"Lors d’une audience à la Cour d’appel, un avocat a déclaré que le client qu’il défendait était "l'un des rares Maghrébins qui paie des impôts". Des propos qui tombent mal dans un département marqué par la montée des actes racistes ces derniers mois.
Jean-Pierre Cabanes est avocat depuis plus de 40 ans. Un pénaliste. Il a également été bâtonnier de Nîmes. Mais mardi 9 octobre, des mots qu'il a prononcés lors d'une audience ont eu un retentissement "particulier".
Dans son édition du mercredi 10 octobre, le Midi Libre relate une audience de la veille devant la Chambre des appels correctionnels de Nîmes.
Le chroniqueur judiciaire y raconte l'histoire d'un père de famille, condamné en première instance pour des faits de conduite en état d'ivresse, excès de vitesse, refus d'obtempérer, et violences sur les forces de l'ordre.
Condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis, le procureur avait relevé appel.
Le voici donc de nouveau devant le tribunal ce mardi 9 octobre, jour de l'audience, et défendu par Maître Jean-Pierre Cabanes.
Comme pour chaque audience, c'est à l'avocat du prévenu de plaider en dernier. Et pour expliquer que son client reconnaît les faits, que c'est un père de famille honnête, éloigné de la délinquance, Jean-Pierre Cabanes déclare :
"La défense ne vient pas discuter quoi que ce soit. Il paie des impôts, c'est un des rares Maghrébins qui paient des impôts. Ici, il y a Maitre Aoudia et le chroniqueur du Midi Libre".
Personne ne relèvera sur le coup cette phrase pour le moins ambiguë. Ni la présidente du tribunal, ni l'avocat général."
suite:
http://www.franceculture.fr/2012-10-13-a-nimes-l’avocat-les-maghrebins-et-les-impots
Jean-Pierre Cabanes est avocat depuis plus de 40 ans. Un pénaliste. Il a également été bâtonnier de Nîmes. Mais mardi 9 octobre, des mots qu'il a prononcés lors d'une audience ont eu un retentissement "particulier".
Dans son édition du mercredi 10 octobre, le Midi Libre relate une audience de la veille devant la Chambre des appels correctionnels de Nîmes.
Le chroniqueur judiciaire y raconte l'histoire d'un père de famille, condamné en première instance pour des faits de conduite en état d'ivresse, excès de vitesse, refus d'obtempérer, et violences sur les forces de l'ordre.
Condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis, le procureur avait relevé appel.
Le voici donc de nouveau devant le tribunal ce mardi 9 octobre, jour de l'audience, et défendu par Maître Jean-Pierre Cabanes.
Comme pour chaque audience, c'est à l'avocat du prévenu de plaider en dernier. Et pour expliquer que son client reconnaît les faits, que c'est un père de famille honnête, éloigné de la délinquance, Jean-Pierre Cabanes déclare :
"La défense ne vient pas discuter quoi que ce soit. Il paie des impôts, c'est un des rares Maghrébins qui paient des impôts. Ici, il y a Maitre Aoudia et le chroniqueur du Midi Libre".
Personne ne relèvera sur le coup cette phrase pour le moins ambiguë. Ni la présidente du tribunal, ni l'avocat général."
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