Hanouka à l’Élysée : présence de Macron décriée, défense du grand rabbin de France… ce que l’on sait de la polémique
Une vidéo partagée sur les réseaux sociaux jeudi soir montre le grand rabbin de France allumer la première bougie de la fête traditionnelle juive à l’Élysée, sous le regard d’Emmanuel Macron.La polémique ne cesse d’enfler. Une vidéo partagée sur les réseaux sociaux montre le grand rabbin de France Haïm Korsia allumer jeudi soir la première bougie de la fête traditionnelle juive de Hanouka dans la salle des fêtes de l’Élysée, sous le regard d’Emmanuel Macron.
Des chants en hébreu accompagnent la scène, qui s’est déroulée à l’occasion de la cérémonie de la Conférence européenne des rabbins (CER) et a été largement décriée, notamment par les oppositions, qui déplorent une entorse au principe de laïcité.
Haïm Korsia a ajouté que tout propos du Crif ne valait pas « parole d’évangile ».
Plus tôt, le président du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (Crif) Yonathan Arfi avait évoqué une « erreur » au micro de Sud Radio. Cela « n’aurait pas dû se produire », a-t-il ajouté. « Effectivement ce n’est pas la place au sein de l’Élysée d’allumer une bougie de Hanouka parce que l’ADN républicain c’est de se tenir loin de tout ce qui est religieux », a-t-il estimé. « Ce n’est pas traditionnellement le rôle de la puissance publique. »
Depuis, les réactions en provenance de tous les bords politiques se multiplient. Le non-respect du principe de laïcité est pointé du doigt, à deux jours du 118e anniversaire de la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905. « On ne transige pas avec la laïcité. Ce commun est précieux mais fragile », a rapidement réagi sur X (ex-Twitter) la présidente de la région Occitanie Carole Delga.
« Aucun élu de la République ne devrait participer, comme toute manifestation religieuse », avait avancé plus tôt le secrétaire national à la laïcité du Parti socialiste Jérôme Guedj.
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