Pas forcément.
En plus même en habitant en France tu vas pas forcément aller voir les matchs.
En plus, pour la Turquie, il y avait un enjeu politique plus que sportif.
Si tu aime vraiment le foot et que financierement ça va c pas un problème pour aller voir les matchs
sans parler qu'on va beneficier de la renovation des stades, d'une retombée non negligeable au niveau de l'emploi etc
Je ne suis pas turc mais s'ils l'avaient eu j'aurais été content pour eux plus que si cela était allé à l'italie mais si j'avais à choisir je choisi la France !!!
Enjeu politique pourquoi ?
A quelques heures de la décision finale qui consacrera le pays organisateur de l’Euro 2016, Pascal Boniface, directeur de l’Iris et spécialiste de la géopolitique du sport, livre ses impressions sur les différentes candidatures. Celle de la France bien sûr, mais aussi de la Turquie "un grand pays de football".
Avec quel statut la France s’avance-t-elle vers la désignation du pays hôte de l'Euro 2016?
Il semblerait que cela se joue entre la Turquie et la France. Je pense que le dossier italien est moins bon parce qu’il ne bénéficie pas d’un fort soutien étatique. Aussi, après les difficultés de la co-organisation Pologne-Ukraine de l’Euro 2012, l’UEFA ne prendra pas le risque de choisir un dossier qui n’est pas solidement soutenu par l’Etat en termes d’infrastructures et de garanties. La France a peut-être un léger avantage, mais les responsables de la candidature essayent de ne surtout pas tomber dans le triomphalisme et de faire profil bas jusqu’au 28 mai.
Quelles sont les principales forces du dossier français?
C’est l’engagement très fort de l’Etat, avec les garanties que tout soit prêt à temps. C’est également grâce au bon précédent du Mondial 1998. La France est une destination sûre, tant pour les infrastructures que pour l’accueil des différents supporteurs. En choisissant la France, on est à peu près certain d’avoir un Euro réussi. C’est la carte sûre. La seule incertitude concerne les doutes qui subsistent encore sur certains stades.
En quoi la Turquie est un rival sérieux pour la France?
D’une part c’est un grand pays de football. C’est également un pays qui a été deux fois malheureux à la candidature de l’Euro en échouant deux fois, contre le Portugal (2004) et la Suisse-Autriche (2008). Le vice-président de l’UEFA est turc (ndlr: Senes Erzik) et c’est quelqu’un de très apprécié. Là aussi en termes d’infrastructures et de tourisme, elle offre également des garanties. Il existe un risque politique, mais il est relativement faible. Donc pour l’UEFA, dire une troisième fois de suite non à la Turquie serait très mal vécu dans le pays.
Qu’est-ce qu’un succès apporterait à la Turquie?
Cela serait comme en 1999, quand Galatasaray a remporté la coupe de l’UEFA: un signe fort de l’appartenance de la Turquie à l’Europe. Au-delà de l’enjeu traditionnel pour chaque pays candidat de ramener chez soi une compétition majeure (créer du lien social en interne et proposer une vitrine à l'étranger), il y a cet enjeu géopolitique d’affirmation de l’identité européenne, qui est encore plus fort.
Nicolas Sarkozy confiait à Michel Platini qu’une victoire turque serait "politiquement dommageable". Est-ce que l’UEFA peut se permettre de défier Bruxelles sur ce sujet?
Bruxelles n’est pas Paris. On sait que Nicolas Sarkozy est hostile à la candidature turque, mais il y a d’autres pays européens qui y sont favorables. Concernant la décision du 28 mai, cette déclaration est à double tranchant. Les instances sportives du type UEFA n’aiment pas l’intervention des hommes politiques dans leurs affaires. L’UEFA, comme les autres instances du sport, aime être en avance sur son temps et pourrait offrir l’Euro 2016 à la Turquie. Le Comité International Olympique (CIO) l’a déjà prouvé en attribuant les JO au Brésil, en comprenant l’émergence de ce pays. L’intervention de Nicolas Sarkozy peut avoir un effet dissuasif, mais aussi un effet réactif sur ceux qui vont voter.