Et qu'est-ce que Monsieur ne comprend pas dans ce concept ? Une femme voilée reste une femme comme une autre, et je vois pas en quoi le fait de se maquiller soit incohérent, bien sûr avec modération. Mais la modération est aussi valable pour les femmes non voilées. Après, tout dépend de la finalité que l'on confère au voile islamique, ce qui est une autre histoire ...
Comme je l'ai mentionné dans mon précédent message, je dis bien que je trouve cela "horrible", ce qui sous-entend bien sûr un avis personnel non dénué de subjectivité, ce qui par définition n'a pas à trouver dans l'usage de la raison un quelconque appui; plus vulgairement je dirais que "les goûts et les couleurs ne se discutent pas". C'est comme un homme qui porterait un qamis avec une paire de nike, c'est à mon sens un faute de goût. Il faut garder une certaine cohérence dans le style. Selon ma conception personnelle, le port du voile me rappelle plus une femme chez qui s'additionnerais sagesse et piété, intelligence et élévation spirituelle. Cette notion de pureté ne fait, selon moi bien évidemment, pas bon ménage avec le maquillage tape à l'oeil et abusif que l'on peut remarquer dans les rues de la ville.
Mais je peux allez plus loin. Dans ma conception et ma compréhension du Texte coranique, il en ressort un certain besoin de hiérarchisation des bienfaits ou des méfaits indispensables à la structure d'un socle qui sera le support de notre vision du discernement. Non pas que l'islam soit un dualisme, une religion binaire calquée sur le modèle licite/illicite (ce qui est à mon avis extrêmement réducteur); néanmoins, nous pouvons affirmer sans grand risque qu'il existe un certain degré dans les différents actes du croyant: on ne peut pas mettre sur le même plan l'assassinat et l'insulte, ou encore la prise en charge d'un orphelin et tenir une porte, bien que ces choses soient respectivement mauvaises et bonne.
En ce sens, l'élaboration d'une certaine graduation de "gravité" selon le Texte toujours fait apparaître que le port du voile n'est vraiment pas en haut de l'échelle. Il va sans dire que le musulman ou la musulmane se doivent d'avoir la clarté d'esprit d'avoir le sens des responsabilités. Rattacher ce principe à "l'échelle des actions selon le Coran" est selon moi chose indispensable.
Ce qui me fait penser que la personne ayant pris la décision de porter le voile ne l'a fait qu'après un cheminement réflectif, une élévation spirituelle de qualité, qui prend en compte l'ensemble (ou plutôt les grandes lignes) des actes majeurs qui viendraient englober et prévaloir le port d'un simple vêtement.
Partant de cela, je considère (et c'est là où je ne comprends pas le concept voile/maquillage) qu'une personne qui porte le voile, qui a donc fait usage de raison, réflexion et sagesse (puisqu'acte secondaire selon le Coran), n'a pas compris que la valeur d'une personne ne se fait pas selon son apparence physique ou sa beauté (puisqu'en général, elles pensent être plus belles avec maquillage), c'est soit qu'il y a eu déviation dans ce cheminement réflectif susmentionné, soit la personne n'a pas eu du tout de raisonnement réfléchi et construit. Dans les deux cas, il y a incohérence
Je penche plutôt pour la deuxième option (dans les cas de figures majoritaires), on peut observer dans l'islam d'aujourd'hui une considération inversée des choses, dans la mesure où les actes anodins prévaudront sur les actes les plus riches en sens et en conséquences. Il suffit de faire l'expérience, la majorité des femmes voilées sont incapables de citer le verset coranique qui s'y rapporte.
Cela reste l'humble opinion d'un simple bladinaute

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