Festival Gnawa d'Essaouira : magiques Gnaoua

La quatorzième édition du festival festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira a tenu encore une fois toutes ses promesses. Dès le coup d’envoi, jeudi à 17h, l’émotion était présente avec la traditionnelle procession d’ouverture où tous les maâlems et les troupes présentes ont traversé la médina, habillés de mille couleurs, après la bénédiction rituelle.

Place à la musique avec une première soirée entre Africains : le maâlem Kbiber avec babba Sissoko et Mali Tamari Revolution. Honneur aussi à la danse vendredi 24, avec une fusion toute décalée entre les breakdanseurs de La Halla Kingzoo et les danseurs du Maâlem Omar Hayat. Autre surprise, ce soir là, la rencontre déroutante entre tradition vaudou et gnaouia. La formation de Jacques Schwartz-Bart et Jazz-Racines Haïti a offert un de ces instants de pure création où se sont mêlés les rythmes guadeloupéens et haïtiens pour accueillir les danses vaudou endiablées du prêtre Erol Josué. Une symbiose parfaite entre Jacques Schwartz-Bart et la formation du talentueux Maâlem Hassan Boussou .
Les filles étaient aussi à l’honneur avec, pour la première fois, la troupe des Bnat Gnaoua qui se sont timidement mais brillament produites au Bastion.

Samedi, place à l’émotion et aux vibrations avec l’enchanteur malien Salif Keita qui a séduit la place Moulay Hassan (Lire interview). L’Asie était aussi bien représentée avec les Between Worlds qui ont exploré une musique extraordinairement riche, venue d’Asie Mineure. Tout comme le duo irano- afghan qui a partagé la scène avec le maâlem à la voix d’or, Hamid El Kasri.

Parmi les nouveautés, cette année, la magnifique scène du Bastion Bab Marrakech où se sont produits en concert privé le maâlem à la voix d’or, Hamid El Kasri, le jeune prodige du jazz Tigran Hamasyan. Un des autres temps forts de cette édition ont été les performances artistique et scénique, impressionnantes, du charismatique Maâlem Mahmoud Guinea, qui a conquis une foule de plus de 50 000 spectateurs, et ce pendant plus de trois heures.

Clou du spectacle et de quatre jours de communion, le concert de clôture a fait vivre un moment fort de symboles avec quatre grands maâlems partageant la scène de la place Moulay Hassan : Mahmoud Guinea, Abdelkebir Merchane, Mohamed Kouyou et Hassan Boussou (lire Article).
Vivement l’an prochain !

Driss Douad
 
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