Faute de démocratie interne, 71 personnes quittent le navire du PJD

amsawad

Tayri nem tuder g-ul inu
Du rififi au PJD de Benkirane. 71 membres de la section locale de Sefrou viennent de claquer la porte du parti. Motif évoqué dans la lettre des démissionnaires : « l’absence de démocratie interne » et l'amalgame et l'ingérence du Mouvement unicité et réforme (MUR) dans les affaires internes du parti et dans la constitution du secrétariat provincial de Sefrou.

Rappelons que l’accession de Benkirane à la direction du parti lors du 6ième congrès du PJD était due notamment au soutien massif des disciples du MUR à sa candidature.

Cette défection est en somme toute prévisible, elle pourrait être suivie d’actions similaires dans différentes sections de la formation tant que la formation islamiste a opéré un glissement vers un radicalisme populiste. Les voies de la modération sont quasiment inaudibles au sein du parti. Seuls Benkirane et Ramid occupent les devants de la scène. Les Othmani et Daoudi sont réduits pour le moment au silence.
Au-delà de l’impact de la démission de quelques membres sur la marche du parti, c'est-à-dire nul. Cette démission a le mérite de remettre au goût du jour la sempiternelle question de l’influence du MUR sur le parti. Qui décide en fin de compte au PJD : le bras religieux ou l’aile politique ?

Manifestement depuis le 6ième congrès du PJD, c’est le MUR qui est au gouvernail et non les politiques. En témoigne le retour en force des razzias lancées contre les films et les festivals, qui selon les propos de Benkirane ne font que « l’éloge du sexe et l’apologie du sionisme ». A juste tire la dernière razzia des frères de Benkirane a pour cible la publicité des boissons alcoolisées. Ils entendent déposer en ce sens un projet de loi au parlement.

Depuis son implantation sur l’échiquier politique national, avec le soutien manifeste de Basri et la bénédiction de Hassan II, le PJD cultive un discours ambigu qui s’identifie aisément aux sermons des imams le vendredi avec notamment une forte présence des symboles de la rhétorique religieuse. Un discours qui a fait de l’émotionnel son cheval de bataille sans jamais oser aborder les véritables questions de l’heure politique au Maroc. Elles sont pourtant nombreuses. A moins que la direction PJD ne suit religieusement une ligne en somme toute tracée ?

source : numedya
 

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Tayri nem tuder g-ul inu
Démission collective de six membres du PJD à Nador


Apparemment la lampe du PJD est sérieusement secouée par la vague de tempêtes qui sévit actuellement au Maroc. Eole est en colère. Du coup, les démissions s’amoncellent. Le cas de Sefrou, contrairement aux propos tranquilisants de la direction du parti, est loin d’être un fait isolé.

Voilà que six membres du PJD à Nador ont présenté, lundi, leur démission collective au secrétariat général du parti, protestant contre "l'état déplorable dans lequel se trouve le parti au niveau local", annonce une dépêche de la MAP.

Dans une lettre, les démissionnaires ôtent notamment le voile sur "l'incompétente et l'absence de cohérence entre les membres du secrétariat provincial, l'exclusion des cadres actifs au sein de la formation et le recours à des agissements qui vont à l'encontre des missions nobles du parti".

De son côté, le quotidien Al Jarida dans son édition de ce mardi annonce que des membres du PJD, une quarantaine voire plus, à Casablanca s’apprêtent à emboiter le pas à leurs collègues de Sefrou et Nador.

Justement la semaine dernière, 71 cadres du PJD à Sefrou claquaient la porte du parti de la lampe faute de démocratie interne et de l'ingérence du Mouvement unicité et réforme (MUR) dans les affaires internes du parti et dans la constitution du secrétariat provincial de Sefrou.

Depuis l’élection de Benkirane à la tête de la formation islamiste, les ténors du parti lors d’interventions télévisées ou sur les colonnes des journaux chantaient en chœur que le PJD est comme les autres partis politiques, avec ces démissions ils ne croyaient pas si bien dire à ce point.

M.J
 
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