Et pourtant cette lutte pour survivre. Malgré un état physique catastrophique...
J'ai rendu visite en fin de journée à un ami, à l'hôpital. Au service oncologie. Ça fait plusieurs mois qu'il change d'hôpitaux et de centre de repos ou de soin.
Un cancer fulgurant du cerveau.
Il a tellement changé en seulement quelques semaines... méconnaissable.
J'avais fait des photos de lui il y a un an ou deux, dans son atelier de peinture. Un beau jeune homme de la soixantaine. Il était fièr de me faire la visite. Il m'expliquait sa démarche et son envie de rouge et de bleu. Et une nouvelle technique qui lui tenait à coeur de développer.
Je n'aime pas vraiment son style trop abstrait pour moi. Mais c'est un copain et il est doux. J'avais envie de le photographier. On a passé un bon moment.
Aujourd'hui, on a du mal à le reconnaître. L'homme sur les photos et celui sur le lit de cet hôpital parisien ne se ressemblent en rien.
Déjà physiquement, c'est le choc.
Puis à l'écouter, le couteau finit de vous traverser de part en part.
Il s'accroche à la moindre idée d'un nouveau traitement. Ils dit combien ses médecins sont de très grands spécialistes et comment ils réfléchissent longuement à des solutions. Mes ces grands spécialistes lui ont déjà annoncé qu'une guérison serait miraculeuse. Ils le lui ont dit depuis le début.
Pourtant tous s'affairent. Lui aussi. De service en service et d'hôpital en hôpital.
C'est ça ma question ce soir. C'est quoi cette lutte ? C'est quoi cette volonté de rester ? Alors que son corps et son esprit son cassés, broyés, épuisés ? Quand chaque opération est précédée de l'appréhension de la douleur. Et que l'appréhension est suivie par la douleur elle-même. Qui à son tour laisse place à l'épuisement et à la peur.
Quel est donc ce combat ? Le sien au même titre que tout ceux qui l'entourent.
C'est lui même qui me l'a soufflé : "il y a des moments où je me dis à quoi bon tout ça, si c'est..."
Puis il se reprend et se répond à lui-même : "non, non, c'est pas bon ça. Il ne faut pas penser comme ça".
La question reste pour moi. Sans réponse. Quelle est donc cette lutte pour la vie ?
J'ai rendu visite en fin de journée à un ami, à l'hôpital. Au service oncologie. Ça fait plusieurs mois qu'il change d'hôpitaux et de centre de repos ou de soin.
Un cancer fulgurant du cerveau.
Il a tellement changé en seulement quelques semaines... méconnaissable.
J'avais fait des photos de lui il y a un an ou deux, dans son atelier de peinture. Un beau jeune homme de la soixantaine. Il était fièr de me faire la visite. Il m'expliquait sa démarche et son envie de rouge et de bleu. Et une nouvelle technique qui lui tenait à coeur de développer.
Je n'aime pas vraiment son style trop abstrait pour moi. Mais c'est un copain et il est doux. J'avais envie de le photographier. On a passé un bon moment.
Aujourd'hui, on a du mal à le reconnaître. L'homme sur les photos et celui sur le lit de cet hôpital parisien ne se ressemblent en rien.
Déjà physiquement, c'est le choc.
Puis à l'écouter, le couteau finit de vous traverser de part en part.
Il s'accroche à la moindre idée d'un nouveau traitement. Ils dit combien ses médecins sont de très grands spécialistes et comment ils réfléchissent longuement à des solutions. Mes ces grands spécialistes lui ont déjà annoncé qu'une guérison serait miraculeuse. Ils le lui ont dit depuis le début.
Pourtant tous s'affairent. Lui aussi. De service en service et d'hôpital en hôpital.
C'est ça ma question ce soir. C'est quoi cette lutte ? C'est quoi cette volonté de rester ? Alors que son corps et son esprit son cassés, broyés, épuisés ? Quand chaque opération est précédée de l'appréhension de la douleur. Et que l'appréhension est suivie par la douleur elle-même. Qui à son tour laisse place à l'épuisement et à la peur.
Quel est donc ce combat ? Le sien au même titre que tout ceux qui l'entourent.
C'est lui même qui me l'a soufflé : "il y a des moments où je me dis à quoi bon tout ça, si c'est..."
Puis il se reprend et se répond à lui-même : "non, non, c'est pas bon ça. Il ne faut pas penser comme ça".
La question reste pour moi. Sans réponse. Quelle est donc cette lutte pour la vie ?
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