Ennahda et ses alliés contre un gouvernement de technocrates

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اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Le parti islamiste tunisien Ennahda et trois de ses alliés insistent sur la nécessité d'un cabinet composé de personnalités politiques."La situation actuelle nécessite un cabinet de coalition ouvert sur des personnalités politiques et indépendantes", ont affirmé les quatre mouvements dans un communiqué commun publié dans la nuit de mercredi à jeudi.

Le communiqué a été publié à l'issue d'une réunion des responsables d'Ennahda, du Congrès pour la République (CPR) du président Moncef Marzouki, du mouvement Wafa et du bloc parlementaire Liberté et Dignité qui détiennent théoriquement la majorité absolue à l'Assemblée nationale constituante (ANC). Ils totalisent 125 élus sur 217 alors que M. Jebali peut être censuré sur son projet avec 109 votes négatifs.

Pour ces quatre mouvements, le gouvernement qu'ils proposent doit s'employer à lutter contre la corruption, à relancer l'économie et à rétablir l'ordre par une stricte application de la loi.

Ces partis étaient contre la proposition de M. Jebali, numéro deux d'Ennahda, qui a défié son parti, mais c'est la première fois qu'ils expriment collectivement leur hostilité à son projet.

Le premier ministre a été soutenu dans son initiative par Ettakotol, du président de l'ANC, Mustapha Ben Jaafar, qui est membre de la troïka au pouvoir, mais aussi par des partis de l'opposition laïque, par le puissant syndicat Union générale tunisienne du travail (UGTT) et le patronat

Moncef Marzouki pour un "régime mixte" en Tunisie

La Tunisie a "absorbé le choc" de l'assassinat de l'opposant Chokri Belaïd, estime son président, Moncef Marzouki, dans un entretien au Figaro jeudi, plaidant, par ailleurs, pour une Constitution limitant à deux le nombre de mandats présidentiels.

Interrogé sur la future Constitution, il s'est dit pour un "régime mixte", "parce que la Tunisie a beaucoup souffert de la dictature et il s'agit de lui donner un régime qui empêche tout retour à la dictature ou à un premier ministre trop dur".

Il met en garde contre l'emploi du mot "islamiste" au sujet du parti Ennahda au pouvoir : "Je vois les journaux français parler des "islamistes" qui gouvernent la Tunisie, et utiliser le même mot pour parler des insurgés du Mali c'est un abus de langage !". "Si, moi, j'ai un souci avec Ennahda, ce n'est pas parce que c'est un parti islamiste, mais parce que c'est un parti conservateur", a-t-il ajouté. "Ils font partie du paysage politique, ils sont passés devant le peuple, ils ont été élus", a-t-il rappelé.

http://www.lemonde.fr/tunisie/artic...ernement-de-technocrates_1832262_1466522.html
 
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