Étude : 61 % des hommes israéliens ne considèrent pas les rapports sexuels forcés avec une connaissance comme un viol

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Lorsqu’on leur a demandé s’ils considéraient les rapports sexuels forcés avec leur conjoint comme un viol, seulement 8,5 % des femmes et 7,3 % des hommes ont répondu oui.

Selon une étude récente menée par le Tel-Hai Academic College, plus de la moitié des hommes israéliens (61 %) ne considèrent pas le fait de forcer une connaissance à avoir des relations sexuelles avec elle comme un viol. De plus, 41 % des femmes israéliennes partagent ce point de vue.

 
Ah ok...quand on viole un prisonnier palestinien ou une c'est pas grave...non seulement c'est Sodome et c'est acceptable de violer...:fou:

A vomir
 
Lorsqu’on leur a demandé s’ils considéraient les rapports sexuels forcés avec leur conjoint comme un viol, seulement 8,5 % des femmes et 7,3 % des hommes ont répondu oui.

Selon une étude récente menée par le Tel-Hai Academic College, plus de la moitié des hommes israéliens (61 %) ne considèrent pas le fait de forcer une connaissance à avoir des relations sexuelles avec elle comme un viol. De plus, 41 % des femmes israéliennes partagent ce point de vue.


C qlq chose qui est banalisé d'ailleurs.

J lu un papier d'une psychiatre israelienne qui mettait en parallèle cette culture du viol et le traitement infligé aux palestiniens.

Tout est parti d'une affaire de viol en groupe d'hommes israeliens anciens soldats qui ont en plus harcelé leur victime sur les réseaux sociaux par la suite.

D'où la conclusion de cette psychiatre qui termine en disant que la culture israelienne est desormais guidée par la loi du plus fort ce qui n'est pas faux.

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La société israelienne malade de ses viols

Une adolescente de 16 ans a été violée par une trentaine d’hommes mi-août dans une chambre d’hôtel d’Eilat. Certains ont filmé la scène pour la diffuser sur des réseaux sociaux.

Ce viol collectif secoue le pays et entraîne une mobilisation inédite. Au-delà de la colère, des féministes s’interrogent sur l’origine de la violence qui gangrène la société.

Selon le rapport du procureur, les images de vidéosurveillance visionnées par la police au cours de l’enquête montrent que la consommation d’alcool par des mineurs est « courante » dans cet hôtel, ce qui a d’ailleurs valu à sa gérante d’être arrêtée.

À un moment, la jeune fille, qui n’est pas cliente de l’hôtel, demande à se rafraîchir. Des hommes la conduisent dans une chambre, et commencent à la violer.

« La rumeur s’est répandue dans le couloir selon laquelle il y avait une fille nue qui se faisait baiser, et les mouches ont commencé à se rassembler très rapidement pour profiter de l’occasion », a expliqué au Haaretz une source proche de l’enquête.

Déjà, l’été dernier, le 17 juillet, une douzaine d’Israéliens, âgés de 15 à 22 ans, avaient été accusés d’avoir violé en groupe une touriste britannique de 19 ans dans la station balnéaire chypriote d’Ayia Napa.

Certains avaient d’ailleurs, comme à Eilat, filmé ce viol avec leur téléphone portable.

Pourtant, les jeunes hommes ont été blanchis par la justice chypriote, et leur victime lourdement mise en cause, et même condamnée pour faux témoignage.

Chypre est un pays où l’industrie du tourisme israélien pèse lourd… et une partie des médias avait alors volé au secours des auteurs présumés du viol.

Ainsi la radio de l’armée avait alors cité l’un d’entre eux : « Les filles britanniques courent après tout le monde ici. C’est peut-être sa faute ».

 
C qlq chose qui est banalisé d'ailleurs.

J lu un papier d'une psychiatre israelienne qui mettait en parallèle cette culture du viol et le traitement infligé aux palestiniens.

Tout est parti d'une affaire de viol en groupe d'hommes israeliens anciens soldats qui ont en plus harcelé leur victime sur les réseaux sociaux par la suite.

D'où la conclusion de cette psychiatre qui termine en disant que la culture israelienne est desormais guidée par la loi du plus fort ce qui n'est pas faux.

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C'est assez effrayant de voir que le viol est banalisé en Israel.
 
C'est assez effrayant de voir que le viol est banalisé en Israel.
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Et sans parler des milliers de filles de l'Est exploitées dans "l'industrie du sexe" par des souteneurs issus de ces pays.

Une citation du rabbin colonel Eyal Karim qui remonte à... 2002. Il avait déclaré que le viol était admissible en temps de guerre pour renforcer le moral des troupes. En 2016, il fut nommé nouveau rabbin en chef de l’armée israélienne.

Eyal Karim prétendait justifier le viol de femmes non-juives durant la guerre, qualifie les gays de «handicapés» et les agresseurs palestiniens d'«animaux».

Des députés, des organisations féministes et des éditorialistes ont lancé des appels pour barrer la route à la promotion du colonel Eyal Karim, 59 ans, choisi par l'état-major de l'armée.

Appel aux exécutions​

En 2003, il avait également estimé que les Palestiniens auteurs d'attentats-suicide mais qui ne sont que blessés devaient être tués sur place.
«Les terroristes ne doivent pas être traités comme des êtres humains, ce sont des animaux», avait-il décrété.

A propos des homosexuels, il a suggéré qu'ils subissent des traitements car ce sont des personnes «malades et handicapées».

Satisfaire les «mauvais penchants»​

Cette mobilisation fait suite au rappel par les médias d'une série de déclarations faites par le rabbin dans le passé.

Dans l'une d'elles, il avait affirmé qu'il est «très grave de 'fraterniser' avec une femme non-juive, mais c'est permis en temps de guerre»
car la Torah (la loi juive) permet de «satisfaire les mauvais penchants».

Le tollé provoqué a été tel que le rabbin Karim a publié un communiqué pour expliquer «qu'il n'avait jamais écrit, dit ou même pensé qu'un soldat israélien avait le droit d'agresser sexuellement une femme durant une guerre».

Il a souligné que ces déclarations ne concernaient que l'époque biblique.

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Ce que fut la violence initiale d’Israël, aux penchants génocidaires marqués, et dont l’actuel carnage de Gaza se veut le couronnement, la solution finale. Les assassinats de fœtus préfiguraient l’actuel massacre des enfants palestiniens (2050 d'entre eux ont jusqu'à présent perdu la vie).​

24 octobre 2023​

Viol des femmes, viol de la terre : Deir Yassin (9 avril 1948)​


« – Le 9 avril 1948 vers 04h00 du matin, appuyées par un avion qui largue 7 bombes et par 15 chars, des unités sionistes se lancent à l'assaut du village qu’elles encerclent. Puis des unités sionistes grâce à des haut-parleurs appellent les habitants à se regrouper dans le centre. Face à cette injonction certains tentent de fuir. D'aucuns réussissent à atteindre le village d’Ein Karem. […]

Les autres habitants ont été tués par les tirs qui ont commencé sans sommation. Les horreurs ont continué, y compris bien sûr des viols, ce qui a été très dur à avouer pour les quelques survivants, comme l'atteste le témoignage de l'enquêteur britannique mandaté par le gouvernement :

« J’ai interrogé beaucoup de femmes pour avoir des informations sur les atrocités commises, mais la majorité de ces femmes sont très timides et répugnent à raconter leurs expériences, surtout en ce qui concerne les violences sexuelles. Elles ont besoin d'être très soutenues avant de donner des informations. Les enregistrements des entretiens ont été gênés par les conditions d'hystérie de ces femmes qui souvent ont eu des crises de dépression au moment des entretiens. Il ne fait cependant pas de doute qu'il y a eu beaucoup de violences sexuelles commises par les attaquants juifs ».

Beaucoup de jeunes écolières ont été violées avant d'être massacrées. Les vieilles femmes ont aussi été molestées.
Une histoire revient régulièrement : « celle d'une jeune fille qui a été littéralement déchiquetée en deux. Beaucoup d'enfants furent massacrés puis tués ».
La question du viol longtemps occultée dans cette société moyen-orientale où l'honneur est une des causes suprêmes à défendre a été cependant mise au jour avec les témoignages mais aussi la confirmation des faits dans différents livres écrits par les nouveaux historiens israéliens qui ont eu accès à des documents de l’État d'Israël.

Cette question a aussi fait l'objet d'études qui ont analysé la relation étroite entre le viol de la femme et le viol de la terre commis dans le cas de la Palestine au même moment.

La « catastrophe » a été double et les femmes ont eu à porter cette double violence. Les nouvelles de viol se répandent aussi vite que celles des massacres, ce qui contribue également à l'accélération de la fuite, lié à la peur. C'est à partir du massacre de Deir Yassin que la peur prend de l'ampleur.

On murmure que les hommes, déjà déshonorés par la perte des combats, le sont désormais par le viol.
Des Palestiniens subissent la perte de leur pays et la perte de la virginité de certaines de leurs femmes et filles. Il a fallu porter cela dans un monde où le mariage nécessite la confirmation d'une virginité. C’est le viol de la conscience nationale palestinienne.


A Deir Yassin, ils considèrent comme le summum de l'horreur les témoignages sur les femmes enceintes dont les forces juives ont ouvert le ventre pour s'acharner sur le fœtus symbole de la vie et des nouvelles générations – »

(Extraits du livre de Sandrine Mansour-Mérien, « L’Histoire occultée des Palestiniens, 1947-1953 », Ed. Privat, Toulouse, 2013, pp. 140 à 142)




A retenir que le village de Deir Yassin était un village non hostile avec des relations normales avec les sionistes.

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Parmi les personnes massacrées, qu’il s’agisse de celles qui ont été attachées à des arbres et brûlées vives ou de celles qui ont été alignées contre un mur et abattues par des mitraillettes, beaucoup étaient des femmes, des enfants et des personnes âgées.

Un représentant de la Croix-Rouge qui est entré à Deir Yassin le 11 avril a déclaré avoir vu les corps de quelque 150 personnes entassés de façon désordonnée dans une grotte, tandis qu’une cinquantaine d’autres étaient rassemblés dans un autre endroit.

L’éminent intellectuel juif Martin Buber a écrit à l’époque que ces événements étaient "infâmes".

"À Deir Yassin, des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants innocents ont été massacrés", a-t-il déclaré. "Que le village reste inhabité pour le moment, et que sa désolation soit un symbole terrible et tragique de la guerre, et un avertissement à notre peuple qu’aucun intérêt militaire ne peut jamais justifier de tels actes de meurtre".

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Eward Saïd le célèbre écrivain palestinien

C’est au cours de l’année 1948 que j’ai commencé à prendre la mesure du malheur qui s’était abattu sur la Palestine arabe.

Mon oncle et sa fille étaient à quatre kilomètres de Deir Yassin au moment du massacre (le 9 avril 1948). Ils avaient entendu les récits horrifiés de ce qui c’était passé, 250 hommes, femmes et enfants assassinés de sang froid par « les Juifs », comme tout le monde disait alors.

Dans ma mémoire, plus que tout autre évènement de cette période sombre, c’est Deir Yassin qui émerge, les viols, les enfants égorgés, les femmes éventrées, toute cette horreur faite pour frapper l’imagination, cette horreur gratuite infligée à des Palestiniens dont le seul crime avait été de se trouver là.

Mais il me fallut du temps pour comprendre le contexte et la vraie signification de Deir Yassin.

On pensait généralement que le massacre avait certes été délibéré, mais qu’il s’agissait d’une action terroriste du groupe extrémiste de Menahem Begin, l’Irgoun.

Or aujourd’hui, grâce aux recherches de l’historien israélien Benny Morris, nous savons que non seulement les forces régulières de la Haganah ont participé à l’opération, mais aussi que Deir Yassin faisait partie d’un plan d’ensemble destiné à vider la Palestine de sa population arabe.


Dans The Birth of the Palestinian Refugee Problem 1947-1949, Benny Morris explique que Deir Yassin a été

«l’événement qui a eu le plus d’effet, au cours de la guerre, pour précipiter la fuite des villageois arabes hors de Palestine ».

Ce n’était pas seulement les « villageois arabes » qui fuyaient pour cette raison et d’autres semblables, c’étaient 800 000 personnes, les deux tiers de la population palestinienne.

Nur Masalha
, chercheur palestinien-israélien a montré dans deux ouvrages que la notion d’un
« transfert » destiné à débarrasser la terre promise de ses habitants est une constante dans la pensée sioniste.

Le premier, intitulé Expulsion of the Palestinians, traite de l’idéologie sioniste de 1882 à 1948.

Dans le second, A Land without a People, Israël, Transfer and the Palestinians, 1949-1996, les documents qui proviennent presque tous de sources sionistes, montrent avec quelle suite dans les idées, quelle détermination les politiciens israéliens, les militaires et les intellectuels ont sans cesse cherché à se débarrasser des Palestiniens, soit par le “transfert” comme lors du massacre de Kafar Kassem, soit par l’absolue soumission.

Les accords d’Oslo, les colonies, l’arrogance de Nétanyahou, tout cela découle en droite ligne d’événements comme Deir Yassin et de l’idéologie qui y a conduit.


La question demeure : pourquoi Deir Yassin a-t-il été presque oublié, pour quoi les événements de 1948 ont-ils été évacués des discussions sur la paix ? Après tout, nous parlons à des Juifs qui, de façon constante et justifiée, rappellent sans cesse au monde les persécutions liées à l’antisémitisme, l’Holocauste, et les nécessaires réparations.

Dans son livre sur la révolution à Haïti en 1789 (Silencing the Past : Power and the Production of History), l’historien haïtien Michel-Rolph Trouillot explique que

« le silence sur la révolution est dû à la façon occidentale de raconter l’histoire, qui présente la défaite des indigènes comme inévitable (…) à moins d’un effort de ces indigènes pour réécrire l’histoire du monde ».
Nous autres, Arabes et Palestiniens, sommes loin de cette étape. Notre histoire, ce sont les autres qui l’écrivent. Nos leaders négocient sur une tabula rasa. Et nous continuons à céder sans cesse, sur le présent mais aussi sur le passé.

La mémoire collective n’est pas seulement l’héritage d’un peuple, elle est aussi son énergie. Ce n’est pas une donnée inerte, c’est la part vivante de l’identité du peuple, qui fonde le sens de ses droits.

Se souvenir de Deir Yassin, ce n’est pas ressasser les désastres passés, c’est comprendre qui nous sommes, refuser la répétition et savoir où nous allons.


Source : Israël-Palestine, l’égalité ou rien. Edward Said. La fabrique. 1999.

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La société israelienne malade de ses viols

Une adolescente de 16 ans a été violée par une trentaine d’hommes mi-août dans une chambre d’hôtel d’Eilat. Certains ont filmé la scène pour la diffuser sur des réseaux sociaux.

Ce viol collectif secoue le pays et entraîne une mobilisation inédite. Au-delà de la colère, des féministes s’interrogent sur l’origine de la violence qui gangrène la société.

Selon le rapport du procureur, les images de vidéosurveillance visionnées par la police au cours de l’enquête montrent que la consommation d’alcool par des mineurs est « courante » dans cet hôtel, ce qui a d’ailleurs valu à sa gérante d’être arrêtée.

À un moment, la jeune fille, qui n’est pas cliente de l’hôtel, demande à se rafraîchir. Des hommes la conduisent dans une chambre, et commencent à la violer.

« La rumeur s’est répandue dans le couloir selon laquelle il y avait une fille nue qui se faisait baiser, et les mouches ont commencé à se rassembler très rapidement pour profiter de l’occasion », a expliqué au Haaretz une source proche de l’enquête.

Déjà, l’été dernier, le 17 juillet, une douzaine d’Israéliens, âgés de 15 à 22 ans, avaient été accusés d’avoir violé en groupe une touriste britannique de 19 ans dans la station balnéaire chypriote d’Ayia Napa.

Certains avaient d’ailleurs, comme à Eilat, filmé ce viol avec leur téléphone portable.

Pourtant, les jeunes hommes ont été blanchis par la justice chypriote, et leur victime lourdement mise en cause, et même condamnée pour faux témoignage.

Chypre est un pays où l’industrie du tourisme israélien pèse lourd… et une partie des médias avait alors volé au secours des auteurs présumés du viol.

Ainsi la radio de l’armée avait alors cité l’un d’entre eux : « Les filles britanniques courent après tout le monde ici. C’est peut-être sa faute ».

Une société de violeurs, pour faire pondre 10 gosses à leur ukrainiennes ils les forcent c'est pas nouveau
 
61% des israéliens et 91% des marocains pensent la même chose:D:D

80% des marocaines pensent la même chose, si ..........
Tu laisse un petit billet sur la table de nuit. :D:D
Ne prends pas ton cas pour une généralité, vous êtes une infime minorité bruyante. Vous et vos semblables issraeliens, vous allez payer très cher vos excès abominables.
 
Bah l'actu dernièrement était le viol de prisonniers palestiniens...le viol comme moyen de torture...comme arme de guerre...comme moyen de domination de ces chiens bipèdes sur les femmes voir des enfants...
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Et la psychiatre tirait un parallèle entre la culture du viol sur les femmes israeliennes et plus encore (de multiples affaires de viols d'enfants par les rabbins en Israel qui ont défrayé la chronique jusqu'aux Usa dans les sectes hassidiques) et le traitement de domination par la terreur sur les palestiniens.

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La « catastrophe » a été double et les femmes ont eu à porter cette double violence. Les nouvelles de viol se répandent aussi vite que celles des massacres, ce qui contribue également à l'accélération de la fuite, lié à la peur.

C’est le viol de la conscience nationale palestinienne. A Deir Yassin, ils considèrent comme le summum de l'horreur les témoignages sur les femmes enceintes dont les forces juives ont ouvert le ventre pour s'acharner sur le fœtus symbole de la vie et des nouvelles générations »


(Extraits du livre de Sandrine Mansour-Mérien,
« L’Histoire occultée des Palestiniens, 1947-1953 », Ed. Privat, Toulouse, 2013, pp. 140 à 142)

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Sandrine Mansour-Mérien est docteur en histoire (directeur de thèse Henry Laurens) et chercheur au Centre de Recherches en histoire internationale et atlantique (CRHIA) à l’université de Nantes.

Ce livre est un événement ! C’est une approche différente et nouvelle des conflits arabo-sionistes qui est développée ici par l’historienne palestinienne Sandrine Mansour-Mérien.

Elle replace la « catastrophe », Nakba en arabe, qui évoque le début de l’exode forcé des Palestiniens en mai 1948, dans une perspective historique nourrie d’archives nouvellement ouvertes et de textes d’historiens, tant palestiniens qu’israéliens.

Sujet d’une extrême sensibilité, l’exode violent dont ont été victimes les Palestiniens est parfois occulté, souvent minoré. Ce livre entend lui redonner sa place dans l’histoire du XXe siècle.


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Une autre histoire de la Palestine​

Dans la première partie de l’ouvrage, l’historienne retrace une autre histoire de la Palestine. On découvre une Palestine dynamique avant 1948 qui contrebalance « l’un des mythes fondateur de l’État d’Israël d’une Palestine économiquement délaissée » (p. 23). Un dynamisme que l’on découvre dans de nombreux secteurs. En effet, la société palestinienne est en avance sur d’autres pays de la région dans de nombreux secteurs, dont l’éducation.

En 1932, le taux d’alphabétisation des enfants de plus de 7 ans s’élève à 25,1% en Palestine contre 17,4% en Turquie. D’un point de vue économique, les Palestiniens connaissent au début du XXème siècle un début d’industrialisation à l’instar des pays européens.

Selon des archives historiques palestiniennes, l’industrie alimentaire et les ateliers de tissage constituent les secteurs industriels les plus porteurs en 1918. L’artisanat local se développe également dans certaines villes qui vont être reconnues internationalement pour leur savoir-faire : c’est notamment le cas de la ville de Naplouse connue pour son savon.

On retrouve également ce dynamisme dans la culture et les affaires publiques. Pendant la Première Guerre mondiale, la presse palestinienne connaît un élan important.

Le nombre de journaux palestiniens augmente, selon Rachid Khalidi (historien palestinien) cité par Sandrine Mansour : «

Sur un total de 200, 48 sont fondés avant 1929, 85 dans les années 1930 et 67 entre 1940 et 1948 ». Parallèlement à cela, des espaces de sociabilité se développent : des cafés, des bibliothèques, des clubs culturels deviennent autant de lieux informels de politisation.

A l’arrivée des Britanniques, la situation économique change.


Selon l’historienne, « les Britanniques ont refusé dès le départ de comprendre et d’appréhender la réalité de la vie des Palestiniens et leurs coutumes traditionnelles » (p 24).
Exclus d’un système économique qu’ils ont contribué à bâtir, les Palestiniens vont mener des actions de contestation contre le régime britannique.

Effervescence politique​

Le réveil politique des Palestiniens va se faire progressivement et se développer contre la présence britannique et le projet sioniste qui prévoit un foyer national juif en Palestine (Déclaration Balfour, 1917).

En 1918, le premier comité islamo-chrétien voit le jour pour assurer la sauvegarde des droits des Arabes de Palestine. Le comité souhaite former une opposition au projet sioniste et s’élever contre la déclaration Balfour.

Une nation de réfugiés​

C’est le début de l’exil et les Palestiniens deviennent « une nation de réfugiés » (p.175). Pourtant, la résolution 194 des Nations unies votée le 11 décembre 1948 indique

« Qu’il y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent de rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec leurs voisins, et que des indemnités doivent être payées à titre de compensation pour les biens de ceux qui décident de ne pas rentrer dans leurs foyers et pour tout bien perdu ou endommagé lorsque, en vertu des principes du droit international ou en équité, cette perte ou ce dommage doit être réparé par les gouvernements ou autorités responsables ».

Le droit au retour des Palestiniens est proclamé mais est rejeté par l’État hébreu.


En décembre 1949, l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) voit le jour pour répondre plus efficacement aux besoins économiques et sociaux de l’ensemble des réfugiés palestiniens.

En 1950, Israël vote une loi sur le bien des absents qui permet de récupérer les biens des Palestiniens et éventuellement de les céder.

Pour Sandrine Mansour, « la notion d’absent a permis la mainmise sur la quasi totalité des propriétés des Palestiniens qu’ils soient déclarés réfugiés ou non » (p. 206). C’est le cas aussi des terres agricoles palestiniennes, qui dès lors qu’elles ne sont plus cultivées deviennent la propriété de l’État. Environ 93% des terres palestiniennes ont été confisquées.


En 1967, à l’issue de la guerre des six jours, les Palestiniens vont connaître la Naksa (la seconde défaite) où plus de 500 000 palestiniens partent en exil.
Le problème des réfugiés est aujourd’hui central dans les négociations de paix israélo-palestiniennes. Selon les statistiques de l’ONU, la diaspora palestinienne représente la communauté de réfugiés la plus importante dans le monde.

L’auteur conclut en rappelant le dessein de cet ouvrage par une citation de l’intellectuel palestinien Edward Said :

« De dire qu’il y avait un peuple palestinien, et que, comme d’autres, il avait son histoire, sa société, et le plus important, un droit à l’autodétermination » (p. 225).

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