droit international et à mettre fin à son occupation » et estime que « l’appel au boycott est un mode de protestation citoyen et non-violent ».
Après la victoire de l’Israélienne Netta l’année passée à Lisbonne, le show se déroule cette année du 14 au 18 mai à Tel Aviv.
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Pour le pays hôte, le concours se double souvent d’une opération de communication pour vanter ses charmes touristiques. En Israël, l’enjeu va bien plus loin. Les autorités tentent depuis longtemps de lisser l’image du pays, dont le nom est souvent associé aux mots « conflit », « occupation », voire « apartheid ». Il existe un ministère des Affaires stratégiques et de l’Information, destiné à améliorer l’image d’Israël, profilé comme un pays occidental, cool, technologique et ouvert. Pour les promoteurs de cette campagne, l’Eurovision est un cadeau du ciel, l’occasion parfaite pour faire passer ce message.
Des militants et des artistes ont eux aussi décidé de profiter de l’occasion pour rappeler leurs préoccupations. Pour eux, la musique ne peut servir à masquer la réalité vécue par les Palestiniens sous occupation. En Belgique, le chanteur Daan est l’un de ceux qui se sont exprimés ouvertement.
C’est du blanchiment. Ça sert à cacher les crimes de guerre qu’ils commettent
Daan: "Je suis fan de l’Eurovision, mais cette année, ce n’est pas le meilleur endroit pour aller chanter." - © JULIEN WARNAND - BELGA
« Je trouve ça très dommage d’aller chanter là-bas¸ nous dit le chanteur flamand.
C’est du blanchiment, c’est récupéré politiquement.
Ça sert à cacher les crimes de guerre qu’ils commettent en même temps.
Ce serait dommage de se laisser utiliser pour ça.
Je suis fan de l’Eurovision, mais cette année, ce n’est pas le meilleur endroit pour aller chanter. » Et la première responsabilité en revient aux chaînes de télévision participantes, ajoute le Franc belge.
L’artiste estime qu’Israël applique une politique d’apartheid.
« Je trouve ça très étonnant : dans les années 80, tout le monde pouvait se réunir contre l’apartheid en Afrique du Sud, et aujourd’hui, plus personne n’ose réagir.
C’est très dommage. »
La campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanction) appelle précisément les citoyens à exercer des pressions économiques, académiques, culturelles et politiques sur l’État d’Israël.
Le mouvement part du constat de « l’impuissance des États à convaincre ou forcer Israël à se conformer au droit international et à mettre fin à son occupation » et estime que « l’appel au boycott est un mode de protestation citoyen et non-violent ».