La Fédération internationale des droits de lHomme (FIDH) épingle les gouvernements espagnol et marocain pour « violation » des droits fondamentaux des travailleuses marocaines dans les plantations de la fraise dans la province de Huelva, en Andalousie dans le sud de lEspagne. Dans son rapport intitulé « Main-duvre importée pour fraises exportées : conditions de travail dans les plantations de fraise à Huelva », lorganisation internationale se dit particulièrement inquiète « des conditions de travail et de vie des femmes marocaines, recrutées selon des critères discriminatoires et qui pour la majorité, ne parlent pas du tout espagnol, et se trouvent totalement dépendantes de leur employeur sans lequel elles ne pourront revenir pour une autre saison en Espagne ». La mission denquête mandatée par la Fédération, qui compte parmi ses membres Ouafae Ben Abdennebi, chargée de mission auprès du Conseil de la communauté marocaine à létranger (CCME), pointe également du doigt les conditions de logement de ces travailleuses agricoles saisonnières. Autre grief formulé par la Fédération internationale des droits de lHomme à lencontre des employeurs espagnols, le non- paiement des jours non travaillés. «  Les jours non travaillés nétant pas rémunérés, il nexiste pas de garantie de revenu minimal. Or, les journées non travaillées sont de fait nombreuses, la récolte de la fraise étant soumise aux aléas climatiques », lit-on dans le rapport. En outre, le contrat de travail nincluant pas de date de fin, celui-ci peut être interrompu à tout moment.
http://www.lesoir-echos.com/la-fidh-au-secours-des-saisonnieres-de-huelva-souffrent/societe/41663/
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