Préservatifs, bouteilles en plastique, déchets, broussailles
le lot de nombreux cimetières au Maroc. Certains sont même de vrais coupe-gorge, squattés le jour par des mendiants et la nuit par des délinquants de tout bord. Souvent ces cimetières ont été fermés car «complets» et ne font plus lobjet de surveillance ou dentretien. Résultat, ce sont des lieux de désolation et de vices où les morts ne peuvent reposer en paix. Mais, heureusement, ce nest pas le cas de tous les cimetières. Il y en a qui sont organisés, gérés de manière professionnelle. A Casablanca, deux grands cimetières se partagent le «business» de la mort. Il sagit du cimetière intercommunal dArrahma, dans la commune de Dar Bouazza, et dAl Ghofrane (commune de Tit Mellil ou Médiouna). Ouvert en 1990, après les fermetures des cimetières de Sbata et Sidi Moumen, le cimetière Arrahma sétale sur une superficie de 95 hectares, à une vingtaine de kilomètres de Casablanca, il accueille une moyenne de vingt dépouilles par jour. Les droits denterrement sont de 170 DH contre 270 DH à Al Ghofrane. Les entreprises chargées du creusement et du comblement des fosses perçoivent 70 DH sur ces sommes. En principe, le transport est assuré gratuitement par les ambulances communales. Le cimetière Arrahma, géré par un conseil communal de 6 personnes (quatre représentant le conseil communal de ville de Casablanca et deux la commune rurale de Dar Bouazza), tire ses revenus des droits denterrements, des recettes du parking et de la vente des caveaux: 90.000 DH pour 6 places et 150.000 pour 10 places. Au total, cela représente un budget denviron 2 millions de DH auquel sajoute une subvention annuelle de 90.000 DH allouée par le Conseil de la ville de Casablanca. «On vend 5 à 6 caveaux par an seulement», souligne Mohamed Rahmouni, conservateur du cimetière.
http://www.leconomiste.com/article/897705-fun-railles-cimeti-res-le-juteux-business-du-deuil
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