Fin des divergences, halal de se raser la barbe ?
- Initiateur de la discussion Fanatiik
- Date de début
Est-ce que tu peux citer au moins un éminent savant qui exprime l'idée que la barbe est une sunna muakkada?
Quel muhaddith a affirmé et démontré qu'ils étaient faibles?
Tu cites un hadîth et tu dis qu'il est authentique... moi j'ai envie de dire que la traduction n'est pas authentique!
En fait, le hadîth en arabe il est celui-ci: جزوا الشوارب وأرخوا اللحى خالفوا المجوس .
Ce qu'il faut retenir de ce hadîth:
a) ici "mage" signifie "zoroastrien".
b) et il n'est pas écrit "n'attachez pas vos barbes" mais "défaites vos barbes" (bon là c'est pas trop différent de c'que tu dis).
Cependant, tu fais aussi allusion à deux autres hadîths que tu affirmes être des "variantes" et qui sont les suivants:
1/ a) قصوا الشوارب ووفروا اللحى خالفوا المشركين (taillez vos moustaches et laissez poussez vos barbes, différenciez vous des associateurs);
b) et la variante, elle est celle-ci: قصوا الشوارب وأعفوا اللحى خالفوا المشركين (qui signifie presque la même chose).
2/ وقروا عنانينكم و قصروا سبالكم وخالفوا أهل الكتاب (laissez pousser vos barbes et taillez vos moustaches, différenciez vous des gens du livre)
En fait, il ne s'agit pas de variantes d'un seul hadîth. Il s'agit d'anecdotes différentes!
Ps: ces hadîths on les retrouve dans les deux sahîh.
L'impératif chez toi ça veut pas dire obligation?Est-ce que tu peux expliquer en quoi ce hadîth est faible?
elyiam
Qui sème le vent, récolte la tempête.
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c'est gentil ... baraka llaho fik elyiam
Wa fik al baraka Lah akhi. C'est une excellente chose si tu à de la curiosité au niveau de ta religion!
GENERALDINGO
L AMIRAL pour les intimes ...
.heu non j'ai prié avec mes enfants sur le dos parfois, j'ai eu des enfants qui me sautaient dessus quand j'étais en prosternation et je continuais ma salât en fait....
pas de mauvaise foi drianke tu sais très bien où je voulais en venir
je ne parle pas de la dévotion au moment de l'acte ... chacun sa faculté de concentration ... mais dans ce cas là le prophète dirigeait la prière ... de toute une assemblée de fidèles ... tu trouves normal qu'un enfant qui s'amuse puisse perturber tout un rituel ? et le prophète a pensé ménager le môme sur son dos et en a oublié les gens derrière qui s'appliquent à la tâche ? quitte à troubler leur exercice ?
y'a pas de mauvaise foi....tu veux critiquer le comportement du Prophète Saws alors qu'il a montré comment nous comporter en Islam et ce pendant 23 ans...?!? là en l'occurence les hadiths car il n'y en a pas qu'un qui raconte la même chose nous raconte une anecdocte et ce qu'il a eu comme comportement envers un enfant...donc oui en salat on peut avoir un enfant sur son dos, ou à côté de soi qui peut pertuber...
wallahou 'alam
là en l'occurence les hadiths car il n'y en a pas qu'un qui raconte la même chose nous raconte une anecdocte et ce qu'il a eu comme comportement envers un enfant...donc oui en salat on peut avoir un enfant sur son dos, ou à côté de soi qui peut pertuber...wallahou 'alam
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pas de mauvaise foi drianke tu sais très bien où je voulais en venir
je ne parle pas de la dévotion au moment de l'acte ... chacun sa faculté de concentration ... mais dans ce cas là le prophète dirigeait la prière ... de toute une assemblée de fidèles ... tu trouves normal qu'un enfant qui s'amuse puisse perturber tout un rituel ? et le prophète a pensé ménager le môme sur son dos et en a oublié les gens derrière qui s'appliquent à la tâche ? quitte à troubler leur exercice ?
GENERALDINGO
L AMIRAL pour les intimes ...
.y'a pas de mauvaise foi....tu veux critiquer le comportement du Prophète Saws alors qu'il a montré comment nous comporter en Islam et ce pendant 23 ans...?!?
wallahou 'alam
je ne critique personne drianke ... je me pose des questions sur la cohérence de certaines histoires c'est tout
GENERALDINGO
L AMIRAL pour les intimes ...
elyiam
Qui sème le vent, récolte la tempête.
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j y étais un peu initié en mon enfance ... à l'ancienne
Fés machaa a Lah..Moi c'est Ryadh..C'est une autre ambiance.
GENERALDINGO
L AMIRAL pour les intimes ...
C'est pas le plus important dans la religion.
elyiam
Qui sème le vent, récolte la tempête.
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non non ... à domicile
Ah ok lol. J'ai un ami diplômé de Fés, il est un grand taleb al 'ilm au Maroc, La famille Nassiri.
Tu dois avoir un beau niveau en Fiqh !
GENERALDINGO
L AMIRAL pour les intimes ...
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tu sais que c'est la plus vielle université en activité au monde ... son savoir est infiniment précieux ... bien plus qu'on ne pourrait l'imaginer ...
je ne pense pas ... c'était il y a longtemps et l'eau a bien coulé sous les ponds depuis
elyiam
Qui sème le vent, récolte la tempête.
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tu sais que c'est la plus vielle université en activité au monde ... son savoir est infiniment précieux ... bien plus qu'on ne pourrait l'imaginer ...
je ne pense pas ... c'était il y a longtemps et l'eau a bien coulé sous les ponds depuis
Fés est aussi la première université pour femme. Les gens du monde entier y venait étudier, les gens de toute les provinces du Maroc, du Rif jusqu'au souss. C'est une ville magnifique, les gens de Fés sont beaux Allahi barik fihim.
En relisent sa reviendras inchaa a Lah!
GENERALDINGO
L AMIRAL pour les intimes ...
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la vielle ville est tout bonnement ensorcelante ...
même si ça revient ... c'est assez exclusif et peut facilement être jugé hérétique ... les temps ont changé c'est compliqué
elyiam
Qui sème le vent, récolte la tempête.
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la vielle ville est tout bonnement ensorcelante ...
même si ça revient ... c'est assez exclusif et peut facilement être jugé hérétique ... les temps ont changé c'est compliqué
C'est à Allah qu'on demande secours akhi..C'est grave!
GENERALDINGO
L AMIRAL pour les intimes ...
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alors que dieu ait pitié de vous moi j'ai la conscience tranquille
on rigole ! ... mais comment tu t'es retrouvé a riad toi
?
elyiam
Qui sème le vent, récolte la tempête.
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alors que dieu ait pitié de vous moi j'ai la conscience tranquille
on rigole ! ... mais comment tu t'es retrouvé a riad toi
J'ai étais pris à l'université voila tout.
GENERALDINGO
L AMIRAL pour les intimes ...
elyiam
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GENERALDINGO
L AMIRAL pour les intimes ...
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tu as parlé d'ambiance ...et même tes interventions ... tu es loin du moule de riad ... ou alors tu en es l'avant garde
tu as parlé d'ambiance ...et même tes interventions ... tu es loin du moule de riad ... ou alors tu en es l'avant garde
elyiam
Qui sème le vent, récolte la tempête.
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tu as parlé d'ambiance ...et même tes interventions ... tu es loin du moule de riad ... ou alors tu en es l'avant garde
Je peut-être très sérieux! C'est juste qu'il ya un temp pour chaque chose. Tu serais étonné de ce que font les toulabs et les savants de riyad pour s'amuser. Et quand ils faut être sérieux, ils le sont!
GENERALDINGO
L AMIRAL pour les intimes ...
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j'en ai ma petite idée rassure toi
je ne parlais pas de sérieux mais un ptit penchant pour la tempérance assez inhabituel chez nos copains bedouins
elyiam
Qui sème le vent, récolte la tempête.
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j'en ai ma petite idée rassure toi
je ne parlais pas de sérieux mais un ptit penchant pour la tempérance assez inhabituel chez nos copains bedouins
Tu sais mieux que moi qu'il y'a des gens bien partout et des mauvais partout.
Cela dépend de ce que tu considère comme ahl-i sunnah. Qad'ul iyad considérait cela comme sunnah muakkadah et considérait le rasage makruh. Le Sheykh Qardawi quant à lui soutient que raser la barbe est halal. (al-Halâl we'l-Haram, p. 81-82).
Il n'y a PAS de hadith sahih présenté pour interdire cela. Aucun des hadiths sahih cités ne l'interdit. Il est commandé de ne pas l'attacher en contrevenant aux polythéistes, comme avec le hadith commandant de la teindre pour contrevenir aux gens du Livre. Le hadith de la fitrah varie et la plupart ne cite pas la barbe. Le hadith des messagers de Kisra est faible (considéré bon en regard aux hadith témoins susmentionnés par les plus souples de muhaddithin).
Je ne sais pas lire le texte souce sur mon gsm. Mais détacher c'est ne pas tresser.
Le terme exact est awfu qui signifie effacer. Mais personne n'a interprété cela comme une permission de raser. On a interprété comme laisser tel quel. Ce sont des variantes remontant aux mêmes sahabas.
Idem.
Quels sont les sahabas de chacunes des variantes en amont ?
Ceux des deux sahih n'interdisent pas de se raser la barbe de façon explicite..
Sa chaine de transmission n'est pas thika et il n'a pas de hadith chahid.
Est-ce que tu peux expliquer en quoi ce hadîth est faible?
tinky
Moche ou Bekheir hamdullah
La barbe comme de nombreux sujets polémiques sont des sujets de divergences qui ne datent pas d'aujourd'hui ... mais déjà à l'époque des 4 écoles ils y avaient des divergences sur ces sujets ...
La différence entre nous et eux c'est qu'ils n'étaient pas d'accord mais se respectaient et respectaient les avis contraire ... aujourd'hui quand tu es pas d'accord on te sort de l'islam
La différence entre nous et eux c'est qu'ils n'étaient pas d'accord mais se respectaient et respectaient les avis contraire ... aujourd'hui quand tu es pas d'accord on te sort de l'islam
GENERALDINGO
L AMIRAL pour les intimes ...
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je sais surtout que les bons comme les mauvais on les retrouve souvent là où on ne s attendait vraiment pas
A. Différenciez-vous de ...
« Les juifs et les chrétiens ne se teignent pas ; aussi, distinguez-vous d'eux. »
« Distinguez-vous des juifs, car ils ne prient pas avec leurs chaussures ni avec leurs khouf. »
« Distinguez-vous des polythéistes : laissez pousser les barbes et taillez les moustaches. »
B. Cinq choses font partie de la fitrah :
D'après abu Hurayrah, d'après ibn Umar, et d'après Anas ibn Malik ; le Prophète a dit : « Cinq choses font partie de la fitrah : se raser les poils pubiens, de même que ceux des aisselles, se circoncire [pour les hommes], se tailler la moustache et se couper les ongles. » [Bukhari et Muslim]
D'après 'Aïcha, le prophète a dit : « Dix pratiques font partie de la saine nature [Al Fitra] : Se tailler la moustache. Se laisser pousser la barbe. Se brosser les dents [As-Siwak]. Se laver les narines par aspiration d’eau et son rejet. Se couper les ongles. Se laver les nodosités des doigts. S’épiler les poils des aisselles. Se raser le bas-ventre et se laver les émonctoires (les issues de l’urine et des matières fécales ». Mos’ab ibn Chayba, l’un des narrateurs de ce hadith dit : « J’ai oublié le dixième, à moins qu’il ne s’agisse du rinçage de la bouche [Al madmada] ». » [Hadith n°21 - Authentique rapporté par Mouslim ]
« Les juifs et les chrétiens ne se teignent pas ; aussi, distinguez-vous d'eux. »
« Distinguez-vous des juifs, car ils ne prient pas avec leurs chaussures ni avec leurs khouf. »
« Distinguez-vous des polythéistes : laissez pousser les barbes et taillez les moustaches. »
B. Cinq choses font partie de la fitrah :
D'après abu Hurayrah, d'après ibn Umar, et d'après Anas ibn Malik ; le Prophète a dit : « Cinq choses font partie de la fitrah : se raser les poils pubiens, de même que ceux des aisselles, se circoncire [pour les hommes], se tailler la moustache et se couper les ongles. » [Bukhari et Muslim]
D'après 'Aïcha, le prophète a dit : « Dix pratiques font partie de la saine nature [Al Fitra] : Se tailler la moustache. Se laisser pousser la barbe. Se brosser les dents [As-Siwak]. Se laver les narines par aspiration d’eau et son rejet. Se couper les ongles. Se laver les nodosités des doigts. S’épiler les poils des aisselles. Se raser le bas-ventre et se laver les émonctoires (les issues de l’urine et des matières fécales ». Mos’ab ibn Chayba, l’un des narrateurs de ce hadith dit : « J’ai oublié le dixième, à moins qu’il ne s’agisse du rinçage de la bouche [Al madmada] ». » [Hadith n°21 - Authentique rapporté par Mouslim ]
GENERALDINGO
L AMIRAL pour les intimes ...
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la science des ragots ... vous préférez croire que ce mec était une folle en incubation ou se dire qu'on raconte vraiment n'importe quoi ?
Il y a combien de choses qui font partie de la fitrah ? Lesquels ?
La variante de Aicha ou Chayba hésite est la seule à tenter 10. Il s'agit d'une trace de l'oubli du hadith source consigné dans le matn. L'isnad est sahih, mais le matn a besoin d'un hadith témoin. Ce sont les bases de la science du hadith.
C'est une variante chadh du hadith, d'après Aicha. Muslim le mets dans son sahih pour le confronter aux hadiths awthaq mentionnant 5 choses. C'est ça méthode dans son Jami'. Autrement, le hadith est sahih dans l'isnad, mais chadh dans le matn.
-- > Point de vue du fiqh, il est impossible d'imposer une wajibah sur base d'un khabar ahad.
-- > La plupart des juristes sont par ailleurs d'avis que la forme impérative conduit dans le Coran à une wajibah, mais dans les hadith à la nasihah.
Voici un lien intéressant : http://www.islamophile.org/spip/Est-il-licite-ou-illicite-de-se.html
Une fatwa du Sheykh al-Aqhar Jad al Haq Ali Jad al Haq.
http://www.islamopediaonline.org/profile/jad-al-haq-ali-jad-al-haq
Dernière édition:
Pour le fil, si le lien meurt je transpose le texte de la fatwa du Sheykh al-Azhar Jad al-Haq Ali Jad al-Haq ici :
Question Est-il licite ou illicite de se raser la barbe ? Veuillez nous répondre preuve à l’appui. Que Dieu vous bénisse.
Réponse de Sheikh Jâd Al-Haqq `Alî Jâd Al-Haqq
< Parmi les questions juridiques secondaires, figure la question de la barbe. De nombreuses divergences existent concernant son port et son rasage, au point que certaines personnes font du port de la barbe un signe distinctif du croyant. En réalité, les juristes considèrent, de manière unanime, que laisser pousser sa barbe et ne pas la raser correspond à la tradition du Prophète — paix et bénédictions sur lui — qui avait une barbe dont il prenait soin en la lavant, en la peignant et en la taillant afin qu’elle épouse harmonieusement les formes du visage et l’allure générale.
Les Compagnons — qu’Allâh les agrée — ont immité le Messager — paix et bénédictions sur lui — dans ses gestes et ses choix. Divers hadiths prophétiques incitent à porter la barbe, à en prendre soin et à ne pas la raser, à l’instar des hadiths qui incitent à l’usage du bâton d’arak, à se couper les ongles et à se rincer le nez à l’eau.
Les juristes considèrent de manière unanime également qu’il est requis de laisser pousser sa barbe, mais ils divergent sur le caractère obligatoire ou recommandé de cette pratique [1]. Certains juristes optent pour l’obligation. La preuve la plus probante qu’ils avancent pour soutenir leur opinion est le hadith rapporté par Al-Bukhârî dans son Sahîh selon Ibn `Umar relatant que le Prophète — paix et bénédictions sur lui — dit : « Différenciez-vous des polythéistes : laissez pousser vos barbes et coupez vos moustaches. » Ils se fondent aussi sur le hadith rapporté par Muslim dans son Sahîh selon Ibn `Umar relatant que le Prophète — paix et bénédictions sur lui — dit : « Coupez vos moustaches et laissez pousser vos barbes. » Ces juristes y voient un commandement de laisser pousser sa barbe, rappelant qu’à l’origine l’impératif signifie l’obligation, sauf si un indice lui confère un autre sens, et qu’en l’espèce un tel indice n’existe pas. Ils rappellent également qu’il est obligatoire de se différencier des polythéistes. Ils concluent donc que laisser pousser sa barbe est obligatoire. L’Imâm An-Nawawî dit dans son commentaire du hadîth « Coupez vos moustaches et laissez pousser vos barbes. » que cinq narrations traitent du fait de laisser pousser sa barbe et que, malgré les variations de leurs énoncés, elles indiquent toutes qu’il faut laisser sa barbe intacte.
L’une des conséquences de la sentence affirmant l’obligation de laisser pousser sa barbe, telle que rapportée par Ibn Qudâmah le hanbalite dans Al-Mughnî, consiste à exiger le prix du sang (ad-diyah) pour tout attentat aux poils de la barbe selon Ahmad, Abû Hanîfah et Ath-Thawrî. Ash-Shâfi`î et Mâlik penchent, quant à eux, pour une compensation décidée par un tribunal. Ceci indique que porter atteinte aux poils de la barbe de sorte qu’elle ne pousse plus était considéré par les juristes comme un crime exigeant une compensation : soit l’intégralité du prix du sang, selon l’avis des Imâms Abû Hanîfah, Ahmad et Ath-Thawrî, soit une compensation dont l’estimation est laissée à l’appréciation des spécialistes, selon les vues des Imâms Mâlik et Ash-Shâfi`î. D’autres juristes affirment que laisser pousser sa barbe est une sunnah méritant une rétribution mais dont l’abandon n’appelle pas un châtiment. Pour eux, se raser la barbe est détestable [1], mais n’est pas illicite et ne compte pas parmi les péchés majeurs. Ils fondent leur avis sur le hadîth rapporté par Muslim dans son Sahîh, selon `Â’ishah, relatant que le Prophète — paix et bénédictions sur lui — dit : « Dix dispositions font partie de la nature saine (al-fitrah) : Se couper la moustache, laisser pousser sa barbe, user du bâton d’arak, se rincer le nez à l’eau, se couper les ongles, se laver les phalanges, s’épiler les aisselles, se raser l’aîne, faire sa toilette intime (al-istinjâ’). » Mus`ab — le narrateur — dit : « J’ai oublié la dixième disposition, à moins que ce soit le rinçage de la bouche. » Ce hadith montre que se laisser pousser la barbe fait partie des actes sunnah recommandés étant donné que le hadith ne mentionne que des sunan [2] coutumières. Les tenants de l’obligation leur ont répliqué que le fait de laisser pousser sa barbe fait l’objet d’un hadith spécifique qui le sort du champ de la simple recommandation et en fait une obligation, à savoir le hadith susmentionné « Différenciez-vous des polythéistes... ». Les juristes affirmant le caractère sunnah de cette pratique ont répondu que l’ordre de se différencier des polythéistes n’exprime pas nécessairement une obligation car, si tout ce qui s’écarte de la pratique des polythéistes était obligatoire, il serait obligatoire de se teindre les cheveux, en vertu du hadith rapporté par Al-Bukhârî, Muslim, Abû Dâwûd, At-Tirmidhî et An-Nasâs’î : « Les Juifs et les Chrétiens ne se teignent pas les cheveux, différenciez- vous d’eux. » Or, le salaf [3] est unanime sur le caractère facultatif de la teinte des cheveux ; certains Compagnons se teignaient les cheveux, d’autres ne le faisaient pas, comme le rappelle Ibn Hajar dans Fath Al-Bârî. Ils ont aussi appuyé leur opinion par le récit mentionné dans Nahj Al-Balâghah : « On interrogea `Alî — qu’Allâh honore sa face — au sujet de la parole du Messager — paix et bénédictions sur lui — : “Changez vos cheveux grisonnants, et n’imitez pas les Juifs.” Il répondit : “Le Prophète a dit cela alors que la religion était minoritaire, mais maintenant qu’elle s’est répandue, chacun peut faire
comme bon lui semble.” » C’est pourquoi certains savants affirment que le plus juste consisterait à recommander en matière de barbe, à l’instar de la teinte des cheveux, de respecter les us et coutumes du lieu où l’on se trouve, voire si l’on laissait ces questions à l’appréciation de chacun selon les circonstances qu’il traverse, il n’y aurait aucun mal à cela. Voyant Abû Yûsuf — le compagnon d’Abû Hanîfah — porter des sandales à clous, on lui dit que tel ou tel savant trouvaient cela détestable car cela ressemble à ce que font les moines. Il répondit que le Messager d’Allâh — paix et bénédictions sur lui — portait des sandales à crin et que cela ressemble aussi à ce que font les moines... Les savants disent fréquemment que, d’une part, l’impératif figurant dans une grande partie des narrations rapportées de la part du Messager — paix et bénédictions sur lui — concernant ce genre de questions peut aussi bien signifier l’obligation que la recommandation de ce qui est meilleur, et, d’autre part, la ressemblance avec les adeptes des autres religions n’est illicite que lorsqu’il s’agit d’imiter l’une des caractéristiques de leurs religions, mais le fait de leur ressembler dans les us et coutumes générales, cela n’est ni mauvais, ni détestable, ni illicite. Eu égard à tous ces éléments, on conclut qu’il est tout à fait acceptable d’affirmer que laisser pousser sa barbe est souhaitable, et que cela fait partie des traditions islamiques qu’il faut préserver. Par ailleurs, celui qui laisse pousser sa barbe sera rétribué pour ce geste, tandis que celui qui la rase commet une chose détestable [1] ne constituant pas un péché, étant donné les preuves avancées par le second groupe de juristes. Et Dieu est le plus savant. >
P.-S. Traduit de l’arabe du site islamonline.net.
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Notes
[1] Dans la terminologie juridique, les actes sont classés sur une échelle de valeur allant de l’obligation à la prohibition. On désigne par fard et wâjib les actes obligatoires, avec une petite nuance entre les deux : le fard exprime une obligation plus forte que le wâjib. Ensuite, on trouve les actes recommandés désignés par le qualificatif mustahabb ou marghûb fîh exprimant le caractère souhaitable ou recommandé de la chose. Puis, viennent les actes neutres qualifiés de mubâh et que l’on peut accomplir ou non indifféremment, chacun à sa guise. Les actes qualifiés de makrûh, que nous traduisons souvent par détestables, sont les actes considérés comme contrevenant au bon goût ou aux bonnes dispositions sans pour autant faire l’objet d’une interdiction dans les textes. Celui qui les accomplit ne commet donc pas de péché. Enfin, les actes illicites, faisant clairement l’objet d’une interdiction dans les sources de l’islam, sont qualifiés de harâm. NdT.
[2] Sunan, pluriel de sunnah, désigne les traditions prophétiques.
[3] Le salaf désigne les trois premières générations de musulmans. NdT.
Question Est-il licite ou illicite de se raser la barbe ? Veuillez nous répondre preuve à l’appui. Que Dieu vous bénisse.
Réponse de Sheikh Jâd Al-Haqq `Alî Jâd Al-Haqq
< Parmi les questions juridiques secondaires, figure la question de la barbe. De nombreuses divergences existent concernant son port et son rasage, au point que certaines personnes font du port de la barbe un signe distinctif du croyant. En réalité, les juristes considèrent, de manière unanime, que laisser pousser sa barbe et ne pas la raser correspond à la tradition du Prophète — paix et bénédictions sur lui — qui avait une barbe dont il prenait soin en la lavant, en la peignant et en la taillant afin qu’elle épouse harmonieusement les formes du visage et l’allure générale.
Les Compagnons — qu’Allâh les agrée — ont immité le Messager — paix et bénédictions sur lui — dans ses gestes et ses choix. Divers hadiths prophétiques incitent à porter la barbe, à en prendre soin et à ne pas la raser, à l’instar des hadiths qui incitent à l’usage du bâton d’arak, à se couper les ongles et à se rincer le nez à l’eau.
Les juristes considèrent de manière unanime également qu’il est requis de laisser pousser sa barbe, mais ils divergent sur le caractère obligatoire ou recommandé de cette pratique [1]. Certains juristes optent pour l’obligation. La preuve la plus probante qu’ils avancent pour soutenir leur opinion est le hadith rapporté par Al-Bukhârî dans son Sahîh selon Ibn `Umar relatant que le Prophète — paix et bénédictions sur lui — dit : « Différenciez-vous des polythéistes : laissez pousser vos barbes et coupez vos moustaches. » Ils se fondent aussi sur le hadith rapporté par Muslim dans son Sahîh selon Ibn `Umar relatant que le Prophète — paix et bénédictions sur lui — dit : « Coupez vos moustaches et laissez pousser vos barbes. » Ces juristes y voient un commandement de laisser pousser sa barbe, rappelant qu’à l’origine l’impératif signifie l’obligation, sauf si un indice lui confère un autre sens, et qu’en l’espèce un tel indice n’existe pas. Ils rappellent également qu’il est obligatoire de se différencier des polythéistes. Ils concluent donc que laisser pousser sa barbe est obligatoire. L’Imâm An-Nawawî dit dans son commentaire du hadîth « Coupez vos moustaches et laissez pousser vos barbes. » que cinq narrations traitent du fait de laisser pousser sa barbe et que, malgré les variations de leurs énoncés, elles indiquent toutes qu’il faut laisser sa barbe intacte.
L’une des conséquences de la sentence affirmant l’obligation de laisser pousser sa barbe, telle que rapportée par Ibn Qudâmah le hanbalite dans Al-Mughnî, consiste à exiger le prix du sang (ad-diyah) pour tout attentat aux poils de la barbe selon Ahmad, Abû Hanîfah et Ath-Thawrî. Ash-Shâfi`î et Mâlik penchent, quant à eux, pour une compensation décidée par un tribunal. Ceci indique que porter atteinte aux poils de la barbe de sorte qu’elle ne pousse plus était considéré par les juristes comme un crime exigeant une compensation : soit l’intégralité du prix du sang, selon l’avis des Imâms Abû Hanîfah, Ahmad et Ath-Thawrî, soit une compensation dont l’estimation est laissée à l’appréciation des spécialistes, selon les vues des Imâms Mâlik et Ash-Shâfi`î. D’autres juristes affirment que laisser pousser sa barbe est une sunnah méritant une rétribution mais dont l’abandon n’appelle pas un châtiment. Pour eux, se raser la barbe est détestable [1], mais n’est pas illicite et ne compte pas parmi les péchés majeurs. Ils fondent leur avis sur le hadîth rapporté par Muslim dans son Sahîh, selon `Â’ishah, relatant que le Prophète — paix et bénédictions sur lui — dit : « Dix dispositions font partie de la nature saine (al-fitrah) : Se couper la moustache, laisser pousser sa barbe, user du bâton d’arak, se rincer le nez à l’eau, se couper les ongles, se laver les phalanges, s’épiler les aisselles, se raser l’aîne, faire sa toilette intime (al-istinjâ’). » Mus`ab — le narrateur — dit : « J’ai oublié la dixième disposition, à moins que ce soit le rinçage de la bouche. » Ce hadith montre que se laisser pousser la barbe fait partie des actes sunnah recommandés étant donné que le hadith ne mentionne que des sunan [2] coutumières. Les tenants de l’obligation leur ont répliqué que le fait de laisser pousser sa barbe fait l’objet d’un hadith spécifique qui le sort du champ de la simple recommandation et en fait une obligation, à savoir le hadith susmentionné « Différenciez-vous des polythéistes... ». Les juristes affirmant le caractère sunnah de cette pratique ont répondu que l’ordre de se différencier des polythéistes n’exprime pas nécessairement une obligation car, si tout ce qui s’écarte de la pratique des polythéistes était obligatoire, il serait obligatoire de se teindre les cheveux, en vertu du hadith rapporté par Al-Bukhârî, Muslim, Abû Dâwûd, At-Tirmidhî et An-Nasâs’î : « Les Juifs et les Chrétiens ne se teignent pas les cheveux, différenciez- vous d’eux. » Or, le salaf [3] est unanime sur le caractère facultatif de la teinte des cheveux ; certains Compagnons se teignaient les cheveux, d’autres ne le faisaient pas, comme le rappelle Ibn Hajar dans Fath Al-Bârî. Ils ont aussi appuyé leur opinion par le récit mentionné dans Nahj Al-Balâghah : « On interrogea `Alî — qu’Allâh honore sa face — au sujet de la parole du Messager — paix et bénédictions sur lui — : “Changez vos cheveux grisonnants, et n’imitez pas les Juifs.” Il répondit : “Le Prophète a dit cela alors que la religion était minoritaire, mais maintenant qu’elle s’est répandue, chacun peut faire
comme bon lui semble.” » C’est pourquoi certains savants affirment que le plus juste consisterait à recommander en matière de barbe, à l’instar de la teinte des cheveux, de respecter les us et coutumes du lieu où l’on se trouve, voire si l’on laissait ces questions à l’appréciation de chacun selon les circonstances qu’il traverse, il n’y aurait aucun mal à cela. Voyant Abû Yûsuf — le compagnon d’Abû Hanîfah — porter des sandales à clous, on lui dit que tel ou tel savant trouvaient cela détestable car cela ressemble à ce que font les moines. Il répondit que le Messager d’Allâh — paix et bénédictions sur lui — portait des sandales à crin et que cela ressemble aussi à ce que font les moines... Les savants disent fréquemment que, d’une part, l’impératif figurant dans une grande partie des narrations rapportées de la part du Messager — paix et bénédictions sur lui — concernant ce genre de questions peut aussi bien signifier l’obligation que la recommandation de ce qui est meilleur, et, d’autre part, la ressemblance avec les adeptes des autres religions n’est illicite que lorsqu’il s’agit d’imiter l’une des caractéristiques de leurs religions, mais le fait de leur ressembler dans les us et coutumes générales, cela n’est ni mauvais, ni détestable, ni illicite. Eu égard à tous ces éléments, on conclut qu’il est tout à fait acceptable d’affirmer que laisser pousser sa barbe est souhaitable, et que cela fait partie des traditions islamiques qu’il faut préserver. Par ailleurs, celui qui laisse pousser sa barbe sera rétribué pour ce geste, tandis que celui qui la rase commet une chose détestable [1] ne constituant pas un péché, étant donné les preuves avancées par le second groupe de juristes. Et Dieu est le plus savant. >
P.-S. Traduit de l’arabe du site islamonline.net.
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Notes
[1] Dans la terminologie juridique, les actes sont classés sur une échelle de valeur allant de l’obligation à la prohibition. On désigne par fard et wâjib les actes obligatoires, avec une petite nuance entre les deux : le fard exprime une obligation plus forte que le wâjib. Ensuite, on trouve les actes recommandés désignés par le qualificatif mustahabb ou marghûb fîh exprimant le caractère souhaitable ou recommandé de la chose. Puis, viennent les actes neutres qualifiés de mubâh et que l’on peut accomplir ou non indifféremment, chacun à sa guise. Les actes qualifiés de makrûh, que nous traduisons souvent par détestables, sont les actes considérés comme contrevenant au bon goût ou aux bonnes dispositions sans pour autant faire l’objet d’une interdiction dans les textes. Celui qui les accomplit ne commet donc pas de péché. Enfin, les actes illicites, faisant clairement l’objet d’une interdiction dans les sources de l’islam, sont qualifiés de harâm. NdT.
[2] Sunan, pluriel de sunnah, désigne les traditions prophétiques.
[3] Le salaf désigne les trois premières générations de musulmans. NdT.
Dernière édition:
nicky31
VIB
vos chance de comprendre le coran et de retrouver les lois parfaites me rappelle une jolie théorie, celle du singe savant ...
Le paradoxe du singe savant est un théorème selon lequel un singe qui tape indéfiniment et au hasard sur le clavier d’une machine à écrire pourra « presque sûrement » écrire un texte donné. Dans ce contexte, « presque sûrement » est une expression mathématique ayant un sens précis, et le singe n'est pas vraiment un singe mais une métaphore pour un mécanisme abstrait qui produit une séquence aléatoire de lettres à l'infini. Le théorème illustre les dangers de raisonner sur l'infini en imaginant un très grand nombre, mais fini, et vice versa. La probabilité qu'un singe tape avec exactitude un ouvrage complet comme Hamlet de Shakespeare est si faible que la chance que cela se produise au cours d'une période de temps de l'ordre de l'âge de l'univers est minuscule, bien que non nulle.
Le paradoxe du singe savant est un théorème selon lequel un singe qui tape indéfiniment et au hasard sur le clavier d’une machine à écrire pourra « presque sûrement » écrire un texte donné. Dans ce contexte, « presque sûrement » est une expression mathématique ayant un sens précis, et le singe n'est pas vraiment un singe mais une métaphore pour un mécanisme abstrait qui produit une séquence aléatoire de lettres à l'infini. Le théorème illustre les dangers de raisonner sur l'infini en imaginant un très grand nombre, mais fini, et vice versa. La probabilité qu'un singe tape avec exactitude un ouvrage complet comme Hamlet de Shakespeare est si faible que la chance que cela se produise au cours d'une période de temps de l'ordre de l'âge de l'univers est minuscule, bien que non nulle.
T'as pas lu le titre bruce lee! Grâce au vénéré @Fanatiik on a enfin la fin des divergences, car ce fil de discussion fera autorité dans l'ensemble du monde musulman.
Je te pardonne pour cette fois.
Je te pardonne pour cette fois.
La barbe comme de nombreux sujets polémiques sont des sujets de divergences qui ne datent pas d'aujourd'hui ... mais déjà à l'époque des 4 écoles ils y avaient des divergences sur ces sujets ...
La différence entre nous et eux c'est qu'ils n'étaient pas d'accord mais se respectaient et respectaient les avis contraire ... aujourd'hui quand tu es pas d'accord on te sort de l'islam