France : 8,7 millions de personnes en « état de pauvreté »...

C'est un état des lieux de la pauvreté en France saisissant que rendra public mercredi après-midi l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale. 8,7 millions de Français dans un état de pauvreté, c'est 10% de plus qu'en 2008.

Un constat alarmant

Aujourd'hui 8,7 millions Français vivent sous le seuil de pauvreté, avec moins de 980 euros par mois, c'est 700 000 de plus qu'en 2008. Le constat est alarmant : il montre à quel point la crise économique qui touche la France depuis six ans a un effet ravageur. Jérôme Vignon est le président de l'Observatoire national de la pauvreté :

« C'est la première fois depuis une quinzaine d'années que l'on observe une croissance aussi marquée de la pauvreté .On l'explique par l'augmentation du chômage de grande durée, le découragement devant l'emploi, la proportion des chômeurs non-indemnisés qui s'accroît avec le chômage de longue durée. Tout cela a pesé plus sur les Français les plus pauvres que sur la moyenne des Français. Il y a un effet différentiel de la crise et qui passe à travers le marché du travail. »

Gouv de collabos depuis des décennies .
 

HassanGedeze

Hassan Gedezel ...
9 millions de français qui sont à même de comprendre le sens des choses, et par ce fait de revenir à la Source de toutes choses, comme la venue d'épreuve est le moment de se remettre en cause afin de réagir et d'obtenir la victoire en ce monde et dans l'au delà ... oui bien sur ...que vient faire l'au delà dans le taux de pauvreté en France ? qu'est ce qu'on n'en a foutre de l'au delà ?
Néron disait : "Donnez au peuple du vin et des jeux ... et vous dominez le peuple" ...
9 millions de pauvres en France, mais surtout 9 millions de télévisions qui fonctionnent surement encore ! ... :pleurs:
 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
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8,5 millions : c'est le nombre de personnes pauvres que comptait la France en 2012, selon les dernières données disponibles de l'Insee. Certes, c'est 189.000 de moins que l'année précédente. Mais cela représente tout de même 13,9% de la population.

Qui sont vraiment ces Français dans le besoin ?
Il s'agit, en fait, de tous ceux dont le niveau de vie ne dépasse pas 60% du niveau de vie médian, soit 987 euros par mois. Pour rappel, cet indicateur est obtenu en rapportant le revenu disponible (somme des revenus moins impôts directs) à la taille du ménage (pour plus de détails, lire notre article).

Ce mode de calcul de la pauvreté reste toutefois imparfait. Il ne prend pas en compte les sans domicile fixe ainsi que les personnes vivant dans des communautés (maisons de retraite, prisons, couvents…), qui font pourtant souvent partie des plus pauvres. Au total, l'Insee estime qu'entre 100.000 et 500.000 personnes échappent ainsi à son radar.

VIDEO dans le lien


Pour pallier ces lacunes, l'institut de statistiques mesure aussi la pauvreté en termes de conditions de vie, en évaluant les difficultés budgétaires (endettement…), de paiement (factures, impôts…), de consommation (vêtements, nourriture…) et de logement (WC, chauffage…). Fait surprenant, les notions de pauvreté monétaire et en conditions de vie ont beau être proches, elles ne se recoupent que très partiellement : seule 5% de la population cumule les deux.







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Christophe Guilluy : « 85 % des ménages pauvres ne vivent pas dans les quartiers sensibles »

A l’occasion de la sortie de son nouvel ouvrage, La France périphérique, le géographe Christophe Guilluy nous explique comment la mondialisation a bouleversé l’organisation de l’espace français. Extrait.
LE FIGARO – Vous critiquez un amalgame entre milieux populaires et banlieues. Pourquoi?

Christophe GUILLUY – La focalisation sur le «problème des banlieues» fait oublier un fait majeur: 61 % de la population française vit aujourd’hui hors des grandes agglomérations. Les classes populaires se concentrent dorénavant dans les espaces périphériques: villes petites et moyennes, certains espaces périurbains et la France rurale.


En outre, les banlieues sensibles ne sont nullement «abandonnées» par l’État. Comme l’a établi le sociologue Dominique Lorrain, les investissements publics dans le quartier des Hautes Noues à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne) sont mille fois supérieurs à ceux consentis en faveur d’un quartier modeste de la périphérie de Verdun (Meuse), qui n’a jamais attiré l’attention des médias.
Pourtant, le revenu moyen par habitant de ce quartier de Villiers-sur-Marne est de 20 % supérieur à celui de Verdun. Bien sûr, c’est un exemple extrême.


Il reste que, à l’échelle de la France, 85 % des ménages pauvres (qui gagnent moins de 993 € par mois, soit moins de 60 % du salaire médian, NDLR) ne vivent pas dans les quartiers «sensibles». Si l’on retient le critère du PIB, la Seine-Saint-Denis est plus aisée que la Meuse ou l’Ariège. Le 93 n’est pas un espace de relégation, mais le cœur de l’aire parisienne.

Le Figaro
 
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