t si les touristes français reprenaient le chemin du Maghreb après plusieurs mois dune bouderie suscitée par les risques prêtés à lavènement de ce quon dénomme le printemps arabe*? La question peut surprendre alors que lune des destinations traditionnelles privilégiée de nos compatriotes, Marrakech, présente en ce mois de juin des allures de belle au bois dormant. Les hôtels sont vides. Les immenses piscines attendent les baigneurs. La célèbre place Jemaa El -Fna est désertée de tous ceux qui font habituellement son charme. Dans un angle, une bâche masque lossature du célèbre café Argana, détruit par un attentat. Dans le souk, les marchands ne cherchent même plus à discuter les prix avec des clients rarissimes. A lextérieur, cest le silence des grues arrêtées, avec des squelettes dimmeubles qui attendent la réouverture des chantiers. Laéroport est disproportionné par rapport au trafic avec quelques rares avions sur le tarmac. Seule la végétation reste abondante, dans une exubérance *de couleurs qui témoignent de la créativité des jardiniers.*
Pourtant la ville est prête à se réveiller. Qui donnera le déclic*? Car le tourisme est durement frappé. Les professionnels évoquent une chute des recettes de lordre de 70% pour le Maroc, presque autant que pour la Tunisie où le recul atteindrait 80%. Les réservations pour lété sont jugées catastrophiques, notamment au mois daoût qui correspond cette année à la période du ramadan. Or, la clientèle locale prenait de plus en plus dimportance, grâce aux ressources engendrées par une croissance économique maintenant remise en question. LAlgérie et la Libye fournissaient un important contingent de touristes, aujourdhui tari, surtout pour le second en raison des événements.
Conséquences*: la plupart des hotels ont réduit la voilure au minimum, certains hébergent seulement quelques vacanciers pendant les week-ends, dautres ont décidé de fermer* leurs établissements jusquà la fin septembre, comme Fram qui nest pas un cas isolé.
La saison dété est bien compromise. Les tour opérateurs ont leur part de responsabilités*: au nom* du principe de précaution, ils ont retiré de laffiche les programmes dAfrique du Nord. Le Maroc ne peut compter à court terme que sur la clientèle individuelle. Tout espoir nest pas perdu*: les Français prennent des vacances de plus en plus fractionnées,décidées souvent au dernier moment. Si lon compare aujourdhui les prix proposés au-delà de la Méditerranée avec ceux de la métropole, il ny a pas photo. Dautant quil sy ajoute des rabais spectaculaires sur les barêmes des catalogues. Cest la prime accordée pour tenter de neutraliser le sentiment de méfiance qui étreint encore nos compatriotes avant de franchir le pas. Le temps est compté pour cette saison. Mais rien ne dit que certaines familles, face à lengorgement* des lieux de vacances au mois daoût dans la métropole avec des prix poussés à la hausse ne finissent par surmonter* une appréhension en grande partie irraisonnée pour profiter dun environnement de loisirs à des conditions exceptionnelles.
Pourtant la ville est prête à se réveiller. Qui donnera le déclic*? Car le tourisme est durement frappé. Les professionnels évoquent une chute des recettes de lordre de 70% pour le Maroc, presque autant que pour la Tunisie où le recul atteindrait 80%. Les réservations pour lété sont jugées catastrophiques, notamment au mois daoût qui correspond cette année à la période du ramadan. Or, la clientèle locale prenait de plus en plus dimportance, grâce aux ressources engendrées par une croissance économique maintenant remise en question. LAlgérie et la Libye fournissaient un important contingent de touristes, aujourdhui tari, surtout pour le second en raison des événements.
Conséquences*: la plupart des hotels ont réduit la voilure au minimum, certains hébergent seulement quelques vacanciers pendant les week-ends, dautres ont décidé de fermer* leurs établissements jusquà la fin septembre, comme Fram qui nest pas un cas isolé.
La saison dété est bien compromise. Les tour opérateurs ont leur part de responsabilités*: au nom* du principe de précaution, ils ont retiré de laffiche les programmes dAfrique du Nord. Le Maroc ne peut compter à court terme que sur la clientèle individuelle. Tout espoir nest pas perdu*: les Français prennent des vacances de plus en plus fractionnées,décidées souvent au dernier moment. Si lon compare aujourdhui les prix proposés au-delà de la Méditerranée avec ceux de la métropole, il ny a pas photo. Dautant quil sy ajoute des rabais spectaculaires sur les barêmes des catalogues. Cest la prime accordée pour tenter de neutraliser le sentiment de méfiance qui étreint encore nos compatriotes avant de franchir le pas. Le temps est compté pour cette saison. Mais rien ne dit que certaines familles, face à lengorgement* des lieux de vacances au mois daoût dans la métropole avec des prix poussés à la hausse ne finissent par surmonter* une appréhension en grande partie irraisonnée pour profiter dun environnement de loisirs à des conditions exceptionnelles.