-Mauvais en mathématiques, sciences et en langues, les élèves sont largués
-Le Maroc au bas de l'échelle dans les enquêtes internationales TIMSS et PIRLS
-La généralisation du préscolaire déterminante pour la réussite
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La réforme de l'éducation entamée depuis plus d'une décennie n'a pas produit les bouleversements espérés.
L'évaluation des acquis et des performances de l'école rend compte du niveau médiocre des élèves que ce soit dans les matières scientifiques ou dans l'apprentissage des langues.
Au collège par exemple, 92% des élèves de la 2e année et plus de huit élèves sur dix de la 3e année ont obtenu des scores en mathématiques bien inférieurs à la moyenne.
Le programme national d'évaluation des acquis (PNEA) de 2008 montre aussi qu'en physique-chimie, ces proportions atteignent 83% en 2e année du collège et 86% en 3e année.
Dans les sciences de la vie et de la terre, la situation se dégrade davantage avec des taux dépassant 90% pour les 2e et 3e années du collège.
Dans les enquêtes internationales TIMSS et PIRLS, le Maroc se situe au bas de l'échelle.
Il figure parmi les pays où la proportion des élèves ne maîtrisant pas les compétences de base est la plus élevée.
Il se retrouve juste après le Yemen le Ghana.
Comparativement à la Chine et à Singapour, l'écart est considérable: 70% pour la quatrième année du primaire et 55% pour la deuxième année du collège.
Dans son rapport sur la mise en œuvre de la charte nationale d'éducation et de formation 2000-2013, le Conseil supérieur de l'éducation impute le faible niveau de compétences des élèves à plusieurs facteurs.
C'est le cas en particulier du préscolaire dont la généralisation tarde alors qu'il est déterminant pour la réussite des élèves. "Il réduit la probabilité du décrochage et du redoublement durant la scolarité ", souligne le rapport.
Le nombre d’années passées dans le préscolaire est positivement corrélé aux scores des élèves de la quatrième année du primaire, en mathématiques, en sciences et en lecture.
Ainsi, l'écart en termes de scores entre les élèves qui n’ont pas été préscolarisés et ceux l’ayant été pendant trois ans et plus est de 18 points en mathématiques, 32 en sciences et 46 points en lecture.
Le Conseil supérieur de l'éducation attribue aussi le niveau des élèves au phénomène de retard scolaire ainsi qu'au redoublement.
Les entrées tardives affectent négativement les performances en arabe et en sciences du primaire.
Quant au redoublement, il a un effet négatif sur les acquis des élèves de la 4e année du primaire en arabe, en français et en sciences.
D'autres facteurs exercent aussi un effet sur les apprentissages des élèves.
Il s'agit notamment de la taille des classes, du nombre d'élèves par enseignant, de leur charge horaire ainsi que l'état de l'établissement.
Ainsi, l’effet de la réduction de la taille de la classe n’est efficace que si cette dernière compte moins de 20 élèves, en particulier auprès de ceux qui sont défavorisés !
Khadija MASMOUDI
http://www.leconomiste.com/article/974661-enseignement-faut-il-fermer-lecole
-Le Maroc au bas de l'échelle dans les enquêtes internationales TIMSS et PIRLS
-La généralisation du préscolaire déterminante pour la réussite
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La réforme de l'éducation entamée depuis plus d'une décennie n'a pas produit les bouleversements espérés.
L'évaluation des acquis et des performances de l'école rend compte du niveau médiocre des élèves que ce soit dans les matières scientifiques ou dans l'apprentissage des langues.
Au collège par exemple, 92% des élèves de la 2e année et plus de huit élèves sur dix de la 3e année ont obtenu des scores en mathématiques bien inférieurs à la moyenne.
Le programme national d'évaluation des acquis (PNEA) de 2008 montre aussi qu'en physique-chimie, ces proportions atteignent 83% en 2e année du collège et 86% en 3e année.
Dans les sciences de la vie et de la terre, la situation se dégrade davantage avec des taux dépassant 90% pour les 2e et 3e années du collège.
Dans les enquêtes internationales TIMSS et PIRLS, le Maroc se situe au bas de l'échelle.
Il figure parmi les pays où la proportion des élèves ne maîtrisant pas les compétences de base est la plus élevée.
Il se retrouve juste après le Yemen le Ghana.
Comparativement à la Chine et à Singapour, l'écart est considérable: 70% pour la quatrième année du primaire et 55% pour la deuxième année du collège.
Dans son rapport sur la mise en œuvre de la charte nationale d'éducation et de formation 2000-2013, le Conseil supérieur de l'éducation impute le faible niveau de compétences des élèves à plusieurs facteurs.
C'est le cas en particulier du préscolaire dont la généralisation tarde alors qu'il est déterminant pour la réussite des élèves. "Il réduit la probabilité du décrochage et du redoublement durant la scolarité ", souligne le rapport.
Le nombre d’années passées dans le préscolaire est positivement corrélé aux scores des élèves de la quatrième année du primaire, en mathématiques, en sciences et en lecture.
Ainsi, l'écart en termes de scores entre les élèves qui n’ont pas été préscolarisés et ceux l’ayant été pendant trois ans et plus est de 18 points en mathématiques, 32 en sciences et 46 points en lecture.
Le Conseil supérieur de l'éducation attribue aussi le niveau des élèves au phénomène de retard scolaire ainsi qu'au redoublement.
Les entrées tardives affectent négativement les performances en arabe et en sciences du primaire.
Quant au redoublement, il a un effet négatif sur les acquis des élèves de la 4e année du primaire en arabe, en français et en sciences.
D'autres facteurs exercent aussi un effet sur les apprentissages des élèves.
Il s'agit notamment de la taille des classes, du nombre d'élèves par enseignant, de leur charge horaire ainsi que l'état de l'établissement.
Ainsi, l’effet de la réduction de la taille de la classe n’est efficace que si cette dernière compte moins de 20 élèves, en particulier auprès de ceux qui sont défavorisés !
Khadija MASMOUDI
http://www.leconomiste.com/article/974661-enseignement-faut-il-fermer-lecole