Et si notre pays devenait le roi du pétrole
Source : Capital
18/10/2012 à 05:00
Selon certains experts, les gisements découverts lan dernier au large de la Guyane pourraient renfermer des milliards de barils. Une manne inespérée...
A laéroport de Cayenne, la moiteur équatoriale pénètre la chemise des voyageurs dès la descente davion. En dehors des quelques touristes venus visiter les anciens bagnes et la mangrove infestée de serpents, les rares étrangers qui saventuraient jusquà présent dans ce territoire filaient au centre spatial de Kourou, lunique pôle dattraction économique local. Mais, depuis que lodeur du pétrole sest mise à flotter sur la Guyane, géologues, ingénieurs, techniciens et autres spécialistes venus du monde entier débarquent à jet continu sur le tarmac de laéroport. Et une noria dhélicoptères font la navette avec la zone dexploration, située à 150 kilomètres des côtes. «Ça narrête pas. On a limpression que notre pays se réveille enfin», exulte un chauffeur de taxi, dont les recettes ont progressé denviron 20% en lespace de quelques semaines. A lhôtel Amazonia, en plein centre de la ville, où un groupe dexperts pétroliers termine de régler sa note, on affiche le même sourire de ravissement : «Cette nouvelle clientèle va compenser le creux de la saison.»
Eh bien, ça promet ! Un an à peine après la découverte dune poche dhydrocarbures au large de Cayenne par la société britannique Tullow Oil, les Guyanais ne jurent déjà plus que par le pétrole. Certes, ils avouent avoir eu quelques frayeurs lorsque Nicole Bricq, la ministre de lEnvironnement du premier gouvernement Ayrault, a annoncé la suspension du permis dexploration pour des motifs écologiques. «Larrêt, même temporaire, du projet aurait été une catastrophe pour nous», transpire Jocelyn Ho Tin-Noé, le premier vice-président de la région. Fort heureusement pour lui et pour le lobby pétrolier Nicole Bricq a été priée dabandonner son maroquin pour celui, moins sensible, du Commerce extérieur. Et Shell, qui mène le consortium constitué avec Hardman Petroleum (27,5%) et Total (25%), a pu reprendre ses forages exploratoires. Toute la question est en effet de savoir sur combien de barils est assise la Guyane. Est-on en présence dun «big cat», comme les professionnels appellent les gisements de plus de 300 millions de barils ? Dun «élephant» (plus de 500 millions) ? Ou dun gisement bien plus gros encore, capable à lui seul de booster notre économie et nos finances publiques, comme certains limaginent déjà ?
la suite sur : http://www.capital.fr/enquetes/econ...evenait-le-roi-du-petrole-767911#xtor=EPR-226
mam
Source : Capital
18/10/2012 à 05:00
Selon certains experts, les gisements découverts lan dernier au large de la Guyane pourraient renfermer des milliards de barils. Une manne inespérée...
A laéroport de Cayenne, la moiteur équatoriale pénètre la chemise des voyageurs dès la descente davion. En dehors des quelques touristes venus visiter les anciens bagnes et la mangrove infestée de serpents, les rares étrangers qui saventuraient jusquà présent dans ce territoire filaient au centre spatial de Kourou, lunique pôle dattraction économique local. Mais, depuis que lodeur du pétrole sest mise à flotter sur la Guyane, géologues, ingénieurs, techniciens et autres spécialistes venus du monde entier débarquent à jet continu sur le tarmac de laéroport. Et une noria dhélicoptères font la navette avec la zone dexploration, située à 150 kilomètres des côtes. «Ça narrête pas. On a limpression que notre pays se réveille enfin», exulte un chauffeur de taxi, dont les recettes ont progressé denviron 20% en lespace de quelques semaines. A lhôtel Amazonia, en plein centre de la ville, où un groupe dexperts pétroliers termine de régler sa note, on affiche le même sourire de ravissement : «Cette nouvelle clientèle va compenser le creux de la saison.»
Eh bien, ça promet ! Un an à peine après la découverte dune poche dhydrocarbures au large de Cayenne par la société britannique Tullow Oil, les Guyanais ne jurent déjà plus que par le pétrole. Certes, ils avouent avoir eu quelques frayeurs lorsque Nicole Bricq, la ministre de lEnvironnement du premier gouvernement Ayrault, a annoncé la suspension du permis dexploration pour des motifs écologiques. «Larrêt, même temporaire, du projet aurait été une catastrophe pour nous», transpire Jocelyn Ho Tin-Noé, le premier vice-président de la région. Fort heureusement pour lui et pour le lobby pétrolier Nicole Bricq a été priée dabandonner son maroquin pour celui, moins sensible, du Commerce extérieur. Et Shell, qui mène le consortium constitué avec Hardman Petroleum (27,5%) et Total (25%), a pu reprendre ses forages exploratoires. Toute la question est en effet de savoir sur combien de barils est assise la Guyane. Est-on en présence dun «big cat», comme les professionnels appellent les gisements de plus de 300 millions de barils ? Dun «élephant» (plus de 500 millions) ? Ou dun gisement bien plus gros encore, capable à lui seul de booster notre économie et nos finances publiques, comme certains limaginent déjà ?
la suite sur : http://www.capital.fr/enquetes/econ...evenait-le-roi-du-petrole-767911#xtor=EPR-226
mam