Depuis le début de l’année, au moins 63 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint, selon le décompte de l’association Féminicides.
Derrière ces féminicides, des femmes qui ont un prénom, une histoire. Dans la continuité du travail d’Ouest-France réalisé en 2022 sur les féminicides, nous avons retracé les parcours de cinq d’entre elles*, décédées au mois de juillet.
Son fils aîné l’avait déposée chez son compagnon dans le quartier de la Grande Borne. Selon certains témoignages, elle s’y rendait pour mettre fin à leur relation.
Le lendemain, comme elle n’était pas rentrée chez elle et ne répondait pas aux appels de son fils, celui-ci s’est inquiété et s’est rendu à l’endroit où il l’avait déposée. Il y a croisé un individu alcoolisé, se présentant comme le petit ami de sa mère et prétendant que cette dernière avait quitté le quartier la veille au soir après avoir commandé un chauffeur VTC.
Il a alors alerté la police. Lors d’une perquisition au domicile de cet homme, samedi, les agents d’Évry ont découvert le corps d’Armelle dans un congélateur. La victime, surnommée Déo, laisse trois enfants derrière elle.
« Nous partageons la vive émotion de tous ceux qui l’aimaient, ses enfants, sa famille, ses amis, ses collègues et espérons que la justice fera son œuvre et que le responsable de ce féminicide sera condamné », a écrit le maire (PCF) de Grigny, Philippe Rio, dans un communiqué.
Le suspect de 45 ans a été mis en examen pour meurtre par concubin. Une femme, soupçonnée de l’avoir aidé après le décès d’Armelle, est également mise en examen.
Lire aussi : « Quand l’autre devient un objet qui vous appartient » : comment la définition du féminicide a évolué
Placé en garde à vue, l’homme au casier judiciaire vierge a reconnu « avoir renversé son épouse avec son véhicule, mais affirmait l’avoir fait sans se rendre compte qu’il percutait une personne, et encore moins son épouse ». Des témoignages sont venus contredire cette version : le suspect a été mis en examen pour homicide volontaire sur conjoint et placé en détention. Maïté laisse quatre enfants derrière elle.
Inquiet que ses appels téléphoniques restent sans réponse, le frère de la victime a contacté la veille au soir les services d’urgence qui se sont déplacés dans la soirée, a indiqué le parquet de Pontoise.
Les deux enfants du couple, âgés de deux et trois ans et demi, ont été retrouvés dans le logement. Ils ne sont pas blessés mais étaient très choqués.
Le couple « s’était séparé mais avait repris une vie commune depuis plusieurs mois », a indiqué le parquet. Une enquête pour « homicide volontaire par conjoint » a été ouverte et confiée au commissariat d’Ermont...............
www.ouest-france.fr
L’homme a été mis en examen pour «homicide par conjoint».
Derrière ces féminicides, des femmes qui ont un prénom, une histoire. Dans la continuité du travail d’Ouest-France réalisé en 2022 sur les féminicides, nous avons retracé les parcours de cinq d’entre elles*, décédées au mois de juillet.
Armelle, 44 ans
Elle était accompagnante d’élèves en situation de handicap en école primaire, rapporte Le Parisien . Armelle, 44 ans, a été retrouvée sans vie samedi 19 juillet à Grigny.Son fils aîné l’avait déposée chez son compagnon dans le quartier de la Grande Borne. Selon certains témoignages, elle s’y rendait pour mettre fin à leur relation.
Le lendemain, comme elle n’était pas rentrée chez elle et ne répondait pas aux appels de son fils, celui-ci s’est inquiété et s’est rendu à l’endroit où il l’avait déposée. Il y a croisé un individu alcoolisé, se présentant comme le petit ami de sa mère et prétendant que cette dernière avait quitté le quartier la veille au soir après avoir commandé un chauffeur VTC.
Il a alors alerté la police. Lors d’une perquisition au domicile de cet homme, samedi, les agents d’Évry ont découvert le corps d’Armelle dans un congélateur. La victime, surnommée Déo, laisse trois enfants derrière elle.
« Nous partageons la vive émotion de tous ceux qui l’aimaient, ses enfants, sa famille, ses amis, ses collègues et espérons que la justice fera son œuvre et que le responsable de ce féminicide sera condamné », a écrit le maire (PCF) de Grigny, Philippe Rio, dans un communiqué.
Le suspect de 45 ans a été mis en examen pour meurtre par concubin. Une femme, soupçonnée de l’avoir aidé après le décès d’Armelle, est également mise en examen.
Lire aussi : « Quand l’autre devient un objet qui vous appartient » : comment la définition du féminicide a évolué
Maïté, 32 ans
Dans la nuit du 20 au 21 juillet, le corps de Maïté, 32 ans, est découvert gisant sur une route départementale à Marzan dans le Morbihan. Les enquêteurs de la brigade de recherches de Vannes s’orientent rapidement vers le concubin de la victime, âgé de 35 ans.Placé en garde à vue, l’homme au casier judiciaire vierge a reconnu « avoir renversé son épouse avec son véhicule, mais affirmait l’avoir fait sans se rendre compte qu’il percutait une personne, et encore moins son épouse ». Des témoignages sont venus contredire cette version : le suspect a été mis en examen pour homicide volontaire sur conjoint et placé en détention. Maïté laisse quatre enfants derrière elle.
Hadjira, 45 ans
Le 22 juillet, cette femme a été tuée de plusieurs coups de couteau à son domicile de Franconville (Val d’Oise). Son corps a été retrouvé dans le salon de son appartement situé au 5e étage. Elle a succombé avant l’arrivée des secours. Son conjoint de 51 ans a été retrouvé inconscient dans l’appartement après une prise de médicaments.Inquiet que ses appels téléphoniques restent sans réponse, le frère de la victime a contacté la veille au soir les services d’urgence qui se sont déplacés dans la soirée, a indiqué le parquet de Pontoise.
Les deux enfants du couple, âgés de deux et trois ans et demi, ont été retrouvés dans le logement. Ils ne sont pas blessés mais étaient très choqués.
Le couple « s’était séparé mais avait repris une vie commune depuis plusieurs mois », a indiqué le parquet. Une enquête pour « homicide volontaire par conjoint » a été ouverte et confiée au commissariat d’Ermont...............
Féminicides : elles s’appelaient Armelle, Maïté ou Hadjira… qui sont ces femmes tuées en juillet ?
Au moins cinq femmes ont été tuées sous les coups de leur compagnon ou ex en France au mois de juillet 2023. Nous avons voulu leur redonner une identité en racontant leur histoire.

L’homme a été mis en examen pour «homicide par conjoint».