Kalame
:)
L'art de la surenchère médiatique......
Lu sur rue89:
Ce nest pas absurde ni déprimant que la France ait déroulé le tapis rouge pour Florence Cassez. Cest écurant.
Florence Cassez est télégénique. Florence Cassez est LA cause du moment dun microcosme parisien qui lutilise politiquement. Elle incarne depuis des années pour de nombreux(ses) journalistes lhéroïne « so frenchy », tombée par amour pour un voyou. Certes, elle a été victime dune manipulation médiatique la mise en scène reconstituée de son arrestation , mais celle-ci a occulté tout le reste du dossier.
Florence Cassez nest cependant pas une otage, ni une militante des droits de lhomme ou des femmes, ni une volontaire dONG. Elle nest surtout pas une femme qui aurait souffert en ayant défendu une cause que lon estime juste.
Coupable ou innocente aucun journaliste français ne sest encore coltiné, que je sache, les 14 000 pages du dossier , si elle sest retrouvée en prison, cest parce quelle avait choisi de partager la vie dune crapule, Israel Vallarta Cisneros, un des chefs du gang des Zodiacos, spécialisé dans la séquestrations contre rançons. Des otages dont la famille avait payé la rançon sont morts entre leurs mains. On nest pas dans une telenovela.
« Une détenue, pas une otage »
Nous avons échappé à un accueil sur le tarmac par le chef de lEtat, qui a attendu le lendemain pour la recevoir. « Il sagit dune détenue, pas dune otage », se sont défendus des conseillers de Hollande, face à des journalistes au bord de leur reprocher une faute politique.
La nuance a échappé aux rédacteurs ou rédactrices en chef qui ont dépêché leurs journalistes à laéroport. Sans oublier ceux envoyés à Mexico pour suivre le procès et sa diffusion à la prison de Florence en direct, on disait « Florence » , ceux qui ont rendu compte des larmes de sa mère à Paris et de la joie des people du comité de soutien. Si vous navez pas tout suivi, le site officiel de ce dernier tient une revue de presse quasiment en direct.
Cest donc Laurent Fabius qui sest montré aux JT de 20 heures et sur les télés dinfos en continu, avec tant de bonne volonté quon aurait pu croire quil était le héros, et Cassez la ministre des Affaires étrangères. En France, donc, cela fait partie des attributions dun ministre des Affaires étrangères (en guerre) de recevoir les détenus de droit commun libérés à létranger.
Certains ont pu croire que cest par décence que François Hollande na pas souhaité apparaître immédiatement sur les écrans. Ses conseillers, ai-je pensé, ont envisagé que la séquence ne supporterait pas la comparaison avec celles orchestrées par ses prédécesseur.
Les images sont encore fraîches : en 2008, Nicolas Sarkozy serrant dans ses bras Ingrid Betancourt, notre dernière otage madone télégénique ; avant elle, notre ****ur Florence Aubenas serrée dans ses bras par Jacques Chirac.
La différence, elle a dû échapper à de nombreux téléspectateurs-lecteurs-auditeurs mal informés, cest que ces deux femmes avaient été enlevées en faisant leur boulot, politicienne pour lune, journaliste pour lautre.
Si elle est coupable, elle a payé.
Lu sur rue89:
Ce nest pas absurde ni déprimant que la France ait déroulé le tapis rouge pour Florence Cassez. Cest écurant.
Florence Cassez est télégénique. Florence Cassez est LA cause du moment dun microcosme parisien qui lutilise politiquement. Elle incarne depuis des années pour de nombreux(ses) journalistes lhéroïne « so frenchy », tombée par amour pour un voyou. Certes, elle a été victime dune manipulation médiatique la mise en scène reconstituée de son arrestation , mais celle-ci a occulté tout le reste du dossier.
Florence Cassez nest cependant pas une otage, ni une militante des droits de lhomme ou des femmes, ni une volontaire dONG. Elle nest surtout pas une femme qui aurait souffert en ayant défendu une cause que lon estime juste.
Coupable ou innocente aucun journaliste français ne sest encore coltiné, que je sache, les 14 000 pages du dossier , si elle sest retrouvée en prison, cest parce quelle avait choisi de partager la vie dune crapule, Israel Vallarta Cisneros, un des chefs du gang des Zodiacos, spécialisé dans la séquestrations contre rançons. Des otages dont la famille avait payé la rançon sont morts entre leurs mains. On nest pas dans une telenovela.
« Une détenue, pas une otage »
Nous avons échappé à un accueil sur le tarmac par le chef de lEtat, qui a attendu le lendemain pour la recevoir. « Il sagit dune détenue, pas dune otage », se sont défendus des conseillers de Hollande, face à des journalistes au bord de leur reprocher une faute politique.
La nuance a échappé aux rédacteurs ou rédactrices en chef qui ont dépêché leurs journalistes à laéroport. Sans oublier ceux envoyés à Mexico pour suivre le procès et sa diffusion à la prison de Florence en direct, on disait « Florence » , ceux qui ont rendu compte des larmes de sa mère à Paris et de la joie des people du comité de soutien. Si vous navez pas tout suivi, le site officiel de ce dernier tient une revue de presse quasiment en direct.
Cest donc Laurent Fabius qui sest montré aux JT de 20 heures et sur les télés dinfos en continu, avec tant de bonne volonté quon aurait pu croire quil était le héros, et Cassez la ministre des Affaires étrangères. En France, donc, cela fait partie des attributions dun ministre des Affaires étrangères (en guerre) de recevoir les détenus de droit commun libérés à létranger.
Certains ont pu croire que cest par décence que François Hollande na pas souhaité apparaître immédiatement sur les écrans. Ses conseillers, ai-je pensé, ont envisagé que la séquence ne supporterait pas la comparaison avec celles orchestrées par ses prédécesseur.
Les images sont encore fraîches : en 2008, Nicolas Sarkozy serrant dans ses bras Ingrid Betancourt, notre dernière otage madone télégénique ; avant elle, notre ****ur Florence Aubenas serrée dans ses bras par Jacques Chirac.
La différence, elle a dû échapper à de nombreux téléspectateurs-lecteurs-auditeurs mal informés, cest que ces deux femmes avaient été enlevées en faisant leur boulot, politicienne pour lune, journaliste pour lautre.
Si elle est coupable, elle a payé.