Fresenius investit au Maroc malgré de lourdes accusations de corruption

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Alors que le Département de la Justice américain avait détaillé son schéma de corruption mis en place au Maroc pour obtenir des marchés avec des hôpitaux militaires et l’ouverture d’une enquête judiciaire par l’armée, la firme allemande de dispositifs médicaux compte investir près de 200 millions de dirhams pour le rachat de centres d'hémodialyse privés dans le royaume

Le magazine Economie & Entreprises rapporte dans sa dernière livraison que la société allemande de dispositifs médicaux Fresenius « mise gros » sur le Maroc, en projettant d’investir pas moins de 200 millions de dirhams dans « le marché très rentable » des centres d’hémodialyse privés.

Fresenius a d’ores et déjà démarré ses emplettes, assure la même source : sa filiale locale NeprhoCare Morocco a déjà acquis une unité à Fès pour 5 millions de dirhams.

Mais la firme médicale basée à Bad Homburg qui compte ainsi concurrencer le Français Elsan, traine dans le royaume de sérieuses casseroles. Elle a corrompu un médecin militaire marocain pour obtenir des marchés avec l’armée, selon la justice américaine.

Suite à ces révélations, les Forces Armées Royales avaient annoncé le 5 avril l’ouverture d’une instruction judiciaire. Le Desk avait pu identifier l’ancien médecin militaire pointé du doigt par la justice américaine qui s’est converti depuis dans le privé.

Selon des documents du Département américain de la Justice consultés par Le Desk, le système de corruption mis en place au Maroc par Fresenius afin d’obtenir des contrats pour le développement de centres de dialyse rénale dans des hôpitaux militaires du royaume, a impliqué sa filiale locale Fresenius Medical Care Maroc (FMC Maroc), détenue à 100 % et gérée par sa division Europe et Moyen-Orient.

Un « cadre supérieur de FMC Maroc » doté de pouvoirs de décision et un « officiel marocain », néphrologue et responsable de la création de centres de dialyse au sein de deux hôpitaux militaires, sont coupables, d’après les documents judiciaires américains, d’avoir élaboré un circuit de corruption à travers une société-écran spécialement « créée pour dissimuler des paiements destinés à l’officiel marocain ».

Ainsi d’octobre 2006 jusqu’en 2010, Fresenius et sa filiale FMC Maroc ont versé des pots-de-vin à ce responsable « afin d’obtenir un avantage indu et d’aider FMC à obtenir et conserver des activités au Maroc ».

Au cours de cette période, préparant un appel d’offres pour la création d’un centre de dialyse à l’Hôpital militaire de Rabat, la firme allemande et son représentant local ont mis au point un modèle financier prévoyant notamment le versement d’une « commission » au responsable du programme de santé militaire.

UN POT-DE-VIN VERSÉ EN TRANCHES ANNUELLES…

 
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