C'est marrant. Zemmour avec sa grande gueule sur les plateaux, lors de cette convention, avait des trémolos dans la voix ... enrouée par ses éructations vociférantes. Comme si prendre la parole devant un tel auditoire l'avait un temps soit peu impressionné lui qui est habitué à étaler sa haine dans les théâtres remplis de cheveux gris ou blanchis par l'âge (la haine de l'autre ?) ou encore sur les chaînes de télé complaisantes désormais avec le racisme islamophobe décomplexé.
Il n'est pas exclu qu'il se voit un jour candidat à la présidentielle. Il fédérera les droites (son rêve) car en plus, les sondages internes aux LR ex UMP l'indiquent clairement.
Le délire du cordon sanitaire entre droite et extrême droite n'est que bavasseries. La droite sait que si elle fusionne avec les idées du FN, elle disparaît. Preuve étant. Les Madelin, Devedjian, Longuet et autre jeunôts LR étaient TOUS des anciens de l'extrême droite. Les premiers appartenaient au groupuscule L'occident coutumier des ratonnades à Paris. La frontière entre les deux est tenue. L'on passe d'un côté ou de l'autre en fonction de la maturité (intérêts ?). La droite, de l'UDR au RPR en passant par l'UMP n'est ni plus ni moins qu'un racisme bourgeois édulcoré. Dans la substance, c'est la même chose que le FN devenu RN. On a juste le portefeuille plus garni à droite même si les Servier (médiator ?) et autre Lafarge (qui a vendu à Daech) grands financiers du FN ne sont pas en reste.
D'ailleurs, dans le concert de louanges fait à Chirac (la France est coutumière des constructions mythologiques) qui sera inhumé ce jour au Montparnasse, il ne faut pas oublier que d'une, le FN est limite une invention de Mitterrand (qui a su collaborer avec les Vichystes dont l'illustre Bousquet) qui a su l'utiliser à ses dessins en récupérant le mouvement "Beur" et "Touche pas à mon pote" (Harlem Désir est dans les institutions européennes après avoir fait un mauvais président du PS) derrière lesquels Julien Dray, l'homme à la rolex et visiteur du soir de Hollande, était à la manœuvre. De deux, Chirac en a bien profité lui qui était pour l'Algérie française en bon "fanamili" qu'il était (il a relancé les essais nucléaires en Polynésie et était chef d'escadron en Algérie pendant la guerre d'indépendance).
Si vous revoyez le débat entre Mitterrand et Chirac en 1988, Chirac ressert ce qui fera le leitmotiv de Sarkozy en ... 2007 soit près de 9 ans et ce tout juste après sa trahison d'avec l'homme double menton Edouard Balladur que Claire Chazal adulait tout juste. TF1 à cette époque et son émission "Droit de savoir" animée par l'illustre Charles Villeneuve s'en donnait à cœur joie sur les banlieues et les reportages anxiogènes.
Chirac, ce n'est pas que le "bruit et l'odeur" mais aussi l'appel de Cochin où il dégomme l'Europe pour ensuite militer pour l'Europe quelques années plus tard (le pouvoir de l'ordre libéral dans sa splendeur). C'est aussi sa dénonciation systématique de l'immigration et le lien atavique d'avec la délinquance qui sera ensuite la norme même journalistique avec désormais l'Islam en surcouche. On excite les miasmes des croisades dans l'inconscient collectif français et que ressert les Zemmour et autre Finkielkraut. Et pourtant, sous Giscard, qui le dénigrait en bon polytechnicien et qui lui a savonné la planche en lui imposant le quinquennat, le même Chirac était pour le regroupement familial. Regroupement qui a permis aux Maghrébins d'exploser les compteurs de l'immigration.
Tout n'est pas blanc ou noir. L'homme Chirac est plein de nuance. Il deviendra in fine le père Chirac dans la continuité des réseaux Foccart en Afrique (France Afrique ?), proche de Yasser Arafat qu'il a accueilli jusqu'à sa mort ... à l'hôpital militaire du Percy à Clamart en région parisienne mais aussi le clan Assad, Hariri, Hassan 2, Moubarak, du roi Abdallah.
En réalité, tout ça n'est que de la fumisterie. Les hommes politiques n'ont AUCUNE conviction. Ils suivent l'état de l'opinion et le revirement sur le pouvoir d'achat de Macron en est la preuve. Idem pour Sarkozy qui voulut changer la loi de 1905 en ministre de l'intérieur pour dénoncer tout changement ensuite. Idem pour tous ceux qui les ont précédés et les exemples sont foison.
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