Étudiants : ils ne fichent rien, mais touchent une bourse !
Au moment où le gouvernement constate le caractère élitiste des « prépas » où se bousculent surtout les jeunes décidés à consacrer deux années de leur vie à la préparation dun concours difficile et veut les ouvrir à une plus grande diversité, voire faire payer des droits dinscription, Le Monde soulève le problème des faux étudiants uniquement intéressés par la perception dune bourse et ne fournissant aucun travail.
Copie blanche rendue. Ils ne sont venus que pour signer la feuille de présence et continuer à bénéficier de leur bourse. « Nous, direct, on signe, on sen va. Ici, on est payés à rien foutre. » Ilyes, Ryan, Dylan, trois compères à la démarche chaloupée, assument, débonnaires, leur stratégie de survie par temps de crise. « On a la bourse, on travaille de partout au noir, on sen tire avec 1.500 euros facile. »
Une bourse, sur critères sociaux, procure 470 euros (versés sur dix mois), est cumulable avec un emploi, exonère des frais dinscription universitaire, et ouvre droit à la sécurité sociale et à diverses réductions, notamment dans les transports. Il suffit de faire acte de présence aux examens et travaux dirigés, mais on peut rendre copie blanche.
À Perpignan où Le Monde a enquêté mais cest aussi valable dans nombre duniversités, Nanterre, Villetaneuse, Montpellier, Toulouse Le Mirail -, les résultats en première année dans certaines disciplines sont très bas : 15 % de réussite en administration économique et sociale, 29 % en sociologie contre 44 % toutes filières confondues.
84 copies blanches pour 161 étudiants inscrits à lépreuve de sociologie, une soixantaine sur 300 en droit : le phénomène est loin dêtre marginal. À Montpellier, il y aurait 700 faux étudiants sur 5.000 en première année.
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Au moment où le gouvernement constate le caractère élitiste des « prépas » où se bousculent surtout les jeunes décidés à consacrer deux années de leur vie à la préparation dun concours difficile et veut les ouvrir à une plus grande diversité, voire faire payer des droits dinscription, Le Monde soulève le problème des faux étudiants uniquement intéressés par la perception dune bourse et ne fournissant aucun travail.
Copie blanche rendue. Ils ne sont venus que pour signer la feuille de présence et continuer à bénéficier de leur bourse. « Nous, direct, on signe, on sen va. Ici, on est payés à rien foutre. » Ilyes, Ryan, Dylan, trois compères à la démarche chaloupée, assument, débonnaires, leur stratégie de survie par temps de crise. « On a la bourse, on travaille de partout au noir, on sen tire avec 1.500 euros facile. »
Une bourse, sur critères sociaux, procure 470 euros (versés sur dix mois), est cumulable avec un emploi, exonère des frais dinscription universitaire, et ouvre droit à la sécurité sociale et à diverses réductions, notamment dans les transports. Il suffit de faire acte de présence aux examens et travaux dirigés, mais on peut rendre copie blanche.
À Perpignan où Le Monde a enquêté mais cest aussi valable dans nombre duniversités, Nanterre, Villetaneuse, Montpellier, Toulouse Le Mirail -, les résultats en première année dans certaines disciplines sont très bas : 15 % de réussite en administration économique et sociale, 29 % en sociologie contre 44 % toutes filières confondues.
84 copies blanches pour 161 étudiants inscrits à lépreuve de sociologie, une soixantaine sur 300 en droit : le phénomène est loin dêtre marginal. À Montpellier, il y aurait 700 faux étudiants sur 5.000 en première année.
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