Lourde défaite pour la droite espagnole. Les élections municipales et régionales confirment une percée des nouvelles forces politiques Podemos et Ciudadanos
Le Parti populaire (PP) au pouvoir en Espagne aurait perdu la municipalité de Madrid, qu'il contrôlait depuis 1991, au profit de l'alliance de gauche soutenue par le parti anti-austérité Podemos, montrent dimanche des sondages à la sortie des urnes.
Le PP du président du gouvernement Mariano Rajoy serait aussi battu dans la région de la capitale espagnole, un de ses bastions électoraux, et perdrait la majorité dans la plupart des douze autres régions, même s'il y a obtenu le plus grand nombre de voix, selon ces sondages.
Les élections municipales et régionales ont comme attendu vu une percée des nouvelles forces politiques Podemos et Ciudadanos (centre), l'alliance soutenue par Podemos étant également donnée victorieuse à la mairie de Barcelone qui était convoitée par les partis favorables à l'indépendance de la Catalogne.
La transformation radicale du paysage politique espagnol renforce l'incertitude en vue des élections législatives attendues cet automne.
Car si la croissance économique est repartie en Espagne, le chômage frappe encore 24% de la population active et les scandales de corruption à répétition qui visent tant le PP que le Parti socialiste ouvrier (PSOE) favorisent l'émergence des nouvelles formations.
"C'est la première fois depuis des décennies que les électeurs auront véritablement la possibilité de changer les choses. Pas seulement changer de gouvernement, mais changer notre démocratie", avait souligné avant le vote de dimanche Carolina Punset, qui a dirigé la campagne de Ciudadanos dans la région de Valence.
Initialement basée en Catalogne, cette formation centriste a émergé sur le plan national. En multipliant par dix le nombre de ses adhérents, à 22.000, et comptant une centaine de milliers de sympathisants, le parti d'Albert Rivera ne ressemble plus guère à la petite formation qu'il était à sa création, il y a neuf ans.
Podemos, le parti de la gauche radicale issu du mouvement des Indignés de la Puerta del Sol, en 2011, s'est également installé dans la classe politique, après avoir réuni 8% des voix lors des élections européennes d'il y a un an, deux mois seulement après sa création.
La fragmentation du paysage politique risque d'entraîner des situations de blocage comme cela est le cas en Andalousie depuis les élections du mois de mars.
Au pouvoir depuis 32 ans dans cette province du sud de l'Espagne, le PSOE reste la première force politique mais avec 47 sièges sur les 109 que compte l'assemblée régionale il ne peut gouverneur seul. Le PP, après de lourdes pertes, se retrouve avec 33 sièges. Podemos est troisième avec 15 sièges, suivi par Ciudadanos (9 élus).
Espagne : Podemos vainqueur à Madrid et Barcelone | L'Humanité
Le Parti populaire (PP) au pouvoir en Espagne aurait perdu la municipalité de Madrid, qu'il contrôlait depuis 1991, au profit de l'alliance de gauche soutenue par le parti anti-austérité Podemos, montrent dimanche des sondages à la sortie des urnes.
Le PP du président du gouvernement Mariano Rajoy serait aussi battu dans la région de la capitale espagnole, un de ses bastions électoraux, et perdrait la majorité dans la plupart des douze autres régions, même s'il y a obtenu le plus grand nombre de voix, selon ces sondages.
Les élections municipales et régionales ont comme attendu vu une percée des nouvelles forces politiques Podemos et Ciudadanos (centre), l'alliance soutenue par Podemos étant également donnée victorieuse à la mairie de Barcelone qui était convoitée par les partis favorables à l'indépendance de la Catalogne.
La transformation radicale du paysage politique espagnol renforce l'incertitude en vue des élections législatives attendues cet automne.
Car si la croissance économique est repartie en Espagne, le chômage frappe encore 24% de la population active et les scandales de corruption à répétition qui visent tant le PP que le Parti socialiste ouvrier (PSOE) favorisent l'émergence des nouvelles formations.
"C'est la première fois depuis des décennies que les électeurs auront véritablement la possibilité de changer les choses. Pas seulement changer de gouvernement, mais changer notre démocratie", avait souligné avant le vote de dimanche Carolina Punset, qui a dirigé la campagne de Ciudadanos dans la région de Valence.
Initialement basée en Catalogne, cette formation centriste a émergé sur le plan national. En multipliant par dix le nombre de ses adhérents, à 22.000, et comptant une centaine de milliers de sympathisants, le parti d'Albert Rivera ne ressemble plus guère à la petite formation qu'il était à sa création, il y a neuf ans.
Podemos, le parti de la gauche radicale issu du mouvement des Indignés de la Puerta del Sol, en 2011, s'est également installé dans la classe politique, après avoir réuni 8% des voix lors des élections européennes d'il y a un an, deux mois seulement après sa création.
La fragmentation du paysage politique risque d'entraîner des situations de blocage comme cela est le cas en Andalousie depuis les élections du mois de mars.
Au pouvoir depuis 32 ans dans cette province du sud de l'Espagne, le PSOE reste la première force politique mais avec 47 sièges sur les 109 que compte l'assemblée régionale il ne peut gouverneur seul. Le PP, après de lourdes pertes, se retrouve avec 33 sièges. Podemos est troisième avec 15 sièges, suivi par Ciudadanos (9 élus).
Espagne : Podemos vainqueur à Madrid et Barcelone | L'Humanité