Christophe G.-R., 40 ans, l'homme qui avait enlevé et violé une fillette, vendredi soir dans le quartier de la Faourette à Toulouse, avait déjà été condamné pour des faits similaires. Ce prédateur a été mis en examen et écroué hier pour enlèvement, viol et séquestration en récidive légale.
Christophe G.-R. a été mis en examen et écroué hier pour enlèvement, viol et séquestration en récidive légale après le calvaire qu'il a fait subir, vendredi soir, à une fillette âgée de 5 ans dans le quartier de la Faourette à Toulouse (nos éditions de dimanche et lundi). Son arrestation a soulagé le quartier, même si l'enquête sur cet individu au lourd passé n'est pas terminée.
Le parcours criminel de ce célibataire de 40 ans fait froid dans le dos. En février 1996, la cour d'assises de l'Essonne l'avait condamné pour des viols sur des mineurs de moins de 15 ans. En 1994, alors qu'il avait 23 ans, dans la région parisienne, il avait séquestré et violé des enfants auxquels il avait fait subir les pires horreurs. À l'époque, il avait écopé d'une peine de 15 ans de réclusion assortie d'une période de sûreté des deux tiers.
Dix ans plus tard, le 25 septembre 2006, le violeur avait pu sortir de prison et bénéficier d'une mesure de semi-liberté. Moins de trois semaines plus tard, il allait de nouveau s'attaquer à une fillette. Ce 15 octobre 2006, l'homme, domicilié en région parisienne, avait pris le train pour Nantes pour, selon ses premières déclarations, retrouver une amie et assouvir leur fantasme sexuel commun de faire l'amour dans une cabine des vestiaires d'une piscine de la ville.
En réalité, c'est à une petite fille, là encore âgée de 5 ans, qu'il va s'intéresser. Lui proposant son aide pour grimper sur l'échelle d'un toboggan de la piscine, il avait placé le dos de l'enfant contre son torse et plongé sa tête dans sa chevelure pour en sentir l'odeur. Un témoin l'avait vu se masturber. Christophe G.-R. avait entièrement nié ces attouchements. Le 4 août 2009, la cour d'appel de Rennes l'avait condamné pour ces faits à deux ans de prison. Il en était sorti au mois de juin dernier. C'est à cette époque qu'il est venu s'installer à Muret, dans la banlieue toulousaine.
Depuis, il travaillait dans une entreprise de fabrication de gilets pare-balles. Il était astreint à un suivi sociojudiciaire avec injonction de soins. « Il suivait régulièrement ses consultations médico-psychologiques », assure Michel Valet, procureur de la République de Toulouse. Vendredi, quelques heures seulement avant les faits, il s'était d'ailleurs rendu à une de ces consultations. Mais, après avoir ingurgité plusieurs litres d'alcool, ses pulsions ont repris le dessus. En véritable chasseur, il est parti en quête d'une proie avec la voiture que lui avait confiée un ami loin de se douter de ses desseins.
Sa course a rencontré une fillette de 5 ans, dans un square. Il l'a fait monter dans sa voiture et, pendant des heures, tout en roulant, lui a fait subir viols et sévices avant de la libérer traumatisée. Lorsqu'il a été arrêté, il s'apprêtait à quitter la région pour, selon nos informations, « recommencer ailleurs ».