didadoune
VIB
L’idée circule qu’il suffirait de fermer le robinet du net pendant un mois pour mettre Daesh à genoux en Syrie et en Irak. Les militaires continueraient à communiquer via leurs réseaux propres, tandis que les terroristes de l’Etat islamique seraient sourds, muets et aveugles.
L’idée paraît absurde, mais durant la Guerre du Golfe, les Américains avaient bien interrompu leur service GPS dans une partie du Moyen-Orient.
Le sujet revient sur la table après les attentats de Paris. En France, l’Assemblée nationale a voté la " refonte de l’état d’urgence" autorisant des perquisitions informatiques et la censure d’internet. Rien n’interdit de penser que la Belgique pourrait, un jour, faire de même.
Eteindre l’internet d’un simple clic
Etienne Wéry, avocat spécialiste du droit des nouvelles technologies rappelle qu’il existe bien un projet américain baptisé " kill switch bill ", permettant au président de fermer l’internet d’un simple clic sur un bouton. Mais cette réflexion (entraînant une censure totale) n’a pas abouti. Au niveau belge, des autorités judiciaires étudient la possibilité d’imposer aux opérateurs le blocage de vidéos illégales (pédopornographie ou prosélytisme terroriste). Cela se ferait sur le même modèle que celui de la lutte contre les jeux de hasard en ligne: le parquet peut aujourd’hui ordonner que l’adresse d’un site de jeu illégal soit détournée vers une page de mise en garde des internautes. Mais pas question, ici, de coupure généralisée.
Techniquement difficile
Une coupure complète du net serait, chez nous, très difficile. Filip Du Bois, patron de la société des noms de domaine belges DNS.be, explique que l’on peut désindexer les noms des sites pour les rendre moins visibles, mais pas les supprimer. Leur accès est donc possible, par exemple par les serveurs de Google. Pendant ce temps, le Dark Net, ce réseau obscur utilisé –notamment- par les terroristes, continuera à fonctionner. De même que les sites .com. Or, c’est le cas des réseaux sociaux qui sont gérés, eux, par la société américaine Verysign. Il faudrait donc que tous les fournisseurs d’accès internet bloquent tous leurs tuyaux numériques (Proximus, Telenet, Voo, Mobistar ou Base) pour réellement assécher le réseau. Et il resterait encore les SMS.
En toute logique, une telle procédure aurait l’effet d’une bombe atomique. Le coût économique d’un tel choix serait exorbitant.
Mais surtout, les terroristes auront toujours des alternatives à leur disposition, depuis le simple walkie-talkie de proximité jusqu’au téléphone satellite.
.... La suite sur le site: http://www.rtbf.be/info/dossier/att...entats-bonne-idee-folie-ou-censure?id=9151655
L’idée paraît absurde, mais durant la Guerre du Golfe, les Américains avaient bien interrompu leur service GPS dans une partie du Moyen-Orient.
Le sujet revient sur la table après les attentats de Paris. En France, l’Assemblée nationale a voté la " refonte de l’état d’urgence" autorisant des perquisitions informatiques et la censure d’internet. Rien n’interdit de penser que la Belgique pourrait, un jour, faire de même.
Eteindre l’internet d’un simple clic
Etienne Wéry, avocat spécialiste du droit des nouvelles technologies rappelle qu’il existe bien un projet américain baptisé " kill switch bill ", permettant au président de fermer l’internet d’un simple clic sur un bouton. Mais cette réflexion (entraînant une censure totale) n’a pas abouti. Au niveau belge, des autorités judiciaires étudient la possibilité d’imposer aux opérateurs le blocage de vidéos illégales (pédopornographie ou prosélytisme terroriste). Cela se ferait sur le même modèle que celui de la lutte contre les jeux de hasard en ligne: le parquet peut aujourd’hui ordonner que l’adresse d’un site de jeu illégal soit détournée vers une page de mise en garde des internautes. Mais pas question, ici, de coupure généralisée.
Techniquement difficile
Une coupure complète du net serait, chez nous, très difficile. Filip Du Bois, patron de la société des noms de domaine belges DNS.be, explique que l’on peut désindexer les noms des sites pour les rendre moins visibles, mais pas les supprimer. Leur accès est donc possible, par exemple par les serveurs de Google. Pendant ce temps, le Dark Net, ce réseau obscur utilisé –notamment- par les terroristes, continuera à fonctionner. De même que les sites .com. Or, c’est le cas des réseaux sociaux qui sont gérés, eux, par la société américaine Verysign. Il faudrait donc que tous les fournisseurs d’accès internet bloquent tous leurs tuyaux numériques (Proximus, Telenet, Voo, Mobistar ou Base) pour réellement assécher le réseau. Et il resterait encore les SMS.
En toute logique, une telle procédure aurait l’effet d’une bombe atomique. Le coût économique d’un tel choix serait exorbitant.
Mais surtout, les terroristes auront toujours des alternatives à leur disposition, depuis le simple walkie-talkie de proximité jusqu’au téléphone satellite.
.... La suite sur le site: http://www.rtbf.be/info/dossier/att...entats-bonne-idee-folie-ou-censure?id=9151655