Le prophète de l'Islam (paix et salut sur lui) avait dit après avoir béni toutes les régions excepté le plateau du Nadjd: « Du Nadjd se lèvera la corne du Satan » [8]
Le prophète (paix et salut sur lui) avait dit: il sortira de Nadjd des gens qui ne comprenne du Coran que l'extérieur, le sens du Coran ne parvient pas à leur cœur.....Ceci pour faire allusion au Khawârij[9].
A la base du wahhabisme se trouve Muhammad Ibn ‘Abd al Whahhâb, théologien qui s'est dit sunnite fixé en 1739 en Arabie, où il se fait connaître par une prédication marquée par le puritanisme, l'intolérance et une interprétation littérale du Coran. Ses propos sont repris dans un traité, intitulé "Traité de l'unicité divine"(KitâbAl-Tawhîd), dans lequel il rejette tout à la fois les pratiques et la spiritualité chi‘ite ainsi que tout compromis avec la modernité sociale. De fait, une telle pensée ne peut que provoquer l'hostilité des populations, majoritairement chi‘ites.
‘Abd al Whahhâb trouve cependant refuge auprès d'un chef local, nommé Muhammad Al-Saoud, qu'il convertit à ses vues théologiques et politiques. La descendance de ce personnage est elle même durablement acquise au wahhabisme : elle se fixe comme programme l'établissement d'une théocratie dite sunnite, ce qui revient à bâtir la cité de Dieu décrite par le théologien, et passe de la théorie à la pratique après avoir fondé le royaume d'Arabie Saoudite.
Le wahabbisme a imposé ses principes archaïques et vidés de toute spiritualité dans la majeure partie de l'Arabie – de la Mecque à Oman – dès le début du dix-neuvième siècle. Mais au début du vingtième siècle, son influence s'est peu à peu restreinte à la petite république du Nedjd dont la capitale est Riyad. C'est cette petite république qui deviendra, par la suite, le royaume d'Arabie saoudite (par fusion du Nadjd et du Hedjaz). En Islam, les ‘ulamâ' : « docteurs de la loi divine (sharî ‘atun) et de la doctrine (madhhab) » étaient consultés par les « qâdi » (agents de l'autorité légale). On notera, à ce propos, que les avis émis par les « docteurs de la loi divine » n'avaient pas de valeur contraignante jusqu'au dixième siècle de l'ère chrétienne. C'est à cette époque que les Turcs seljoukides s'emparent de Bagdad et contraignent le calife ‘abbasside à leur attribuer le titre de Sultan. Les « docteurs de la loi divine » en profitèrent pour réclamer (et obtenir) le droit d'être seuls dépositaires de la loi. Les Ottomans réorganisèrent l'ensemble des autorités religieuses sur cette base en établissant une hiérarchie de « muftis », juristes à qui l'on demandait des avis et qui promulguaient les « fatwa » après avoir consulté les « docteurs ». Cette structure juridico religieuse fut abolie en 1924 (chute du Califat Ottoman).
Le prophète (paix et salut sur lui) avait dit: il sortira de Nadjd des gens qui ne comprenne du Coran que l'extérieur, le sens du Coran ne parvient pas à leur cœur.....Ceci pour faire allusion au Khawârij[9].
A la base du wahhabisme se trouve Muhammad Ibn ‘Abd al Whahhâb, théologien qui s'est dit sunnite fixé en 1739 en Arabie, où il se fait connaître par une prédication marquée par le puritanisme, l'intolérance et une interprétation littérale du Coran. Ses propos sont repris dans un traité, intitulé "Traité de l'unicité divine"(KitâbAl-Tawhîd), dans lequel il rejette tout à la fois les pratiques et la spiritualité chi‘ite ainsi que tout compromis avec la modernité sociale. De fait, une telle pensée ne peut que provoquer l'hostilité des populations, majoritairement chi‘ites.
‘Abd al Whahhâb trouve cependant refuge auprès d'un chef local, nommé Muhammad Al-Saoud, qu'il convertit à ses vues théologiques et politiques. La descendance de ce personnage est elle même durablement acquise au wahhabisme : elle se fixe comme programme l'établissement d'une théocratie dite sunnite, ce qui revient à bâtir la cité de Dieu décrite par le théologien, et passe de la théorie à la pratique après avoir fondé le royaume d'Arabie Saoudite.
Le wahabbisme a imposé ses principes archaïques et vidés de toute spiritualité dans la majeure partie de l'Arabie – de la Mecque à Oman – dès le début du dix-neuvième siècle. Mais au début du vingtième siècle, son influence s'est peu à peu restreinte à la petite république du Nedjd dont la capitale est Riyad. C'est cette petite république qui deviendra, par la suite, le royaume d'Arabie saoudite (par fusion du Nadjd et du Hedjaz). En Islam, les ‘ulamâ' : « docteurs de la loi divine (sharî ‘atun) et de la doctrine (madhhab) » étaient consultés par les « qâdi » (agents de l'autorité légale). On notera, à ce propos, que les avis émis par les « docteurs de la loi divine » n'avaient pas de valeur contraignante jusqu'au dixième siècle de l'ère chrétienne. C'est à cette époque que les Turcs seljoukides s'emparent de Bagdad et contraignent le calife ‘abbasside à leur attribuer le titre de Sultan. Les « docteurs de la loi divine » en profitèrent pour réclamer (et obtenir) le droit d'être seuls dépositaires de la loi. Les Ottomans réorganisèrent l'ensemble des autorités religieuses sur cette base en établissant une hiérarchie de « muftis », juristes à qui l'on demandait des avis et qui promulguaient les « fatwa » après avoir consulté les « docteurs ». Cette structure juridico religieuse fut abolie en 1924 (chute du Califat Ottoman).